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Lorsque Split/Fiction a été annoncé je ne savais pas forcément à quoi m’attendre après le succès d’It takes two et la direction prise par ce dernier. Très fort émotionnellement parlant je ne comprenais alors pas le sens de cette nouvelle aventure narrative proposée par ce studio talentueux. C’est armé de mon meilleur ami que je décidais une nouvelle fois d’explorer ce nouvel univers alors que nous avions par le passé fait A way out qui avait su nous interpeler par son road-moovie sans pour autant nous marquer avec sa fin plus que discutable.

  • La narration
  • Le gameplay incroyable
  • Zoé et Mio ( même si je préfère Mio)
  • Le pass ami cross plateforme !

Les –

  • Rejouabilité?
  • Quelques bugs minimes
  • Absence de thème marquant

Dupont et Dupond

Dans Split Fiction, on change complétement de sujet et de gameplay! Nous incarnons Zoé Foster et Mio Hudson, deux auteures souhaitant se faire un jour publier. L’une est une amoureuse de l’héroic fantasy tandis que l’autre est accro à la science fiction. Enfin toujours dans les différences Zoé cherche une reconnaissance en tant qu’écrivain alors que Mio ne s’intéresse qu’à l’argent et semble être la plus méfiante, grand bien lui fasse! Deux univers que tout sépare, deux personnalités à l’opposé martelé mais qui au cours d’un évènement vont se retrouver a devoir coopérer ce qui au final créera un liant fort salutaire.


On démarre ainsi l’aventure avec pour point commun la réception d’une invitation pour se rendre chez Rader Publishing qui est une grande maison d’édition souhaitant recevoir en son sein les talents les plus prometteurs. On leur présente alors une machine qui semble sur le papier tout bonnement incroyable puisque consistant à leur faire vivre leur propres écrits ou imaginaires le tout équipés d’une combinaison prévue pour l’occasion.


Le PDG leur demande de se placer dans des cercles définis afin de lancer cette nouvelle simulation. Alors que les autres convives obéissent simplement, Mio commence à déchanter et à vouloir arrêter l’expérience avant que cette dernière n’ai commencée pour elle! En effet en voyant ses collègues écrivains se faire “absorber” par une sorte de bulle d’eau géante elle réalise que les desseins de l’entreprise Rader Publishing sont de voler leurs idées créatrice afin d’en tirer profit. Voulant à tout prit s’extirper de ce mauvais pas elle se retrouve projetée dans la même bulle que Zoé, évènement impossible pour les créateurs du simulateur et propice au moindre dérèglement.

Heroic Fiction


Nos deux héroïnes se retrouve alors projetées ensemble dans le même univers qui sous forme de tableaux partageront tantôt la fantasy tantôt la science fiction. Notre but ? Finir “le jeu” afin d’endommager la fameuse machine et stopper net les envies malsaines de cette entreprise.

On démarre alors l’histoire avec la fantasy puis une fois la faille trouvée à la fin du niveau, changement de décor et bonjours la science fiction! Ce qui est très rafraichissant quand on y pense ce sont les possibilités offertes manette en main. Dans le premier tableau il suffit de foncer tout droit !

Petite précision : vous avez à vos trousses une horde d’orcs ne cherchant qu’a vous occire et attention ; un seul coup suffit! On se mets donc à sauter, à se saisir de la moindre perche pour monter et aller plus haut! Aller plus haut, aller plus haut et dessiner des souvenirs !!! Mais pourquoi? Parce que sur la cime d’un toit se situe la fameuse faille nous permettant d’avancer dans l’histoire!

Le premier tableau concentré sur la science fiction permet lui de commencer à comprendre le mot coopération puisqu’il nous mettra au cœur d’une histoire de ninja vengeurs (c’est nous!) dont les deux héroïnes sont équipée différemment mais s’avèreront totalement complémentaires. Zoé dispose d’un fouet permettant de se saisir d’objets à la taille et au poids variable alors que Mio est équipée d’un sabre anti gravité lui permettant de marcher au plafond! Bref je ne m’étendrais pas sur le sujet mais chaque “niveau” est une claque de gameplay et jouer en local avec un ami, votre mari/femme ou vos enfants sera source de franche rigolade tant on meurt avec le sourire ! Tout est parfait, maitrisé, les possibilités s’enchainent: saut, double saut, lasso vous propulsant à une distance folle etc.

Et que dire de ses décors, de son immersion envoutante qui saura vous faire aimer les deux du genres si toute fois vous étiez sceptique au départ. Tout y passe sous toute forme, tout est déformé pour créer la surprise, du fait d’incarner des cochons, en passant par les jeux de tir ou d’infiltration. Si au départ chacun devra faire en sorte de débloquer l’autre il arrivera systématiquement que vous deviez ensemble actionner un levier ou autre en ayant chacun à disposition une touche définie.

C’est pas la taille qui compte

L’histoire ne réinvente rien mais permet à la fin de ses seize heures de jeu de profiter d’un moment franchement sympathique avec ses proches. Même si le gameplay est le cœur même du jeu, vous serez peut être un peu moins conquis par la narration qui prends par moment ses aises et pourra peut être en énervé lus d’un. Personnellement cela ne m’a pas gêné mais la donne aurait peut être été différente si nous avion à faire ces chapitres en solo.

Si vous pensiez tout comprendre attendez vous à être surpris, car oui la narration arrive à nous surprendre là où on ne l’attendait pas et c’est une excellente chose en soi. Les références pleuvent : du saut de la fois si cher à assassin’s creed, à dance dance révolution, en passant par God of War nous sentons irrémédiablement l’amour du gaming transpirer au travers de cet OVNI vidéoludique. De plus si vous pensiez que les tableaux se faisaient de manière générique en allant d’un point A à un point B ; vous vous trompez!

En effet au court de vos niveau vous rencontrerez des anomalies à la forme de petite bulle “élastiforme” où vous serez amené à choisir, ou pas, de la franchir. C’est ce subterfuge qui est ici utilisé afin de vous faire vivre des histoires complètement barrées et qui vous laisseront un souvenir mitigé ou incroyable si vous appréciez les moments improbables comme se prendre pour Bruce Willis en essayant d’éviter l’explosion d’une Super Nova.

Split Fiction n’est jouable qu’à deux en coopération locale ou bien en ligne grâce au Pass ami, et cerise sur le gâteau, le cross-platforme est de la partie! En cherchant bien, je ne trouve pas de points faible au jeu à la première réflexion ; tout est ultra dynamique, les effets sont incroyables, la technique est irréprochable et le nombre d’éléments affichés à l’écran frôle l’indécence, et accrochez vous le tout sans temps de chargement longs ou pénibles!

Le meilleur des deux mondes

Vous l’aurez compris Split Fiction est juste une énorme pépite! Un jeu tellement généreux comme on en voit peu et doté d’une réalisation juste parfaite. Le seul bémol viendra de l’absence de musicalité nous rappelant le jeu ; un thème ou quelque chose allant dans ce sens aurait été un plus. Le reste n’est que perfection et ce superlatif marque à lui seul l’expérience vécue. Lâcher la manette est compliqué tant le duo fonctionne et tant il créé des souvenirs à nous, les joueurs, choisis pour vivre cette expérience. Un moment suspendu dans le temps comme on en voit peu qui vous fera rire et débattre du moment ainsi passé avec votre proche. A avoir absolument dans sa ludothèque! FONCEZ! C’est bien plus efficace qu’Astro Bot en terme de contenu!

Rédacteur :

Eiko

Fondateur de Game Cover. Amoureux de JRPG, des MMO ou des jeux de combats en tout genre. Vous me retrouverez pour des sessions lives sur twitch, des tests ainsi que certaines chroniques.

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