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Test : Saint Row

Temps de lecture estimé :6 Minutes, 41 Secondes

Autant adulée que détestée par certains, la série Saint Row connait aujourd’hui un bouleversement dans sa continuité puisque celle ci a à son tour décidée de faire table rase du passé ou plutôt de se renouveler tout en essayant de conserver son irrévérence légendaire suffisant à elle seule comme marque de fabrique assumée. 10 longues années que la série nous bascule d’univers plus déjantés les uns que les autres usant tantôt de super pouvoirs que de guns fights survoltés. L’heure semble donc bien choisie pour un retour aux sources qui sur le papier parait très alléchant.

Santo Ileso nouvelle terre promise ?

L’action de ce reboot prends ainsi place dans une ville très américanisée à la sauce western spaghetti mêlant futurisme et tradition sur fond d’Arizona où les bandes locales ont établies leur camps de base. Les clichés pleuvent dans un déluge propice au fan boy, et il ne sera pas rare d’y voir quelques clins d’œils à ce qui se fait de mieux dans l’ouest sauvage mais également du coté de la cité des vices si chère à Elvis Presley lui même! D’un point de vue construction la carte se révèle en ce point très ingénieuse et pleine d’équilibre pour qui se plaira à écumer les routes désertiques du Nevada ouvrant la voie aux lumières des building et autres endroits dont la majestueuse luminescence viendront habiller de leur éclat un terrain de jeu plus que jamais dédié aux folies vous attendant.

Vous débuterez ainsi l’histoire sur ces contrées dont vous ignorez tout à l’aide d’un flashback assez simpliste mais ayant le mérite de vous propulser dans l’action immédiatement. Après un prologue assez mystérieux vous vous retrouvez donc à créer votre personnage ; le moteur de création étant déjà disponible avant la sortie du titre, celui ci en reprends les fonctionnalités en commençant de manière très simple avec des stéréotypes déjà créés puis en pouvant retoucher chaque partie de son avatar. Ici commence une longue série d’essais mais également de liberté absolue ! C’est simple tout ( ou presque ) est possible, les genres ( masculin, féminin, transexuel ) avec leur dose de “proportion” puis le corps ; ce dernier pourra évoluer avec les carrures, l’embonpoint mais également la présence de prothèses ( bras, jambes ). Les coupes de cheveux, les piercing, (plus tard ) les tatouages ou l’ajout d’options délirantes avec les matières ( métaux ) ornant votre corps, les oreilles d’elfes ou la présence de cicatrice et autres stigmates sans oublier la censure tournée ici en dérision et suffisant à elle seule à provoquer de bons fous rires, ambiance garantie. Il est d’ailleurs fortement probable que vous y passiez un temps relativement conséquent puisqu’il vous sera également possible de modifier ces paramètres à tout moment via votre smartphone ( Vous ouvrant le champ des possible : mission, appareil photo, carte et bien d’autre ) une fois en jeu!

Cette étape validée, vous en apprenez plus sur vous, vos fréquentations et le devenir de votre périple. Travaillant pour Marshall Defence Industries, vous vous retrouverez rapidement au cœur de ce qui fait le charme de Saint Row : le coté bourrin assumé, ou déluge de balles rime ici avec finish moove stylé dont Keanu Reeves dans “John Wick” aurait pu être une source d’inspiration. Par la simple pression de la touche triangle, vous pourrez, une fois votre adversaire orné d’un effet bleuté, appuyer sur la touche déclenchant ce coup spécial à la chorégraphie changeante et digne d’un boulet time puisque l’action sera à ce moment ralentie afin de vous faire profiter de la sauvagerie de votre avatar qui ne se fera pas prier : coup de couteau et autre vidage de chargeur seront alors au programme dans un déferlement d’hémoglobine ; âme sensible s’abstenir ! Mais les choses ne s’arrêteront pas là pour autant : d’autres ajouts de gameplay viendront agrémenter vos missions grâce aux QTE ( un bouton apparait à l’écran vous donnant la possibilité déclencher une action spéciale ) bien pratique lors de vos virées en voiture. Enfin, la dernière option venant gonfler ce tableau très riche résultera dans l’ouverture d’une wing suit ( très pratique pour vous déplacer dans les airs ) vous poussant sans cesse à explorer la carte afin de trouver le point le plus haut favorisant l’utilisation de cette dernière.

Coté histoire, vous serez affublés de 3 acolytes vous servant à la fois de colocataire mais également d’associés et de renforts tous plus différents les uns que les autres et se révélant plutôt utiles puisque ces derniers n’hésiteront pas à vous être d’une aide précieuse tout au long de votre essor. Ainsi le gameur/geek Eli, jeune homme au lunette noires et veste verte dont seules les intellos se retrouvant au fond de la salle de bal dans ces séries américaines si chère à notre enfance viendra côtoyer l’exhibitionniste de la bande nommé Kevin et dont le corps musclé, tatoué et complétement dénué de tissu vous servira entre autre de chef cuisinier. L’atout charme ( même si Kevin est là ) de votre équipe sera quand lui réservé à la très déroutante DJ. Neenah dont les talents de pilotage seront à certains moment salvateurs et pourront vous faire penser à une certaine Trish ( si vous avez la référence ) ! Si nous voulions être plus précis nous pourrions aussi ajouter à ce casting de choix la présence très importe de Biscotte le chat, voilà c’est notifié, le test peut reprendre! Toute cette petite bande semble ainsi dès le début très soudée mais également relativement enclin aux pires méfaits et cela tombe plutôt bien puisqu’en avançant dans l’histoire vous n’aurez d’autre choix que de former votre propre bande ( Tiens ! Saint Row – The Third serait il de retour ? ) puisque vous vous retrouverez malheureusement vite au chômage à la suite d’un événement plutôt musclé mais à la teneur protectrice ; un peu de douceur dans ce monde de brute ne fait pas de mal! Le jeu recelant de gangs ( Les Idols ( affublés de costume roses et de casque dont les smiley faits de cristaux liquides vous laisseront plutôt songeurs quand à leur adoration des néons et de l’electro pouvant à eux seuls raviver le souvenir des Daft Punks ), les Los Panteros ( hispanique de service caricaturant à eux seuls Fast and Furious et Dominic Toretto : grosse voitures, gros moteur et biscottos ) et Marshall Defence Industries ( les cow boys futuristes, dirigés par un drôle de personnage ( Atticus Marshall ) se rapprochant d’un Sam Waterston à la sauce ” Godless” armés jusque aux dents dont l’adage pourrait être : “La loi c’est moi !” où gâchette facile et crimes de guerres font bon ménage ) et cela tombe plutôt bien, puisqu’au travers d’un twist assez simple vous devrez eliminer les uns apreès les autres chaque personne vous faisant face, eradiquant de par le fait les gangs present en place de manière assez rapide il faut le reconnaitre mais saura également vous donner du baume au coeur tant les quetes rencontrées vous soulageront dans vos choix de boucherie dont les tempêtes de sables couvriront vos méfaits. Une fois le lancement de votre entreprise lancée, il vous faudra alors gérer un empire qui ne demande qu’à se pérenniser et le jeu semble bien décider à vous conforter dans vos envies d’expansion tant ce dernier se voudra généreux mais surtout très accessible même dans des niveaux de difficulté censé être plus corsées. Créer des commerces douteux depuis votre QG sera donc votre activité favorite et vous deviendrez vite un as du détournement de fonds même si l’activité pourra pour certain devenir redondante. Fort heureusement pour vous les missions annexes ne manqueront pas ( du pillage de poubelles, aux photographies de lieux, sans oublier les cargaisons de drogues ou la mise en avant de l’utilisation de votre combi wing suit, tout ou presque semble avoir été pensé pour vous divertir en variant les plaisirs). L’autre atout est à mettre au compte des possibilités d’armement rendant frénétique l’action : bazouka, mitraillette, batte de base balle, les projectiles fuseront de toutes part vous permettant d’occire toute résistance. Ces dernières prendront la forme de chaire à canon simple ou plus coriace représentée à l’écran avec un petit logo vous prévenant que le danger semble un peu plus soutenu. Il vous faudra alors augmenter de nombre de tires afin d’en venir à bout mais le challenge reste assez accessible. La possibilité de faire des headshot est également assez amusante et devient même très agréable puisque ces derniers peuvent s’accumuler à force de maitrise.

D’un point de vue technique le jeu en étant relativement beau et varié souffre néanmoins d’un effet de surbrillance très présent sur PS5 mais ne nuisant pas à l’expérience de jeu. Sans être beau, ce dernier parvient à renouveler les environnements tout en flattant vos opales de ses couchers de soleil et autres jeux de lumières. Les véhicules répondent plutôt bien en adoptant une conduite différente en fonction des modèles utilisés et vous vous surprendrez à bruler la gomme régulièrement ou à customiser vos véhicules même si nous aurions aimé un peu plus de diversités dans les options de customisation. La bande son du jeu reste quand à elle très variée allant du mythique “Assassin de la police”de Cut Killer à des sonorités plus “Stranger Thingsienne”, sans oublier la dub ou le classique permettant à cette dernière une écoute très agréable sur de longues session de jeu.

Renouveau transformé ?

Si vous attendiez une révolution avec cet opus c’est définitivement un mirage. Saint Row réussi avec cet épisode à condenser ce qu’il sait faire de mieux en réunissant un panel de possibilités toutes plus maitrisées les unes que les autres. L’histoire sans être extraordinaire parvient à nous tenir en éveil tout au long de sa bonne dizaine d’heures de jeu grâce à son timbre décalé résultant d’un narration toujours loufoque ! Jamais le jeu ne se prends au sérieux et c’est un excellent GTA Like qui s’offre à vous ; pas avare en quêtes, à l’action frénétique et à la construction bien pensée ce dernier saura plaire au amateurs du genre. N’attendez pas ici un GTA à proprement parlé mais bien à ce qui se fait de mieux chez Saint Row.

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