[Test]: The Last of Us Part 1
A peine annoncé, le retour des aventures de Joel et Ellie rencontrait une grosse gronde de la part de certains joueurs allant jusqu’à l’appel au boycott du jeu pour une histoire de tarif appliqué lors de la mise en vente de ce dernier ; 80€ semblait alors être pour beaucoup une somme considérée comme trop élevée surtout lorsque l’on regarde la qualité actuelle du remake sortie sur Playstation 4. Entre incompréhension et envie de proposer au joueur une nouvelle relecture graphique de cette œuvre ayant marqué les amoureux de la saga à plus d’un titre, The Last of Us Part I aura à cœur de proposer ni plus ni moins que la version la plus proche de sa suite permettant ainsi une cohésion et une continuité propice aux nouveaux arrivant désireux d’enchainer les deux titres. Bonne idée ou folie des grandeurs, nous vous donnons notre avis !
Et graphiquement?
Qui dit Remake, dit jeu revu exclusivement sur la partie graphique ; et c’est exactement ce que nous propose the last of us part 1 ! Tout comme de nombreux titres s’étant essayés à l’exercice ( Skyrim, Demon’s souls ), il n’est ici pas question de retoucher au scénario ou d’y ajouter une quelconque quête supplémentaire afin de prolonger ou d’approfondir une histoire connue de tous ( ou presque ). En effet que ce soit les déplacements ou le gameplay, nous sommes en territoire connu et c’est pour nous une excellente nouvelle puisque le jeu garde son essence. Nous reprenons ainsi plaisir à nous replonger dans cette ambiance si particulière dont l’introduction nous fait encore une nouvelle fois pleurer. La maestria dont fait preuve la narration touche toujours autant, elle est d’autant plus amplifiée par cette refonte graphique dont les visages profitent et appuie là où ça fait mal. On ne pourra pas crier au scandale tant ce “lifting” graphique démontre à quel point ce que nous attendions était loin d’être aussi parfait. En effet, et en essayent d’être le plus objectif possible, The Last of Us Part I est à ce jour ce qui se fait de mieux sur Playstation 5 en terme d’immersion, de graphisme, de profondeur ; l’eau et ses reflets sur fond de brume sont un excellent exemple des possibilités, que dire de ce ciel changeant une fois le soir finissant et laissant apparaitre cette myriade de couleurs si propre au couchant. ( Deux possibilités d’affichages s’offrent à vous : “Fidélité”, offre une 4K native et un framerate cible de 40 images par seconde (avec des chutes régulières pour les moments riches ) et “Performance”, privilégiant la fluidité à 60 fps avec de la 4K dynamique ou – en fonction de votre écran – du 1440p. Le premier semble à ce titre être le meilleur choix si vous souhaitez profiter de la plus belle expérience mais vous pourrez passer de l’un à l’autre en fonction de vos envies sans aucune difficulté ).
Un long voyage
Vous l’aurez compris en lisant ces quelques mots : nous sommes ébahis devant ce spectacle et Naughty Dog savait parfaitement ce qu’il faisait en nous proposant cette versions aux qualités indéniables puisqu’en plus de l’histoire ces derniers ont également inclus le DLC Left Behind qui reprend l’histoire d’Ellie avant les événements de The Last of Us. Notez que l’accumulation des deux histoires vous prendront une petite vingtaine d’heures afin d’en voir le bout. Le fait de vouloir se rapprocher de The Last of Us Part II bonifie également les textures où les bâtiments en proposant des teintes plus froides durcissant un peu plus l’histoire et créant un véritable parallèle avec le ressenti des protagonistes. Au diable la mélancolie, place à la douleur et à ce coté solitude marqué des grands espaces même si le parcours se fera avec la rencontre de nombreux protagonistes (amis, militaires et survivants ) mais également tout ce que le monde compte d’infectés fournissant leur quotas de moments où vous sursauterez à coups sures. Le jeu tourne également sans temps de chargement ce qui est une excellente nouvelle et montre un fois de plus la puissance de cette version. Il est fort probable que certaines mécaniques de jeu trahissent un peu son âge : appuyer sur triangle pour aider une tiers personne à monter un muret ou venir positionner une planche en bois afin de rallier un point A à un point B mais cela reste assez plaisant et ravivera le coté nostalgique du soft.
Nouveautés dans la continuité?
Au programme des nouveautés nous retrouvons l’interface “repensée” façon The Last of Us Part II qui permets de rester dans une continuité. Plus sobre, plus efficace et surtout moins imposante cette dernière profite au joueur tant le modèle apparu dans Part II était ingénieux. On prends à ce titre plus de plaisir dans le craft ou l’amélioration de ses armes grâce à un thème plus ancrée dans le jeu et moins invasif où bonnes idées côtoient efficacité redoutable le tout dans un temps record.
Un environnement immergeant
L’autre très bonne surprise est à mettre au profit de l’immersion audio, en effet jamais le casque Pulse 3D de Sony n’avait été à ce point utilisé. Outre la bande son exceptionnelle aux titres marquants dont les accords d’arpèges suffisent à eux seuls à créer une ambiance, c’est tout l’environnement qui prends vie, vous immergeant comme jamais auparavant dans ce coté survie si cher à la série : le moindre son à son importance, nous devinons d’où les ennemis viennent juste en les écoutant parler ou vous chercher s’il s’agit de militaire par exemple mais également à leur hurlements horrifiques glaçants lorsqu’il s’agit d’infectés de stade 1 et plus. Si vous pensiez que tout s’arretait là, c’était sans compter sur le fait d’être effrayé au moindre cliquetis des claqueurs dont le visage recouvert d’un champignon sait toujours nous faire bondir lorsque nous essayons de détourner leur attention d’un jet de bouteille, enfin les détonations ou bruits d’orages finiront de parfaire un tableau des plus remplis. La Dual Sense à son tour sait aussi montrer sa technique grâce à ses interventions redoutables même si certains pourrons trouver assez dommage quelques sons émanant de la Dual Shock 4 ayant purement et simplement disparue. Pour notre part, ce n’est qu’un détail ne nuisant en rien à l’expérience offerte par ce duo gagnant. Enfin si l’on ajoute à cet ensemble les possibilités de mort permanente ( Permadeath ) votre calvaire ne fait que commencer surtout si vous choisissez les niveaux de difficultés supérieurs au mode normal! En effet cet outils aussi simple soit il vous permettra une immersion comme jamais ressentie dans un univers de survivant post apocalyptique où chaque action aura son impact ; attention à ne pas aller trop vite sous peine de sanction immédiate. Le mode speed run quand à lui ouvre la voie vers un nouveau challenge grâce à une interface dédiée (overlay) comprenant de nombreux détails si chers aux speedrunners. D’autres ajouts seront disponible bien évidemment mais nous préférons vous réserver la surprise si vous décidiez de terminer une nouvelle fois The Last of Us Part I.
L’avis de la rédaction
The Last of Us Part I est bel et bien le remake attendu. Tout en reprenant les force du précédent remaster ce dernier arrive à transcender l’expérience. Alors oui, l’arc narratif ne sera pas une surprise mais PlayStation et Naughty Dog ont réussi un pari complètement fou : celui de vous prendre aux tripes une fois de plus. En effet, le gap graphique sert à lui seul cette expérience qui, ne serait ce que par la beauté de ses expression faciales, vous donnera la chair de poule à n’en pas douter. Nous sommes dans l’émotion, dans la sensibilité et tous les moyens mis en œuvres bout à bout font de cette expérience la plus immersive jamais ressentie à ce jour grâce à des scènes d’anthologie dont la magie n’a pas pris une ride et reste à ce jour indétrônable. Un seul mot pour qualifier cette réussite : MERCI ! Merci de nous faire vivre ces instants de vies si rares et dont beaucoup peuvent s’inspirer tant elles nous font comprendre pourquoi nous aimons le jeu vidéo ; c’est pour ces moments là que nous vivons notre passion !
