Un épisode intéressant mais pas le meilleur de la série !
Plus
- Enfin un Neptunia sur Xbox !
- L’histoire d’actualité
- Les possibilités de combos
- Le créateur de disques
- Quelques dialogues savoureux
- La DA toujours aussi sympa
Moins
- En anglais uniquement
- Exploration redondante
- Techniquement limite
Si Neptunia Sisters VS Sisters n’est pas le meilleur opus de la saga, il offre une histoire sympa et d’actualité, mais aussi des mécaniques bien foutues, comme la création de disques notamment. On aurait apprécié un peu plus de régularité sur le plan technique et une traduction française, on y croit encore ! En tout cas cela fait plaisir de voir cette saga arriver enfin sur Xbox, espérons que ce n’est qu’un début !
Si pour la majorité des joueurs, notamment sur Xbox, l’arrivée de la franchise Neptunia ne parlera certainement pas, c’est avec une certaine impatience que votre serviteur attendait ce moment. Si on se fie à la jaquette, on pourrait croire à un jeu un peu tordu avec du fan service et des filles, ce qui est tout à fait vrai. Cela dit, s’arrêter à cette image serait bien triste, car le fondement de la grande majorité des jeux de cette saga est plus profond et intéressant qu’il n’y paraît ! Alors c’est pas de la philosophie non plus hein, faut pas déconner, mais pour les fans de jeux, le sujet est toujours divertissant. Bienvenue à Gamindustri, le monde du jeu vidéo, dans lequel un nouveau compétiteur risque bien de mettre à mal les 4 déesses en place depuis bien longtemps…
Les histoires de papy Kamper
J’aime bien parfois faire un point personnel sur une saga ou un jeu en particulier, et pour Hyperdimension Neptunia, on va pas déroger à la règle, s’agissant d’une licence à la fois méconnue et à laquelle on prête facilement des intentions, ce qui peut tout à fait se comprendre quand on regarde juste les artworks.
On va remonter bien loin dans le passé, en l’an de grâce 2011, c’était une période assez charnue en termes de jeux vidéo, notamment dans cette période Playstation 3 que j’adorais pour ses RPG et quelques titres inoubliables, et Xbox 360 qui était mon socle principal pour les FPS ou le jeu en multi de façon générale. Toujours en quête de jeux originaux et sympathiques, je tombai nez-à-nez avec une jaquette d’un jeu PS3 qui ne me disait rien. Alors non, je suis pas fan de loli ou autres genres animes sujets à controverse, mais l’ami vendeur qui connaissait bien mes goûts à juste dit « prends-le et kiffe »
Et ouais, en effet j’ai kiffé, peut-être plus que je n’aurai imaginé. Le jeu est somme toute assez classique dans ses mécaniques, mais c’est le fond qui était intéressant, et après plus d’une vingtaine de jeux, je trouve toujours un intérêt dans ces titres qui cherchent non seulement à changer la formule selon les années, mais aussi l’histoire qui évolue selon les sorties de consoles et selon les variations du marché du jeu vidéo.
Si le canon principal du jeu propose du tour par tour dynamique façon FFXIII par exemple, on a dans les spin-offs des Action-RPG, du musou, de l’action en coop, des simulations de jeux online façon .hack sur PS2, du rythme, du dating sim, du Shmup ou du Tactical-RPG. La variété est là, et si la qualité est toujours un peu aléatoire selon les genres, la DA est toujours aussi sympa et permet de garder une cohésion dans le temps quel que soit l’épisode. Bref, c’est bien joli, mais de quoi ça parle ?
Bienvenue à Gamindustri
Imaginez que chaque constructeur de console ait un royaume dans un monde où règne le jeu vidéo. Ce monde se nomme Gamindustri, et abrite quatre royaumes, avec à la tête de chacun une déesse, nommée CPU dans le jeu :
- Lowee au nord dont le nom est tiré de la Wii, représente Nintendo. Il est régi par la déesse White et ses deux petites sœurs Rom et Ram.
- Lastation à l’est : le royaume dédié aux consoles Sony, dirigé par Noire et sa sœur Uni
- Leanbox au sud : le royaume de Microsoft, dirigé par Vert
- Planeptune à l’ouest : le royaume de feu SEGA (en référence à la console annulée SEGA Neptune) dirigé par Neptunia et sa petite sœur Nepgear
Il y a également un continent dédié au PC, et selon les jeux d’autres zones sont disponibles, pour la plupart éphémères. Chaque royaume mesure sa popularité avec les parts de marché, dépendante de ses utilisateurs, qui est un marqueur commun à beaucoup des jeux de la saga. Si chaque déesse est en concurrence avec les autres, elles doivent aussi tenter de se serrer les coudes en cas de danger, et cela donne parfois lieu à des coopérations étonnantes entre sœurs ennemies…
La particularité des déesses comme de leurs sœurs, c’est qu’elles ont la capacité de se transformer en sorte de version supérieure, nommée HDD, qui augmente leur force, améliore leurs caractéristiques techniques et… Physiques aussi, coucou le fan service. Evidemment, chaque royaume a un design correspondant à son constructeur de référence, Lastation a un aspect assez sombre, mécanique, industriel, là où Lowee est assez pure, blanche et plutôt avenante. Le caractère des déesses est aussi unique, Vert n’ayant pas de sœur par exemple, s’attache vite aux autres personnages, sauf à Noire à qui elle aime balancer des piques de temps en temps, et Blanc est un peu schizo et part vite dans le rouge si on la cherche un peu trop (Façon Nintendo quand on touche à ses propriétés intellectuelles ?) Bref, le décor est posé, reste à savoir ce que nous réserve cet épisode
Un mobile parfait ?
Rassurez-vous, si vous n’avez jamais joué à un seul jeu de la saga, Neptunia Sisters VS Sisters vous prendra par la main pour vous présenter l’univers et ses personnages. Cela dit il faudra quand même maîtriser la langue de Shakespeare, le jeu n’étant traduit qu’en anglais, avec les voix anglaises ou japonaises, au choix.
Après qu’une catastrophe ait eu lieu, Neptunia est portée disparue, et sa petite sœur Nepgear ne se réveille que 2 ans après les évènements… Le monde a alors bien changé, la popularité des royaumes est au plus bas, et les joueurs semblent médusés par un nouveau moyen de jouer les rPhones.
Vous l’aurez compris, Neptunia Sisters VS Sisters traite d’un conflit entre jeux traditionnels et mobiles, avec l’émergence soudaine de cette nouvelle façon de jouer qui ne confine plus les joueurs à un endroit clos, avec tous les travers que cela peut engendrer.
Le côté addictif des gacha, la popularité éclair des jeux propulsés par des influenceurs ou le matraquage publicitaire, qui est ensuite totalement oublié à la parution du prochain titre à la mode, la dépendance, l’exclusion sociale, les réseaux sociaux et j’en passe : les sujets abordés sont variés et traités de façon intéressante, sans jamais trop tomber dans le jugement facile en mode « le jeu mobile c’est de la merde »
Alors oui, parfois les dialogues sont prolixes, ceux de la quête principale ont un intérêt pour le déroulement de l’aventure, mais les dialogues annexes sont parfois du babillage pour la déconne, ou encore des réflexions sur le marché du jeu vidéo habituel, ou même des petits messages subliminaux. Par exemple Vert (Xbox) qui chambre Noire (Playstation) sur la qualité de ses services en ligne, ou un dialogue assez fun de Nepgear qui découvre que Shenmue 3 est sorti pendant son coma, pour savoir finalement que le jeu a bidé et qu’il y en a partout dans les paniers de jeux d’occasion… Alors comme il n’y a pas de droit sur les licences, le nom des jeux, constructeurs ou machines est modifié, mais on les identifie assez facilement :
Un gameplay personnalisable
Action RPG oblige, vous errerez dans des grandes zones, a la recherche d’ennemis qui pourront vous rapporter argent et points d’expérience. Pour comparer, on joue un peu à la manière d’un Tales of, vous pourrez lancer des attaques différentes selon la touche appuyée, qui pourra permettre d’enchainer des combos que vous aurez vous-même prédéfinis.
Les coups disponibles se débloquent au fil de vos gains de niveau, cela permet une bonne variété en termes de gameplay. Vous avez des attaques de type rush, qui vont vers l’ennemi, de type standard pour taper sans bouger, et de type break pour les dégommer de loin. A vous de bien choisir pour pouvoir enchaîner proprement et ne pas taper dans le vide en plein combo, ça fait tâche.
Vous aurez aussi à disposition des coups spéciaux propre à chaque personnage, à choisir parmi les nombreuses héroïnes qui pourront composer votre groupe, et évidemment la transformation en HDD pour bourriner les ennemis les plus coriaces ! Attention cependant car dans cette forme le temps est limité et nécessite au préalable de remplir une barre qui met parfois plusieurs combats avant de se remplir.
Dans Neptunia Sisters VS Sisters, vous avez aussi la possibilité de créer des disques, avec un système assez original : vous devez choisir un genre de jeu, un PNJ (déblocable dans Chirper, on y reviendra) et un objet, que vous trouverez en gagnant des combats ou en cassant des caisses lors de vos explorations. Une fois le délai de création du disque terminé, vous pourrez l’équiper sur le personnage de votre choix sur un des 4 emplacements disponibles, pour donner des bonus : coups critiques, gain d’expérience plus important ou temps de transformation HDD augmenté, les possibilités sont très vastes et permettent de personnaliser les bonus de vos CPU selon vos préférences.
Revenons sur Chirper, version de Twitter simulée dans le jeu, dans lequel vous pourrez laisser des likes sur certains posts pour tenter de recruter des PNJ pour créer des disques. Si vous prenez le temps de lire, vous verrez certains personnages d’anciens épisodes, ou d’autres petits détails sympas, stigmatisant parfois les mentalités de X/Twitter. Entre les fanboys toxiqes, les rageux salés ou les messages de passionnés, c’est assez bien foutu, même si c’est parfaitement gadget.
On retrouve évidemment un système d’équipement qui augmentera les caractéristiques d’attaque/défense avec des armes et armures, mais aussi 3 emplacements par personnage pour des accessoires et vêtements, à acheter ou à trouver lors de vos aventures. Ces cosmétiques n’influencent que le côté visuel cependant. En parlant de visuel, transition !
La technique à l’ancienne
Là où le jeu pêche, outre son manque de version française, c’est sur la technique qui paraît datée. Alors oui, un certain soin a été apporté aux protagonistes, et les cutscenes sont impeccables, mais le reste a beau être joli et coloré, on ne peut s’empêcher de trouver certaines textures datées. Le contenu audio et aussi assez lambda, on a pas vraiment de mélodie qui reste en tête ni de vrai thème qui sorte du lot.
Pour le reste, le jeu tient ses promesses, avec une durée de vie honnête, environ 20 heures en ligne droite, le double si vous voulez absolument tout voir et tout faire. Si globalement le titre se laisse jouer, ce n’est pas forcément celui que je recommanderai pour tenter de vous lancer dans la saga. Pour les possesseurs de PC, foncez sur les Hyperdimension Neptunia Rebirth, en espérant que ce premier jeu de la franchise ouvre les portes vers les autres adaptations.
Si Neptunia Sisters VS Sisters n’est pas le meilleur opus de la saga, il offre une histoire sympa et d’actualité, mais aussi des mécaniques bien foutues, comme la création de disques notamment. On aurait apprécié un peu plus de régularité sur le plan technique et une traduction française, on y croit encore ! En tout cas cela fait plaisir de voir cette saga arriver enfin sur Xbox, espérons que ce n’est qu’un début !
[…] [Test] Neptunia Sisters VS Sisters – Consoles VS mobiles ! […]