[Test] Star Ocean – The Divine Force
Attendu de beaucoup de fan, la licence Star Ocean revient une nouvelle fois en force qui sera divine nous l’espérons tous ! Un premier indice de ce retour en grâce sera à n’en pas douter le studio Tri-Ace qui a été “réquisitionné” pour ce projet d’envergure. Quand on voit les qualités du studio, nul doute que certaines faiblesses du passé soit oubliées. Après un épisode disons le clairement raté ( Integrity and Faithlessness ) ce savant mélange space-opéra / RPG caractérisant la série est plus que jamais l’une des plus grosse attente du genre surtout depuis son annonce et sa récente démo mise à disposition pour convaincre le plus grand nombre ! Avec un nouvel équipage, une nouvelle histoire et plein de nouveautés ce retour a-t-il la saveur que l’on est en droit d’attendre ?
Deux destins pour une histoire
La première chose qui vous sera demandé en lançant The Divine Force sera de choisir entre l’un des deux protagonistes de votre aventure, Raymond Lawrence, capitaine de son propre vaisseau marchand qui atterri avec hâte sur la planète Aster IV ou Laeticia, princesse de son état étant accompagné de son chevalier Albaird observant la chute d’une “étoile filante”.
L’histoire change légèrement en fonction de qui vous choisissez, le côté de Raymond mettant l’accent sur certains éléments de science-fiction tandis que de Laeticia aura un parcours légèrement différent, mais l’intrigue globale restera plus ou moins la même afin de relier les deux histoires entre elles.
Pour les personnes ayant essayé la démo, nous pouvons vous conseiller de commencer par Laeticia puisque vous passerez d’une grosse épée bien lourde avec un personnage bourru et chevelu à une princesse plus en délicatesse maniant une épée très fine bien moins imposante. Les sensations seront à ce titres bien différentes et c’est en cela un excellent point de départ qui permettra ( ou non ) de préférer l’un ou l’autre. Quoiqu’il en soit lorsque l’intrigue commence, vous voyez Rayond ( Ray pour les intimes ) en difficulté à bord de son vaisseau puisqu’il subit de plein fouet l’attaque de la fédération. Lors de cette dernière vous décidez de sauver votre équipage puis, en capitaine de votre vaisseau, vous assurer d’être le dernier homme à bord. Les choses se faisant pressante vous prenez place à bord de l’une des capsules de sauvetage puis décider de vous extraire de votre navire en proie à la destruction. Vous arrivez ainsi sur une planète inconnue répondant au nom d’Aster IV et rencontrez la princesse Laetitia qui se proposera de vous aider dans la recherche de vos amis censés être eux aussi sur cette planète. Une fois votre groupe d’aventurier formé vous remarquerez qu’il vous sera possible d’échanger à tout moment avec n’importe qui dans votre groupe de quatre. Celui ci se dissoudra ou se séparera à certains moments, cependant, et vous devrez jouer l’autre protagoniste pour voir comment l’histoire évolue de son côté. Une longue session tutorielle débutera ainsi et vous permettra au cours des premières heures de jeu d’appréhender toutes les mécaniques ainsi prévues ; cette phase de découverte se voudra relativement longue à se mettre en place et l’histoire dans sa généralité ne débutera réellement qu’au bout de quelques heures de jeu comme ce fut déjà le cas pour Final Fantasy XIII. Mais de cette attente apparaitra l’intrigue principale avec tout ce que cela contient de rebondissements où le space-opéra ne sera que sublimé. Oui l’aventure prend son temps dans son découpage mais c’est pour mieux vous aider à prendre la pleine conscience des enjeux qui vous attendent et cela Star Ocean The Divine force le fait avec une réussite absolue.
AP contre D.U.M.A
Le gameplay est à la fois une réussite mais aussi une petite frustration au départ puisque l’on voit le système des précédents volets ressurgir ; en effet le système des points d’attaque ( AP ) est de nouveau au centre des débats ; pour faire simple chaque attaque consomme un nombre défini d’AP. Une fois votre jauge vide, vous devrez patienter pour que cette dernière se recharge faisant de votre personnage un élément totalement déconnecté du combat puisqu’ inefficace durant un léger laps de temps. Fort heureusement pour vous, le système de combat possède une richesse inédite avec le traditionnel arbre de talent qui vous permettra d’attribuer une touche à une attaque mais également et c’est là son point fort : d’attribuer des sorts passifs ou des potions afin de créer vos propres enchainements. On ne va pas se mentir cet ensemble de possibilités est un pur bonheur puisqu’il vous permettra de faire face à toutes les situations mais également vous ouvrira la possibilité d’attaquer toujours plus fort. La grosse nouveauté du système de combat sera sans nul doute possible D.U.M.A : derrière ces quelques lettre se cache en réalité l’ouverture d’un gameplay vertical ! un quoi me direz vous ? Et bien tout simplement la possibilité de voler sur une courte distance (de planer) ou d’atteindre de nouvelles zones. Et cette option à elle seule va réellement vous donner de très bonne sensations ; vous pouvez en cela basculer d’une plateforme à l’autre puis d’engager le combat en venant du ciel grâce à un dash des plus savoureux ! Bien évidemment plus vous avancerez dans l’histoire et plus D.U.M.A gagnera en compétence mais nous vous laissons un peu de suspense pour ne pas gâcher la surprise d’un tel élément! Coté jeu rien de surprenant dans l’ATH se faisant des plus discret avec un mini boussole en haut à droite, un indicateur minimaliste de la route à suivre et les portaits de vos personnages en bas à gauche indiquant par la même occasion l’état de la jauge d’AP, nous sommes résolument tourné vers le classicisme et l’efficacité.
L’équilibre fait la force jeune ray !
Concernant l’IA en jeu nous ne pouvons que vous conseiller de mettre directement la difficulté “difficile” qui vous offrira un challenge intéressant sans pour autant être insurmontable ; bien souvent on se fait un peu peur avec ce type de difficulté mais il n’en est rien et le jeu prends pour nous ( ce n’est qu’un avis ) toute son essence dans ce système de jeu. Attention cependant puisque nous avons remarqué qu’il était bien souvent préférable de contrôler tant que ce peut le groupe complet afin de leur éviter une mort certaine, la encore peut être quelques ajustages à faire mais rien de nuisible à votre aventure. En dessous de ce mode de difficulté les différents ennemis rencontrés ne seront pas réellement des menaces, libre à vous de voir si vous préférez mettre l’accent sur l’histoire ou sur le gameplay. De plus la possibilité offerte par le ciblage persistant est également l’un des points de réflexion que nous nous sommes posé. Utile, pas utile là encore libre à vous de choisir mais il y a fort à parier que ce dernier vous réserve quelques surprises. Pour le reste et hormis un menu sans doute un peu austère, il n’y a rien à signaler de notre point de vue. De plus les donjons que vous aurez le loisir de parcourir seront autant de surprises que d’envies, envies d’en refaire, envie de constater que oui, ces derniers sont également un élément à part dans cette ode à l’exploration.
Du coté des graphismes et si la bouille de Ray pouvait nous faire peur avec la démo ( mais pourquoi ce visage, ces cheveux ou cette cicatrice ??! Notre héro manque de charisme ! je suis sûre que vous l’avez pensé très fort ! Ce coté “personnage un peu trop poupée” dont les amies de sexe opposé seront quand à elles plus “généreuses”) vous pouvez d’ores et déjà être rassuré c’est un parcours qui frôle la perfection ; en effet que ce soit les planètes visitées ou l’espace, ses vaisseaux, les lasers, les explosions, tout ou presque y est une copie parfaite qui saura vous surprendre de sa diversité, de l’utilisation de sa palette chromatique. La question qui vous trottera inéluctablement en tête sera très certainement : et après, feront ils encore plus fort ? Et pour le découvrir vous aurez besoin d’avancer dans votre quête spatiale opposant les mondes et leurs visions. Nous avons trouvé l’effort qui a été mis sur le coté labiale des personnages qui permettent au doublage de gagner en réalisme, BRAVO.
Enfin comment ne pas être conquis par la prestation de la légende du JRPG : Motoi Sakuraba. Une fois encore en très peu de temps Squarenix nous garantie une expérience sonore des plus vivante où les thèmes imposent leur puissance et leur contraste. On pourrait presque définir à l’écoute les moments propices aux envolées de son compositeur faisant de ces notes des instants suspendus dans le temps !
Conclusion
Que l’attente fut longue ! Mais nous voilà rassuré quand aux qualités de The Divine Force! Le jeu est LE space-opéra que nous étions en droit d’attendre, alors non ce n’est pas parfait mais la copie dans son ensemble vaut le coup d’œil et nous fait oublier le volet précédent de la plus belle des manières. Avec une histoire maitrisée et surtout l’envie de refaire l’histoire une fois terminée avec Laetitia ( pour nous ) l’éditeur peut se féliciter d’une telle réussite. Un vent de fraicheur souffle de nouveau sur la licence et c’est assez important pour être souligné !
