On cherche encore le fun dans cette compilation de sports qui se voulait sympa, mais se plante joyeusement comme les plans du Coyote.
Plus
- Le cast sympa
- Le tennis
Moins
- Les temps de chargement
- L’IA totalement inégale
- C’est super mou
- Pas de coop en ligne
- Pas de fun
Looney Tunes Wacky World of Sports rate à peu près tout ce qu’il entreprend. On se souviendra juste du cast de personnages rigolos, du tennis qui tient à peu près debout, mais pour le reste on s’ennuie ferme. Un comble pour un titre qui s’annonce « Wacky », comprenez « farfelu/loufoque/délirant », qui au final est dépourvu de fun et de presque toute forme de plaisir. That’s all folks !
L’univers des Looney Tunes côtoie celui des jeux vidéo depuis bien des années, avec des sorties sur une tonne de plateformes, variant les genres et les personnages dans les différents titres. Evidemment, le sport fait aussi partie des adaptations des aventures animées de la troupe de Bugs Bunny, avec une paire de jeux de basket, de la course sur un jeu mobile ou encore un titre multi-sports sur PSVita. Dans Looney Tunes Wacky World of Sports, vous avez la possibilité de jouer avec vos toons favoris dans 4 sports différents : basket, foot, tennis et golf. Attention, c’est parti !
Il va y avoir du sport
9 Personnages sont jouables dans tous les modes, à savoir Bugs Bunny, Coyote, Porky Pig, Grosminet, Bip-Bip, Lola Bunny, Daffy, Elmer Fudd, Taz et Sam le Pirate. Chacun disposera de ses propres palettes d’animations, statistiques, coups spéciaux et mimiques dans chacun des sports proposés.
Chose commune aux différents sports proposés, classique des adaptations sportives qui ont envie de mettre un peu de fun pour tous les âges : des bonus aléatoires qui peuvent troubler les adversaires ou avantager les joueurs, activables en cours de partie. Par exemple vous pourrez ramasser des caisses renfermant des pouvoirs aléatoires, comme la possibilité de faire tomber des enclumes, donner une super vitesse, pouvoir faire un tir surpuissant etc… C’est le petit plus qui permettra de mettre un peu de piquant, plutôt que d’avoir juste des sports basiques, c’est le côté farfelu (le Wacky dans le titre en anglais) de ce titre. Chacun des sports dispose de sa propre façon de dynamiser et/ou dynamiter la partie.
Commençons pas le classique tour du propriétaire, histoire de voir ce qui vous attend dans ce titre. Comme indiqué précédemment, quatre sports sont à l’affiche : du foot, du basket, du golf et du tennis. On va explorer chacun un par un, histoire de vous détailler tout ça. Avant tout, sachez qu’il s’agit d’un jeu destiné à tous les âges, avec des contrôles typés arcade, simples et faciles à prendre en main.
Football et Basket
On va caler ces deux sports ensemble parce qu’ils ont les mêmes mécaniques, grosso modo.
Jouables en 3v3 (sans compter le gardien pour le foot) ici vous pourrez faire des passes normales ou lobées, tirer, ou en défense leur choper le ballon de façon plus ou moins douce. Ici pas de hors-jeu, de sorties, de fautes ou de carton rouge ou jaune : il faut bourriner et marquer des points. Pensez à ramasser les caisses ACME qui apparaissent sur le terrain pour obtenir un pouvoir aléatoire et rendre la partie intéressante.
Au fil de la partie vous pourrez aussi faire augmenter une barre qui une fois remplie permet de tirer une patate de forain. Au foot, il faudra d’abord valider en appuyant sur les bonnes touches… Ah, les QTE, c’est tellement 2010 !
Avec le golf, le foot est certainement le mode dans lequel l’IA est la plus salée, du moins à partir de le difficulté normale, plantant parfois des buts que vous n’oseriez même pas imaginer placer, où vous détruit vos actions sans sourciller. On parle d’un jeu destiné à tous âges, faut quand même pas pousser.
Et puis c’est mou, mais ça c’est valable aussi pour le basket. A l’écran on voit un peu de bordel un peu partout, mais manette en main, C’EST MOUUUU ! Aucune sensation ne ressort des parties, le fun apparaît à l’écran certes, mais en termes de plaisir de jeu c’est l’encéphalogramme plat.
Que vous deviez subir deux mi-temps ou 4 quarts-temps, le plaisir intervient quand vous arrivez à cet écran de fin de partie :
Tennis :
Ah, certainement le sport le plus sympa de la compilation ! Pour les vieux comme votre serviteur, on est sur un gameplay à la Virtua Tennis 1 ou 2, avec des déplacements assez simples, la possibilité de charger vos coups pour tirer plus fort, orienter le tir au moment de la frappe avec le stick gauche, et selon la touche appuyée faire un coup droit, slicé, lobé ou un revers. Simple, efficace, VOILA.
Avec une difficulté ici mieux dosée et un rendu final intéressant, on se contenterait presque uniquement de ce sport. Evidemment il est aussi possible de faire un tir de mammouth, en visant la cible qui apparaît aléatoirement, tenue par Titi, qu’on prend toujours plaisir à shooter avec sa voix qui piaille à chaque apparition.
Golf :
Si dans ses contrôles le golf reste assez simple et classique, sachez que la moindre erreur de votre part vous coutera cher, l’IA étant juste affreuse même en facile… Le gameplay est assez simple : vous visez là où vous volez tirer, avec une vue à le troisième personne ou aérienne, vous chargez une première barre en appuyant sur A au bon moment une première fois pour ajuster la puissance du tir, puis une seconde fois en tentant d’aligner le curseur sur le premier pour la précision du coup.
Il faut aussi prendre en compte le sens et la puissance du vent, petit souci du détail qu’on apprécie. Ici il sera aussi possible de faire un coup puissant, pour peu que vous ayez réussi à viser les cibles en hauteur qui permettent de monter votre barre de spécial. Astuce : souvent ces cibles indiquent le bon chemin à prendre pour faire un parcours optimal.
Le but du jeu étant d’arriver à placer la balle dans le trou sous un certain nombre de tour (le Par), et que chaque coup au-dessus du Par vous compte 1 point, le joueur avec le plus de points perd. Globalement ça reste assez sympa malgré les affres de vos adversaires numériques, qui n’auront aucun scrupule à vous éclater et fait assez peu d’erreurs au final.
Ici les clubs sont sélectionnés automatiquement, ce qui est assez confortable pour les non-initiés à cette discipline. Sur la fin à quelques mètres du trou pour les tirs en finesse, il faudra être très précis, mais si la balle est juste à côté du trou, la réussite est automatique, ça va éviter quelques moments de rage !
Chacun de ces sports est jouable de façon individuelle, ou dans une grande épreuve dans laquelle il faudra enchaîner les sports pour remporter la coupe. Ce mode permet de débloquer de nouveaux lieux et quelques cosmétiques. Pour le multijoueurs, c’est seulement en local, mais on imagine que c’est par volonté de plus s’amuser en famille qu’avec des potes en ligne. Enfin, s’amuser…
Veuillez patienter…
On va faire une expérience : comptez 15 secondes. Non franchement, allez-y, juste pour le fun, attention… go !
…
Voilà, maintenant, imaginez qu’entre presque chaque écran du menu vous deviez attendre en moyenne 15 secondes. Choisir un mode de jeu, 15 secondes… Choisir un personnage, 15 secondes… Charger la partie, 15 secondes…
On a testé le jeu sur Series X pour info au moment de la sortie du jeu, on imagine que cela pourrait être corrigé avec un patch plus tard mais l’optimisation laisse à désirer. Alors vous allez dire que oui, 15 secondes c’est pas énorme, mais si vous mettez tous ces chargements bout à bout lors d’une session de jeu, ça se compte en minutes !
Heureusement le jeu lui est fluide, utilisant pour les graphismes des personnages un vieux cel-shading digne de Cel Damage, Jet Set Radio ou le premier Budokai. Ce rendu jure carrément avec le décor, ce qui d’un côté permet de bien identifier l’action, mais au détriment de tout plaisir visuel des personnages.
Les contrôles sont eux simples, adaptés pour tous les profils de joueurs, mais comme vu précédemment, n’apportent pas de plaisir, avec parfois des actions qui foirent complètement (surtout en défense dans les sports concernés) et on en vient même parfois à ne pas utiliser les coups spéciaux qui ralentissent l’action et ne vous assurent pas forcément le résultat escompté. Tiens d’ailleurs pour le basket en particulier, après chaque point, les joueurs se traînent pour relancer le ballon, ça devrait être immédiat mais tout est d’une lenteur affligeante et d’une mollesse désagréable. Ah oui, ne restez pas sur les écrans de menu trop longtemps, parce que le jingle des Looney Tunes en boucle vous donnera envie de défoncer votre écran avec une batte, une table ou votre belle-mère.
Looney Tunes Wacky World of Sports rate à peu près tout ce qu’il entreprend. On se souviendra juste du cast de personnages rigolos, du tennis qui tient à peu près debout, mais pour le reste on s’ennuie ferme. Un comble pour un titre qui s’annonce « Wacky », comprenez « farfelu/loufoque/délirant », qui au final est dépourvu de fun et de presque toute forme de plaisir. That’s all folks !