[Test] The Precinct : commissariat en open world, croissants non fournis !

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Dans le paysage vidéoludique saturé de mondes ouverts où tout le monde veut être un héros, The Precinct débarque gyrophares allumés pour remettre l’ordre dans la jungle urbaine. Entre patrouilles nocturnes, paperasse de commissariat et poursuites endiablées à travers Averno City, le jeu nous glisse dans l’uniforme d’un jeune flic bien décidé à faire respecter la loi… ou à découvrir à quel point celle-ci peut flancher. Alors, ready pour une virée sous haute tension dans un open world où même les croissants ne sont pas à l’abri ?


Les +
  • Une conduite fabuleuse, que ce soit dans les poursuites, les courses ou les contre-la-montre.
  • Son système d'horaires de travail crée une dépendance.
  • Strict avec les règles à suivre en tant que policier, mais sans être autoritaire.
Les –
  • Les fusillades sont loin d'être des poursuites.
  • Certaines actions à pied sont un peu robotisées.
  • Cela devient répétitif malgré le fait qu'il se passe toujours quelque chose au-delà de la journée de travail.

Ayez toujours d’avoir… la peau lisse !

The Precinct adopte une perspective isométrique, qui rappelle les premiers Gran Theft Auto, mélangée à des conversations et des dialogues qui se déroulent à la manière d’un roman interactif. Beaucoup de personnages, beaucoup d’événements et un cycle répétitif, pour ne pas dire addictif, de journées de travail que l’on peut affronter librement, mais au cours desquelles se produisent de petites étapes qui font avancer l’intrigue principale.

Nous incarnons Nick Cordell Jr, un flic qui vient d’arriver au commissariat d’Averno City après la mort de son père en service. Il ne faut pas longtemps pour comprendre que sa mort est liée à un complot et aux gangs qui peuplent les rues de la ville, et nous allons devenir un acteur clé pour découvrir ce qui se passe.

The Precinct n’hésite pas à se référer aux films noirs des années 80 dans l’esthétique et le ton, bien que l’histoire finisse par se brouiller un peu avec des dialogues qui pourraient être plus profonds, ainsi que des personnages qui réclament eux aussi plus de développement. Mais ce n’est pas ce que Fallen Tree Games, son studio de développement, veut nous faire accrocher à sa dynamique de simulateur de police mêlée à ses mystères et enquêtes plus transcendants.

Il n’y a pas que les bandits qui sont manchots…

Une fois le prologue passé, The Precinct nous offre une relative liberté dans l’approche de chaque journée de travail. Nous choisissons la zone à patrouiller et nous nous y rendons, tout en effectuant des tâches banales telles que dresser des contraventions pour mauvais stationnement ou abandon de détritus dans les rues ou, lorsque les choses deviennent plus sérieuses, abattre des vandales ou les poursuivre dans d’intenses courses poursuites.

En tant que policiers, nous effectuons chaque étape, et The Precinct nous présente même un manuel qu’il n’est pas inutile de lire avant de patrouiller dans les rues. Une multitude de crimes et de délits que nous devons résoudre correctement, en utilisant la force appropriée à chaque situation, car nous ne pouvons pas agresser ou tirer sur un criminel si la défense n’est pas proportionnelle. Fouilles, alcootests, fouilles de bottes, contraventions pour excès de vitesse… le jeu comporte de nombreux petits divertissements qui se produisent constamment au cours de notre journée de travail et que nous devons résoudre de la bonne manière.

En fonction de nos performances en tant qu’agent, nous recevrons plus ou moins de points d’expérience que nous pourrons investir dans des améliorations pour notre personnage. Plus de santé, une meilleure récupération de la résistance, plus de défense contre différents types d’attaques… et nous débloquons également de nouveaux éléments, tels que de nouvelles armes ou de nouveaux véhicules, ou différentes actions que nous pouvons effectuer dans notre vie de tous les jours. The Precinct donne toujours au joueur le sentiment d’avancer, que ce soit dans l’intrigue principale, dans les améliorations de Nick ou à travers un système de pistes et de gangs.

De temps en temps, nous rencontrons des membres des différents gangs criminels qui sévissent à Averno City, et certains d’entre eux nous fournissent des indices. Une fois que nous en aurons collecté un certain nombre, nous aurons suffisamment d’informations pour pouvoir nous lancer à l’assaut de ce groupe et l’arrêter. De cette manière, nous sommes conscients que nos actions nettoient lentement mais sûrement les rues des criminels.

Plus un zeste ! Que personne ne bouse !

Sur tous ces aspects, The Precinct est à la hauteur, et bien qu’il puisse devenir un peu répétitif et manquer de profondeur, il y a une chose qui compense largement : monter dans le véhicule et poursuivre les méchants. Le système de conduite du jeu est fantastique et incroyablement bien adapté à sa caméra aérienne, ce qui permet de réaliser de grandes, longues et intenses poursuites où vous devez mettre tous les atouts de votre côté.

Si nous restons à proximité du criminel lors d’une poursuite, nous remplirons des barres que nous pourrons utiliser pour demander différents types de renforts ou d’actions, comme demander le soutien d’une voiture de patrouille ou d’un hélicoptère, ou l’utilisation d’une ceinture à pointes pour tenter d’arrêter le criminel. Les rues et les routes sont conçues pour que ces poursuites ressemblent toujours à un film, avec de petites ruelles, des sauts et des zones compliquées où un accident peut tout faire basculer.

Sortir du véhicule en pointant son arme sur le criminel que l’on poursuit depuis un moment avec beaucoup de tension n’a pas de prix, et ce sont de loin les moments que j’ai le plus appréciés dans The Precinct. Et comme si cela ne suffisait pas, le monde ouvert propose diverses épreuves disséminées dans le jeu qui permettent d’accéder à des courses de rue à la fois tout aussi amusantes et intenses puis à des sessions de contre-la-montre dans des zones définies de la carte qui mettent à l’épreuve vos talents de pilote. Du très bon travail.

On « plaid » coupable mais on est à « couvert » !

Cette bonne performance à bord des véhicules se heurte un peu à la performance à pied de The Precinct. Contrôler Nick est simple, et exécuter chaque action est facile, mais cela ne semble pas aussi soigné et intense que le contrôle des voitures (ou même de l’hélicoptère). Les choses se gâtent également lorsqu’il s’agit des fusillades, qui sont un peu robotiques et certainement frustrantes.

The Precinct utilise un système de couverture, où l’on se met à couvert et où l’on peut ensuite sauter pour tirer sur les méchants. Le problème, c’est que, du moins sur console avec une manette, les choses n’ont pas été bien pensées et qu’elles semblent avoir été conçues en fonction de la souris de l’ordinateur (gardez cela à l’esprit), et il devient parfois trop facile de se prendre quelques balles à l’improviste sans avoir le temps de sortir son arme. C’est un risque professionnel, bien sûr, mais on aurait apprécié un peu plus de fluidité dans les mouvements.

Cela dit, ce n’est pas dramatique : les scènes d’action de The Precinct sont bonnes, mais elles ne sont pas à la hauteur de ses courses poursuites. Il en va de même pour les poursuites à pied : il est amusant de courir après un fugitif, de sauter pour le pousser et l’arrêter, mais le sentiment que tout cela est un peu robotisé est toujours présent. Et c’est dommage, car si nous améliorions cet aspect, nous aurions un jeu très complet mais au vu des 20 heures de jeu quasiment écoulés, au total, nous allons pas trop en demander.

… et agent de la paix avant tout !

Au final, The Precinct s’avère être un jeu vidéo très agréable, qui ne se contente pas de proposer un simulateur pour être flic et c’est tout, en étant amusant au quotidien et très addictif, car on a toujours envie de s’attaquer à une journée de plus. Les événements de l’histoire principale sont bien mélangés pour que la répétitivité ne nous submerge pas et tout semble bien pensé, bien que la progression des personnages, les fusillades et la variété des activités dans le monde ouvert soient un peu en retrait par rapport aux courses poursuites.

En voiture, c’est un régal, et il vaudrait la peine de s’y plonger rien que pour vivre ses courses poursuites et même ses courses de rue. The Precinct ne prétend pas être une révolution, et ce qu’il veut être, il le fait : un monde ouvert sobre et amusant, où l’on raconte une histoire inspirée des films noirs des années 80 tout en jouant les flics qui nettoient les rues d’une ville rongée par la corruption et le crime. C’est très amusant et très satisfaisant, surtout à l’intérieur du véhicule.


Conclusion :

The Precinct est plus qu’un simple simulateur de police, offrant un cycle divertissant de journées de travail au cours desquelles vous débarrassez les rues des criminels et élucidez le mystère de votre histoire. Les poursuites à elles seules sont fabuleuses et valent la peine d’être découvertes, bien que les fusillades et autres mécaniques à pied ne soient pas aussi soignées. Un monde ouvert des années 80 très agréable et addictif.

The Precinct est disponible depuis le 13 mai sur PC, PS5 et Xbox Series X/S. Nous en profitons pour remercier infiniment encore une fois Fallen Tree Games Limited pour le code reçu.

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