[Test] Steelrising
Nouveau venu dans l’horizon des “Souls like” Steelrising nous surprends par sa direction artistique. Alors que les titres de qualité ne manquent pas et qu’Elden Ring semble avoir tout raflé sur son passage, ce dernier se permet pourtant de débarquer! Quand on connait le degrés d’exigence demandé par les fans du genre, il nous est tout naturellement venu de voir par nous même si le titre pouvait créer la surprise !
A la guerre comme à la guerre
L’histoire prends place dans les quartiers de Marie Antoinette alors en proie à l’affolement puisque persuadée que son fils est décédé sans que cette dernière n’ai pu le voir, dans ce qui semble être la révolte de 1789 à Paris. Enfin à une exception prête, puisque ce Paris fantasmé ( les robes les coiffes et autres diner mondain, je ne parlais évidemment pas de révolution ) qui semble très proche de ce que l’histoire a pu nous raconter jusqu’alors possède une différence notable : le roi Louis XVI s’est associé à Jacques Vaucanson, un inventeur mécanicien, alors acculés par ces révolutionnaires ont décidés de se protéger de tout acte allant à l’encontre de leurs personnes (ou de celle des proches ) grâce à une armée d’automates au style steampunk assumé. Et c’est là que vous commencez votre histoire, par la création de l’automate censé protéger Marie Antoinette.
C’est l’histoire de la vie
La première chose que vous ferez avant de vous lancer à corps perdu dans cette aventure qui s’annonce riche et intéressante, sera de créer le visuel de votre automate mais aussi de choisir son archétype de combat. Ici rien d’original puisque les choix restent pour autant assez limités : ainsi vous aurez le choix entre quelques matières recouvrant bras et jambes, de trouver la coiffe blanche typique de l’époque et finir par la définition du visage qui sera malheureusement non paramétrable. Cette liste de possibilités n’est pas très large puisque vous aurez, à chaque fois, un choix parmi sept possibilités seulement, avant de valider. Comme je vous le disait, vient ensuite l’archétype qui correspondra le plus à vos habitudes de jeu ; le garde du corps, la soldate, la danseuse et l’alchimiste sont ainsi proposés apportant leur propre gameplay. Évidemment en me lisant vous pouvez d’ailleurs comprendre que votre personnage portant le prénom d’Aegis sera exclusivement de “sexe” féminin, un choix qui pourra nous laisser sur notre faim puisqu’il aurait été assez plaisant de pouvoir choisir par nous même puisque tous les autres souls like nous en laissent habituellement la possibilité.
Des codes intemporels
Coté gameplay l’ensemble ne nous surprendra jamais, le jeu est un souls like qui comme son nom l’indique reste assez punitif sans pour autant nous provoquer d’énervements si passage compliqué il devait y avoir ; combien de manettes jetées peut il y avoir pour le non initié ? Toujours est il que manette en main, tout répond merveilleusement bien : on tape, on esquive, on tape, on boit sa potion de vie et le combat aurait pu s’arrêter là … Et bien oui mais non ! En effet notre automate lors de ces joutes plutôt bien rythmées passera également en surchauffe provoquant l’arrêt de type d’attaque ou de déplacement et ouvrant ainsi votre garde comme jamais auparavant ! Fort heureusement la touche triangle est là pour vous libérer de vos travers, on se surprends à devoir gérer une nouvelle mécanique rendant bien plus nerveux chaque combat. Du menu fretin au boss de niveau il n’y a qu’un pas, et chaque victoire sera également synonyme de loot qui prendront la forme d’âme vous permettant d’améliorer les compétences de votre avatar. Bien-sur il vous faudra farmer encore et encore chacune des zones afin de rendre le périple bien moins complexe et c’est tout ce qui fait le charme du titre : n’hésitez donc pas à tuer vos ennemis une première fois, puis à revenir sur vos pas les défaire une seconde et ainsi de suite. Les points de sauvegarde étant très originaux ( qui prendront la forme de statuette appelée vestale ) vous permettront de remonter de manière gratuite votre vie et votre “énergie” mais vous permettront aussi d’augmenter votre puissance ou vos défenses pour ne citer qu’eux. Enfin et c’est là notre plus belle surprise, vous pourrez en progressant dans l’histoire vous munir d’une deuxième arme dite secondaire vous permettant d’asseoir un peu plus vos capacités offensives. Une excellente idée qui vient s’ajouter à d’autres possibilités en jeu comme les attaques élémentaires ou la possibilité de disposer d’une attaque chargée (R2) cassant certaines gardes ou infligeant un nombre de dégâts plus important que l’attaque basique (R1) ; attention toutefois à son utilisation puisque si vous la ratez cette dernière peut se retourner contre vous car comme je vous le disais plus haut chaque attaque vous coutera en énergie !
Miroir mon beau miroir
Graphiquement le jeu est une merveille ( même si certains éléments de décors auraient mérités un meilleur traitement), fourmillant de détails, les zones semblant être par endroit assez exiguë arrivent malgré tout à réussir le pari fou d’afficher une profondeur de champs des plus remarquables. L’atmosphère y est en ce point très pesante, les corps s’entassant, le brouillard naissant ou tout autre élément arrivent à eux seuls à vous faire ressentir les conséquences de la guerre qui est en train de se jouer. Mieux, l’équipe de Spiders arrive à nous faire découvrir un Paris que nous ne connaissions pas et à nous convaincre de sa véracité. Même si certains passages semblent vides, l’ensemble arrive pourtant à nous tenir accroché grâce à ce mélange de souls like/RPG des plus judicieux. Car non content de vous rompre à l’art du combat le jeu vous obligera à fouiller les zones à la recherche de coffres dissimulés. Le level design est quand à lui assez bien pensé et fera la part belle à la contemplation. L’utilisation d’un grappin viendra d’ailleurs vous ouvrir de nouvelles perspectives en ce sens et nous avons trouvé cela judicieux. Cependant un regret revient assez souvent et la camera jouera un rôle déterminant en ce sens : les problèmes de collisions seront effectivement l’un des points noirs du titre qui, vous demandant des déplacements constants, pourront vous handicaper à certain passages ce qui est assez dommage. Maintenant nous avons apprécié la cheminement de l’histoire, avec des passages fermés ici et là vous demandant de trouver la clé ( qui n’est jamais très loin d’ailleurs ) où les petits passages pleins de surprise qui nous ont fait dire que nous n’étions pas forcément préparés à ce qui nous attendait.
Conclusion
Steelrising est une très bon souls like! Loin de la difficulté que l’on connait pour ce genre de titre, il n’en reste pas moins une expérience à essayer si vous souhaitez vous initier au genre. L’époque choisie et ses libertés apportent également un supplément d’âme au titre et pourra, si vous êtes un temps soi peu chauvin, vous faire basculer du coté de la révolution. Avec un gameplay plus que jamais au service du joueur vous n’aurez de cesse de vouloir prolonger l’aventure ou même la refaire pour prolonger le plaisir ressenti. si vous acceptez une technique par moment en dessous des standards actuels et que vous privilégiez le gameplay ce titre aura toutes les cartes en main pour vous séduire ; un belle réussite au final !
*Comme toujours nous remercions l’éditeur de nous avoir permis de tester le jeu sur PS5.
