[Test] Ravenswatch – un conte de fées pas pour les bébés

Les héros de votre enfance s’en vont taper du méchant

Héros déchus d’anciens contes et légendes, Ravenswatch vous envoie à l’aube d’un combat crucial contre le Cauchemar qui envahit et corrompt votre monde. Un action rogue-lite par les créateurs de Curse of the Dead Gods, jouable en solo et en coop en ligne. C’est depuis ma chaîne Twitch que j’ai fais le test de cette pépite en devenir.

Des jolies références aux contes, et plus encore…

En vous promenant dans le jeu, vous pourrez constater les petits (très gros je dirais) clins d’œil aux anciens contes, tels que “Les 3 petits cochons” et “Le marchand de sable”.
En plus d’avoir ces clins d’œil, vous pourrez également constater l’inspiration des développeurs pour leur jeu, tels que Diablo 3 ou Hadès.

Manette en main, détruisez des hordes de monstres en attendant le boss

Niveau gameplay, vous aurez le choix au début entre 4 héros, et 2 peuvent s’ajouter à votre collection, variant ainsi le jeu et le plaisir.
Chaque personnage possède bien évidemment ses forces et faiblesses, et c’est là où le jeu commence déjà à se compliquer un peu.
Tout d’abord, dites-vous bien que lorsque vous débuterez le jeu, vous n’avez pas de tutoriel : il faut lire le livre après la sélection du personnage avant de se lancer dans l’aventure pour comprendre quelques mécaniques du jeu.
En commençant le jeu, j’ai pris le premier de la sélection : Scarlet (Le petit chaperon rouge). Le personnage est de ce que j’en pense, le plus intéressant pour l’instant de par ses 2 facettes de gameplay : le jour, on incarne bien le petit chaperon rouge, qui distribue des mandales à coups de dagues, et la nuit, la petite fille à sa Mère-Grand se transforme en méchant loup. La phase devient intéressante car il peut régénérer le personnage et ainsi, pallier la mauvaise journée que vous avez passé.
Mais c’est là que nous observons un premier problème dans le jeu : les personnages au corps-à-corps ne sont malheureusement pas privilégiés : lors d’une phase ou il y a une horde qui commence à venir vous chercher les ongles de vos orteils, vous aurez tendance à vouloir vous lancer dans la mêlée. Vous constaterez rapidement que votre personnage est une chips, et le moindre enchaînement peut vous tuer assez aisément. Vous ne possédez qu’un seul dash (ici appelé “ruée”), à placer avec précision si vous voulez résister au maximum. Le jeu nous rappelle rapidement que nous ne sommes pas dans un conte de fée, mais bien dans un cauchemar.

En résumé, les divers personnages que j’ai pu tester sont pensés intelligemment, le monde est cruel et punitif, et quand vous arrivez à un endroit, n’oubliez pas de regarder partout.

Des phases jour – nuit, impactant vos compétences, en attendant le 4ème jour

Dans Ravenswatch, le jour et la nuit se succèdent, et sont différentes, surtout pour Scarlet comme indiqué précédemment.
Vous devrez farmer un peu pendant les 4 jours avant que le cauchemar ne s’abatte sur vous. Des coffres, grimoires, et cristaux de rêves sont disséminés sur votre map. Il vous faudra les trouver, échanger vos cristaux de rêves au Marchand de Sable, pour ainsi améliorer les capacités de votre personnage afin d’affronter le boss de la zone.

Des inspirations qui s’avèrent utiles

Nous pouvons sentir que le jeu prend ses inspirations dans les jeux Diablo III et l’excellent Hadès, ce dans la sélection du choix d’améliorations de vos capacités, dans la manière d’aborder la map procédurale (et oui, elle changera à chaque partie), mais également dans l’évolution de votre aventure. Pour les habitués du genre, vous ne serez pas dépaysés.
Je trouve que s’inspirer de ces 2 jeux est une excellente idée, de cette manière, le joueur prendra rapidement ses repères et pourra retenir rapidement les différents changements qui lui seront proposés.

Une difficulté bien présente

Vous allez mourir, et vous le savez. Le jeu se veut “plus permissif” avec son principe de multiple résurrections (plume de corbeau), mais malgré cela, les néophytes auront bien du mal à le prendre en main.
En effet, le fait de ne pas pouvoir encaisser les coups au début du jeu, de se faire tuer car nous apprenons le jeu et faisons des erreurs de placements, peut très vite en frustrer plus d’un. De plus, revenir à la vie pour profiter d’une nouvelle chance est à double tranchant à mes yeux : là où le joueur aguerri va pouvoir se reprendre, le débutant pourrait “paniquer” et faire une nouvelle “bêtise” dans sa partie, surtout s’il meurt dans une horde de monstres. De mon point de vue, la possibilité de faire son come back a un aspect un peu stratégique : si on est bas en vie, il vaut peut-être mieux se laisser mourir, revenir full vie, et désorganiser la horde, ou même, s’extirper de cette masse qui nous encercle pour mieux se replacer.

Point négatif que j’ai pu relever : lorsque nous dépensons les cristaux de rêves au Marchand de Sable, le jeu ne se met pas en pause, ce qui nous oblige à choisir rapidement les capacités/consommables que nous voudrions, pouvant mettre un peu la pression, voir, nous empêcher de tout lire. Je trouve cela dommage car les modifications sont nombreuses, et bien choisir est important dans ce type de jeu.
Je continue sur le fait qu’il n’y ai pas de pause également lorsque votre personnage gagne un niveau. En effet, lorsque votre personnage passe un cap, vous avez le droit de prendre une amélioration/modification, cependant, si vous êtes en plein combat, vous ne pourrez pas le faire de suite, le jeu continue et vous devrez vous mettre en lieu sûr.

J’ai pu constater cependant que votre personnage, même si vous mourrez sur la run, peut level up dans le menu au fur et à mesure que vous le jouer, jusqu’à débloquer une compétence Ultime qui vous sauvera plus d’une fois. Il faudra s’armer de patience et focus votre personnage favoris pour le débloquer.

Pas de tuto pour les nuls, lisez, ou mourez

Peu commun et facile à rater : le tutoriel étant absent dans la phase de jeu, le petit guide rapide vers la fin du livre.
Lorsque vous êtes sur la page de sélection de personnage, vous aurez tendance à lancer votre jeu directement. Si vous débutez, faites bien attention, et regarder au-delà : un petit guide est disponible vers la fin du livre pour mieux vous aider à boucler votre run.

Conclusion : le jeu en vaudra-t-il le détour ?

Le jeu est en cours de développement et la sortie est prévue pour 2024. De ce fait, vous comprendrez que nous sommes dans une phase où il va encore s’améliorer, subir des modifications, jusqu’à arriver à sa sortie finale.
Il y a beaucoup de promesses dans ce titre, si les développeurs continuent dans ce sens, et nous proposent un titre à la durée de vie assez longue, au moins autant qu’Hadès, pourra toucher un public assez large, et aura son succès assuré.

J’ai été convaincu par ces quelques heures passées dessus, et j’ai hâte d’avoir la version définitive entre les mains pour retourner dans ce monde sombre. Je serai personnellement au rendez-vous pour prendre mes claques dessus.
Visitez la page Steam du jeu : https://store.steampowered.com/app/2071280/Ravenswatch/

Le jeu étant en cours de développement, les attraits “plus – moins” sont sujets à modifications

Plus

• Jeu facile à facile à prendre en main pour les habitués du genre
• De belles références à notre enfance
• Une DA sombre, mais très jolie
• Des personnages très différents les uns des autres
• Le livre d’écran d’accueil et le bruit des pages

Moins

• Pas de pause pendant le choix des compétences/capacités
• Marge d’erreur très faible
• Timing d’un dash unique à ne jamais louper

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