[Test] Ready or Not – Bonne Note ou Readycule ?
Exigeant mais efficace, voila qui fera plaisir aux amateurs du genre !
- Intéressant une fois pris en mains
- Le coop
- Etonamment pas mal adapté à la manette
- Une tonne de possibilités pour une même mission
- Rejouabilité intéressante
- Le gameplay va en laisser sur le carreau
- Les effets de la Dual Sense parfois relous
- Des sous-titres non traduits et desactivés de base
Ready or Not sur PS5 parvient à transposer l’exigence d’une simulation SWAT sur manette sans trahir son ADN. Il faut juste penser qu’on est ici dans un jeu plutôt lent, exigeant et qui vous fera crever au moindre faux pas. Quelques irrégularités techniques ou ergonomiques peuvent piquer la curiosité des plus pointilleux, mais l’essentiel est là : une tension sans relâche, une mise en scène audiovisuelle saisissante et un gameplay qui ne pardonne aucun écart.
Ready or Not s’infiltre enfin sur PlayStation 5 après avoir fait trembler la scène PC. Développé par VOID Interactive, ce FPS tactique se veut le digne héritier des légendaires SWAT 4 et Rainbow Six, offrant une simulation d’intervention d’élite à la fois exigeante et immersive. Reste à voir si le résultat manette en main s’avère convaincant ou pas !
You are (not) alone
Le jeu offre dix-huit missions solo et un mode coopératif en ligne jusqu’à cinq joueurs, avec cross-play PC et Xbox, et inclut deux DLC gratuits nommés « Los Sueños Stories ». Lorsque vous basculez en solo, vous devenez le chef d’une escouade de quatre agents IA dont la loyauté et l’efficacité dépendent entièrement de vos ordres. Anticiper le rythme de vos hommes et coordonner vos actions pour préserver la vie des civils fait partie intégrante du challenge. Que vous soyez débutant ou vétéran, vous aurez le choix de la difficulté parmi 3 crans : Bleu, Standard ou Difficile, toujours pratique pour que chacun joue à son rythme.
Dans son mode coopératif jusqu’à cinq joueurs, Ready or Not révèle tout son potentiel : la moindre hésitation dans la répartition des rôles, la moindre erreur de timing et c’est l’intervention qui bascule dans le chaos. Et puisque la PS5 dialogue sans friction avec PC et Xbox Series, le cross-play garantit un vivier de partenaires et d’adversaires toujours disponible.
La prise en main sur manette pourrait faire craindre le pire, mais VOID Interactive a fini par dompter la DualSense. La roue d’ordres contextuels, à la fois souple et précise, permet de choisir instantanément vos formations et gadgets, tandis que le retour haptique restitue la violence d’une porte enfoncée ou d’une explosion à portée de main. Les gâchettes adaptatives opposent une juste résistance au tir, et le système de visée “peek & shoot” avec inclinaison latérale donne un goût réel de couverture tout en conservant une latence quasi inexistante. Si l’IA alliée navigue parfois à tâtons ou que quelques adversaires semblent surgir de nulle part, la plupart du temps les coéquipiers virtuels répondent à l’appel, et les hommes en face jouent franc-jeu.

Dans le viseur et dans le casque
Derrière la puissance d’Unreal Engine 5, Ready or Not déploie un rendu à la fois fin et granuleux, où la poussière suspendue dans un couloir mal éclairé ou le reflet d’un gyrophare sur un mur bétonné renforcent l’immersion. En mode Performance, le 60 images par seconde se maintient sans trembler, sacrifiant légèrement les textures et les effets de fumée, tandis que le mode Qualité pousse la résolution et les éclairages volumétriques jusqu’à leurs limites, à 30 fps. Quelques concessions ici et là, comme un clipping discret ou un menu parfois trop dense, n’entament pas la puissance visuelle du titre, qui s’impose comme un des plus beaux FPS tactiques sur console.
L’aspect sonore de Ready or Not mérite à lui seul le détour : chaque rafale, chaque écho dans un hall d’hôtel et chaque ricochet sont mixés avec soin. Les communications radio entre le QG et le terrain instaurent un faux-sentiment de contrôle permanent, tandis que l’absence quasi totale de musique en mission fait du silence le meilleur amplificateur de la tension. Un reproche subsiste : l’absence de doublage français ajoute une barrière légère à l’immersion, même si les voix originales sous-titrées conservent l’urgence du commandement. Cependant, il faut penser à activer les sous-titres lors de votre premier lancement du jeu et les mettre en français, étant proposés en anglais initialement… On note aussi quelques sous-titres qui n’ont pas été traduits en français, mais on est loin du carnage de la version PC lors de notre premier test.
Le sang sûr
Côté contenu, la base de 18 missions vous offre déjà un solide six à douze heures de jeu selon votre style et votre aisance, et les deux DLC “Los Sueños Stories” inclus ouvrent de nouveaux terrains d’intervention. Les objectifs affichent un système de scoring qui invite à la ressaute pour optimiser chaque mouvement et chronométrer chaque entrée. Entre phases de reconnaissance, collecte de preuves et approches discrètes, la rejouabilité s’appuie sur la variété des scénarios et la soif naturelle de perfectionnisme des joueurs tactiques.

Au lancement sur consoles, Ready or Not s’est heurté à une polémique majeure : VOID Interactive a retiré plusieurs missions et séquences jugées sensibles pour satisfaire les exigences de classification de Sony et Microsoft, amputant notamment des interventions dans une école ou des scènes plus crues. Cette censure a provoqué la colère de nombreux joueurs et une vague de review bombing sur PC, laissant un goût amer quant à l’intégrité du contenu original.
En vrac, on avait la nudité de certains PNJ dans des missions, la possibilité de démembrer et mutiler les corps, ainsi que la représentation graphique de convulsions d’un enfant drogué. On note aussi la disparition de missions entières à tonalité controversée, notamment une intervention dans une école, une descente dans une boîte de nuit queer et le démantèlement d’un réseau p*dopornographique, accompagnée de coupes dans des dialogues plus crus et des éléments narratifs originaux
Au final, Ready or Not sur PS5 parvient à transposer l’exigence d’une simulation SWAT sur manette sans trahir son ADN. Il faut juste penser qu’on est ici dans un jeu plutôt lent, exigeant et qui vous fera crever au moindre faux pas. Quelques irrégularités techniques ou ergonomiques peuvent piquer la curiosité des plus pointilleux, mais l’essentiel est là : une tension sans relâche, une mise en scène audiovisuelle saisissante et un gameplay qui ne pardonne rien.
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