[Test] Lost Records: Bloom & Rage

Temps de lecture estimé :7 Minutes, 3 Secondes

PLUS

  • Une ambiance sonore incroyable
  • Des personnages attachants
  • Une début d’histoire prometteur
  • Vite !!! La suite !! ENCOOORE

MOINS

  • Redondant
  • Un peu lent
  • Absence de Rage qui casse le rythme

Don’t Nod est de nouveau de retour grace au très attendu Lost Records: Bloom & Rage, Habitué aux production de qualité à l’instar de la célèbre franchise Life is Strange ou du très envoutant Jusant, c’est tout naturellement que je me suis tourné vers cette nouvelle aventure dont nous ne pouvons profiter que de la première partie baptisée Bloom.

Bloom, de sa signification en français Floraison illustre parfaitement ce premier épisode ; en effet ce dernier prends le temps d’éclore, peut être un peu trop selon certains mais cela lui confère une aura, loin d’être désagréable bien au contraire. Nous sommes au cœur d’une histoire dont le décor se plante au beau milieu de l’année 1995 et avec elle tout ce qui fait le charme de cette époque pas si lointaine et pourtant dotée d’un charme vintage à n’en plus finir ! Tout nous rappelle les panoramas distillés dans l’excellente série Stranger Things !

De cette ressemblance, il n’y a qu’un pas : les musiques empruntes de ces frissons parcourant notre être à la première écoute, il n’y a pas à dire, nos propres souvenirs refont surface lorsque les objets iconiques de cette époque viennent nous rappeler à nos bons souvenirs ; le tout début de l’histoire nous transcende d’ailleurs par son efficacité et cette vision de ces objets si courant devenus totalement absents de notre quotidien : caméscope, cassette VHS, références vidéoludiques, poster servant de papier peint et jusqu’au ressenti de soi en s’habillant de nos plus beaux vêtement aux couleurs si discutables: ça y est nous y sommes, plus vivant que jamais, Tamagotchi en tête.

Ce qu’il faudra bien comprendre avant de vous lancer dans cette aventure, c’est qu’elle se vivra baladée entre deux mondes, deux époques au combien différentes amenant avec elles deux ressentis à l’extrême opposé : celle de la jeunesse et celle de nos souvenirs tout en apportant son lot de questionnement, de doute et d’hésitations.

Girl Power

L’histoire nous permet de faire la connaissance de quatre jeunes filles dans le vent, nées pour se rencontrer puisqu’elles formeront le groupe de musique dont le titre du jeu s’inspire : Bloom & Rage, pour une durée de vie de 7h40 en prenant tout notre temps ! J’espère que cette même durée de vie sera de mise dans la suite qui sortira plus tard.

On y côtoie donc Swann ( qui sera le seul perso principal ) au tout début de l’histoire qui nous plongera dans son univers au travers de sa chambre mais également ses jeunes acolytes Nora, Kat et Automn qui bien que normalement à l’abri de tout danger plongeront inexorablement dans une intrigue aux contours surnaturels dont les frissons vous parcourerons tant l’empathie semble de mise toute au long de cette première partie. En effet, tout comme Life is strange, chaque personnage se voit ainsi développé à l’extrême afin que nous en ressentions chaque battement de cœur. La résultante de ce savant dosage aura pour effet de nous envouter, de nous donner cette envie si particulière d’en savoir toujours plus en continuant manette en main mais surtout en cherchant sans cesse à développer ce besoin d’observation.

L’élément central du jeu vous invitera à faire des choix tout au long de votre aventure, et c’est justement là où les ennuis commencent. Tous vos choix auront des conséquences, le jeu qui se veut narratif est d’une incroyable finition et prends réellement son temps à développer son sujet. A l’image de la communauté de l’anneau, premier volet du seigneur des anneaux, ici tout est prétexte à la présentation des personnages mais également de ses différents évènements qui marqueront chaque dialogue du jeu.

Ne cherchez pas de moyen d’accélérer le rythme, tout se passe de façon « chill ». Les personnages « extérieurs » à l’histoire sont également à mettre en avant tant l’écriture est juste une pure folie ; mention spéciale à la maman au tout début de l’aventure tant elle vous énervera par son coté réaliste de par ses questions ou ses sujets évoqués. L’équipe de Don’t Nod tient parfaitement son sujet et il y a forcement une chose, un personnage ou des réflexions qui vous fera revivre votre propre histoire, on adore !

La curiosité est un vilain défaut

Comme tout jeu narratif, ici la recette reste presque inchangée, nous devons nous mouvoir dans différents environnements, rechercher tout ce qui se trouvera sur notre route et surtout bien étudier chaque objet en le faisant pivoter. La modélisation 3D de chacun d’entre eux est d’ailleurs d’une excellente qualité et pourra nous rappeler un certain Uncharted dans l’application. Les dialogues sont quand à eux le deuxième élément central de l’intrigue et pourra avec lui faire évoluer chaque comportement. Romance quand tu nous tient…

Enfin l’autre effet wahou de ce charmant Lost Records: Bloom & Rage est sans contexte l’utilisation de sa caméra et de ces effets de rendus une fois la compilation faite. Nous devenons alors véritablement cinéaste en herbe et nous prenons au jeu du petit film amateur. En résultera une petite présentation dont la fierté n’en sera que plus grande puisqu’on se surprendra à chercher les positions, les angles pour un rendu « Spielberguien », le tout avec une typo et des petits effets tellement attachants. Le tout se fait de manière simple : un bouton pour filmer, deux autres pour zoomer/dézoomer et nous voilà prêt à emmagasiner un maximum d’archive aidant l’histoire à avancer.

Graphiquement intéressant

Vous l’aurez compris ce Lost Records: Bloom & Rage est visuellement très pertinent ; là où certains crieront au scandale ; « bah ouai t’a vu c’est pas non plus à se décrocher la machoire hein ! », vous pourrez leur répondre que c’est en effet le cas mais que le moteur est juste très bien pensé pour tout ce qui est des panoramas et des effets de lumière ou d’ombres apportant avec eux un supplément d’âme dont peu peuvent aujourd’hui s’enjailler. Le chara design des personnages n’est pas avare en qualité : qu’il s ‘agisse du grain de peau, de la physique de chacun d’eux tout est cohérent et jamais nous ne remettons en doute l’effort fourni.

Les textures sont quand à elles très bien rendues, des coutures sur les vêtements, aux différentes matières présentes, tout semble bien réel avec une patine propre. Le métal, le bois, les murs tout fonctionne et jamais nous ne nous disons qu’il aurait été préférable de faire ci ou ça à la place. Le jeu ne souffre jamais de ralentissement, tout est fluide et agréable manette en main ce qui est assez important pour être souligné malgré quelques bug minime n’impactant pas l’expérience de jeu.

Pépite musicale

Tout est dans le titre, que dire de plus ? Vous avez le choix : pop, rock, folk, country tout y est juste maitrisé. Rien de surprenant en soi puisque Don’t Nod maitrise toujours ce sujet avec un aisance incroyable. A chacunes de leurs sorties la bande son est incroyable, c’est une nouvelle fois le cas ! Quel plaisir ! Je vous invite d’ailleurs à mettre le jeu en pause et a écouter la qualité des titres joués ! Jamais, je dis bien jamais, un titre ne viens casser cette dynamique ! Du grand art, que dire de plus ? Sortez nous un album regroupant ces titres comme vous l’aviez fait pour Life is Strange !

Silence, moteur, ca tourne !

En conclusion, j’ai adoré ce Lost Records: Bloom & Rage ( Bloom pour le test ) puisqu’il me parle tout particulièrement. Si vous aimez les jeux narratifs prenant leur temps, doté d’une ambiance sonore incroyable, foncez ! Que vous soyez amateur des jeux de Don’t Nod ou non, vous tenez certainement ici l’une des meilleures expérience de ce type. Alors oui, il manque très certainement ce qui fera de ce Lost Records: Bloom & Rage un must have ( puisque Rage manque à l’appel ) mais cette première partie est juste une réussite en tout point si l’on met de coté son aspect redondant. Un gameplay simpliste prouve qu’une histoire bien racontée est suffisante dans bien des cas, moi, j’ai hâte de voir la suite et je retourne m’enivrer des ces douces mélodies !

Merci à l’éditeur de nous avoir permis ce test sur Playstation 5.

Fondateur de Game Cover. Amoureux de JRPG, des MMO ou des jeux de combats en tout genre. Vous me retrouverez pour des sessions lives sur twitch, des tests ainsi que certaines chroniques.

Laisser un commentaire

Avant de partir...

En LIVE sur Twitch ! OFFLINE on Twitch