[Test] Phantom Brave : The Lost Hero – Une suite nécessaire ?
Un retour gagnant pour cette suite qui plaira aux revenants comme aux nouveaux !
PLUS
- Techniquement en adéquation avec l’univers
- Traduit en français !
- La difficulté plutôt bien dosée
- Le gameplay des combats
MOINS
- L’histoire correcte mais un peu trop décousue
- Quelques soucis de framerate
- Quelques redondances visuelles dans les décors
Phantom Brave : The Lost Hero s’adresse à un certain public au sein des fans de RPG tactiques, et son attrait dépendra probablement de votre goût pour l’excentricité particulière de Nippon Ichi Software. Cette orientation de niche, cependant, n’empêche pas les nouveaux arrivants de profiter de l’expérience. Pour les fans de longue date de Phantom Brave et les passionnés de NIS, la suite est un régal qui offre une évolution satisfaisante des mécanismes du premier jeu tout en restant fidèle à son statut de classique culte avec de nombreux clins d’œil nostalgiques. Ceux qui découvrent la série, quant à eux, la trouveront plus accessible que l’original ou les titres Disgaea.
Phantom Brave a su conquérir les fans de RPG tactiques sur Playstation 2 en 2004, avec son univers aussi coloré que barré, qu’on retrouve dans cette suite intitulée The Lost Hero. Disponible sur Playstation 4 et 5, Switch et bientôt PC, courant 2025.

Ivoire plus clair
Dans cette suite, retournons dans le monde d’Ivoire, où joueurs incarnent à nouveau Marona, une jeune femme capable de communiquer avec les fantômes, âmes persistantes des défunts. Une nouvelle menace surgit sous la forme de la naufragée, incitant Marona, accompagnée de son compagnon fantôme Ash et d’un nouveau personnage nommé Abricot, à rechercher l’équipe pirate dArgento, le sul à avoir résisté à cette flotte de navires fantômes
Le pouvoir de Marona va au-delà de la simple communication avec les Fantômes. En combat, elle peut lier les âmes des fantômes alliés à des objets dans l’environnement pour qu’ils rejoignent le combat. Les joueurs peuvent également personnaliser et renforcer leurs personnages par diverses méthodes, notamment en fusionnant les fantômes avec Marona elle-même.

L’histoire met un certain temps à se mettre en place, avec beaucoup de faux départs notamment lors de la recherche d’Argento. Pendant ce temps, les joueurs font la connaissance d’Abricot, qui souffre de sa caractérisation en tant que jeune fantôme pirate aux manières douces. Alors que le duo voyage et résout des problèmes pour divers insulaires, des thèmes plus profonds sont très légèrement effleurés. La nouvelle base de Marona est peut-être ensoleillée et colorée, mais ses habitants sont presque entièrement morts. Même si sur le papier tout cela paraît glauque, l’intrigue est généralement légère et thématiquement variée, sans véritable arc narratif tout au long de la majeure partie du jeu, ce qui va certainement en dérouter plus d’un, mais c’est en fait un moyen original et surprenant de découvrir le scénario et ses personnages !
Tactical RPG oblige, les batailles se déroulent au tour par tour, sur une carte sans grille. Marona est le chef, et chaque bataille s’ouvre avec Marona comme seule unité amie sur le terrain. Tous les Fantômes doivent être invoqués par le biais du système de Conconfiné, où Marona canalise l’esprit de l’unité pour se manifester à travers des rochers, des buissons, des arbres et plus encore. Les joueurs doivent cependant faire attention, car l’objet confinant affecte les statistiques du Fantôme invoqué. Par exemple, invoquer un fantôme à travers un rocher augmentera la défense, mais réduira l’attaque et la vitesse.
Les batailles dans ce domaine 3D sont plus créatives et permettent une plus grande variété tactique que les systèmes basés sur une grille. Cette conception permet d’utiliser des variations circulaires, triangulaires, rectangulaires et d’autres variations de zone d’effet. Phantom Brave : The Lost Hero a un niveau maximum de 9999. Bien qu’il ne soit même pas nécessaire d’atteindre le niveau 100 pour terminer le jeu, il y a beaucoup de place pour ceux qui veulent faire monter le compteur à fond !

Attention les yeux !
En ce qui concerne sa conception visuelle, Phantom Brave : The Lost Hero fait un grand bond en avant, s’éloignant des sprites 2D pour lesquels le premier jeu était connu et passant à la 3D. Aujourd’hui, l’art pixelisé du jeu original est définitivement ancré dans l’histoire de NIS, et beaucoup de fans y sont attachés (à juste titre !), donc passer à la 3D est toujours un risque. Mais je dois dire que j’ai été vraiment impressionné par la façon dont ils l’ont géré. Il semble qu’ils aient tiré les leçons des réactions mitigées à Disgaea 6 et qu’ils aient mis beaucoup de soin dans cette transition.
Bien sûr, l’art 2D original aura toujours une place spéciale dans le cœur des fans. Mais les visuels 3D apportent leur propre charme, et honnêtement, ils semblent être l’évolution naturelle de la série, n’étant jamais gênant visuellement. Cela aide à l’immersion avec des personnages expressifs et des couleurs éclatantes avec un dynamisme qui donne vie aux îles visitées par l’équipage. Bien que j’aie remarqué une légère baisse de framerate pendant certaines des animations de combat les plus élaborées, l’expérience globale est restée fluide.

Les cartes sont l’un des domaines où les visuels pourraient certainement être améliorés, on aurait apprécié plus de variété dans leurs designs. Se battre dans des zones d’apparence identique encore et encore au sein d’un seul chapitre peut devenir répétitif. Sans compter les lieux assez basiques, entre plages et îlots, c’est pas hyper recherché. C’est dommage, car les personnages et les effets ont l’air fantastiques, mais ces environnements répétitifs impactent vraiment la présentation visuelle globale.
Phantom Brave : The Lost Hero s’adresse à un certain public au sein des fans de RPG tactiques, et son attrait dépendra probablement de votre goût pour l’excentricité particulière de Nippon Ichi Software. Cette orientation de niche, cependant, n’empêche pas les nouveaux arrivants de profiter de l’expérience. Pour les fans de longue date de Phantom Brave et les passionnés de NIS, la suite est un régal qui offre une évolution satisfaisante des mécanismes du premier jeu tout en restant fidèle à son statut de classique culte avec de nombreux clins d’œil nostalgiques. Ceux qui découvrent la série, quant à eux, la trouveront plus accessible que l’original ou les titres Disgaea.
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