Test Killing Floor 3

[Test] Killing Floor 3 – The Zed Don’t Die

Temps de lecture estimé :4 Minutes, 21 Secondes

Nerveux et angoissant, jouez en coop pour savourer ce titre à sa juste valeur !

Les +
  • L'ambiance prenante
  • Techniquement sympa
  • Le coop bien fun
  • La progression globale
  • Le sound design réussi
Les –
  • Le bastion pas forcément utile
  • Le solo pas terrible
  • L'histoire bof

Killing Floor 3 réussit sa mise à jour graphique et structure ses classes avec rigueur, offrant un défouloir coopératif nerveux et gore. Toutefois, son contenu initial, limité à quelques cartes et un mode solo anecdotique, pourra laisser sur leur faim ceux qui cherchent une campagne scénarisée ou des modes alternatifs. Fort heureusement, l’engagement de Tripwire pour des saisons et mises à jour post-lancement garantit que l’arsenal, les cartes et les Zeds continueront de croître, consolidant à terme la réputation de cette licence.


Né initialement en 2009 comme un mod d’Unreal Tournament, Killing Floor a très vite installé les bases d’une expérience coopérative viscérale où l’on repousse des vagues de monstres génétiquement modifiés appelés Zeds. L’année 2016 a vu débarquer Killing Floor 2, peaufinant la formule avec un Unreal Engine amélioré et une esthétique gore plus affirmée. Septante ans plus tard, en 2091, Tripwire Interactive remet le couvert avec ce troisième opus, espérant marier fidélité aux racines et apport de nouveautés.

Glauque de A à Zed

Le principe reste simple et brutal : jusqu’à six joueurs affrontent successivement plusieurs vagues de Zeds, gagnent de l’argent à chaque élimination, puis retournent à la boutique après chaque fin de vague pour acheter armes et équipements avant le combat suivant. Chaque cycle culmine par un affrontement contre un boss, plus costaud et plus tactique que ses prédécesseurs, nécessitant une coordination sans faille pour ne pas sombrer sous les assauts incessants de la horde.

C’est nerveux, c’est oppressant, c’est sombre et glauque à crever : l’ambiance est là, indubitablement. Le level design globalement ne vous laissera pas de coin tranquille, les zeds arrivent de partout pour vous éclater, heureusement vous pourrez fermer des portes pour ralentir un temps les ennemis, ou activer une tourelle si vous avez le matériel requis. Il faudra apprendre à reconnaître les différents ennemis, qui ont chacun leurs particularités, pour savoir qui tuer en priorité par exemple. Et pour ce faire, l’esprit d’équipe sera nécessaire !

Si vous voulez jouer en solo, c’est possible, mais le challenge va être épicé, surtout au début, sans compétence ni connaissance des niveaux. Dans ce mode, il s’agira surtout d’aller de map en map valider des objectifs avec en trame de fond une histoire pas vraiment intéressante, qui reste plus un prétexte à défoncer du zed à grands renforts de plomb.

Pluie de plomb entre potes

Killing Floor 3 fait la part belle à la coopération : jusqu’à six spécialistes – Commando, Pyromane, Ingénieur, Tireuse d’élite, Ninja et Médecin – unissent leurs forces pour maximiser leurs synergies. Chaque classe dispose de son propre personnage, d’un gadget ultime unique et d’un arbre de talents dédié, renforçant l’identité et le rôle de chacun au sein du groupe. Cette personnalisation accrue apporte une cohésion de jeu qui est au coeur de la réussite de vos missions.

Faisons un point sur les différentes classes disponibles : 

  • Commando : Spécialiste des fusils d’assaut et des armes automatiques, il pose un drone de combat capable de cibler et de marquer les Zeds les plus dangereux.
  • Pyromane : Maître des dégâts de zone, il utilise principalement le lance-flammes et ses variantes, ainsi qu’un gadget incendiaire pour contrôler les hordes.
  • Ingénieur : Expert en armement défensif, il déploie des tourelles automatiques et manipule les armes lourdes, parfait pour tenir une position.
  • Tireuse d’élite : Armée de fusils de précision, elle peut ralentir le temps pour viser avec une extrême précision et lancer un drone de reconnaissance.
  • Ninja : Combattante rapprochée agile, elle manie le katana et un grappin pour traverser la map rapidement et surprendre les Zeds.
  • Médecin : Principal soutien du groupe, il soigne ses alliés à l’arme blanche ou au pistolet médical et peut déployer un dispositif de soin en zone.

La courbe de progression s’étend désormais jusqu’au niveau 30, avec quinze paliers répartis en trois catégories : « Passive » pour les bonus liés aux armes, « Projectile » pour les grenades, et « Gadget » pour l’ultime de chaque spécialiste. À chaque palier, le joueur choisit un effet passif parmi un à trois proposés, tandis qu’un système de points de maîtrise permet d’upgrader encore plus ses compétences, invitant à revisiter souvent l’arbre de talents pour peaufiner son build

Pimp my flingue

L’arsenal se compose d’une cinquantaine d’armes – du lance-flammes au fusil à pompe en passant par le katana – chacune modifiable via des centaines de mods et gadgets pour varier les approches offensives ou défensives. Tripwire ne compte pas en rester là : une feuille de route jusqu’en 2026 dévoile l’arrivée de nouveaux personnages (DJ Scully), cartes (prison, camp arctique), ennemis, fusils d’assaut et même la compétence Gunslinger lors de la quatrième saison, assurant un suivi long et régulier du titre

C’est dans le Bastion, sorte de hub tranquille, que vous pourrez améliorer et personnaliser votre arsenal. Sachant que vous avez accès directement accès aux différents menus directement en appuyant sur le bouton menu, ce qui rend le bastion pas forcément utile, si ce n’est pour avoir une interface visuelle et d’activer la mission en rentrant physiquement dans le véhicule, et faire les cons avec les autres joueurs avant de charcuter des gros dégueus.

Propulsé par Unreal Engine 5, le jeu déploie des graphismes fouillés, des éclairages néons soulignant le côté dystopique et un système M.E.A.T. 2 pour des démembrements plus réalistes que jamais. Les ombres dansent sur les parois métalliques, le sang persistant crée un décor quasi organique, tandis qu’une bande-son mêlant metal et électro fait monter la tension à chaque nouvelle vague. L’immersion atteint son paroxysme quand le sol semble vibrer sous le martèlement des tirs et le râle sombre des Zeds.

Killing Floor 3 réussit sa mise à jour graphique et structure ses classes avec rigueur, offrant un défouloir coopératif nerveux et gore. Toutefois, son contenu initial, limité à quelques cartes et un mode solo anecdotique, pourra laisser sur leur faim ceux qui cherchent une campagne scénarisée ou des modes alternatifs. Fort heureusement, l’engagement de Tripwire pour des saisons et mises à jour post-lancement garantit que l’arsenal, les cartes et les Zeds continueront de croître, consolidant à terme la réputation de cette licence.

Test réalisé depuis une version commerciale fournie par l’éditeur. Notre avis n’a pas été orienté et ne se fonde que sur notre expérience de jeu.

Le retrogaming est ma passion principale, mais il ne faut pas tomber dans la tristesse du "c'était mieux avant" ! Les jeux aujourd'hui sont hyper variés, et proposent parfois des choses assez incroyables. Gardons l'esprit ouvert, loin des gueguerres et des clivages stupides et stériles, et n'oublions pas que le jeu est un loisir qui doit nous rassembler ! J'aime particulièrement les RPG, les jeux d'action et d'aventure, et j'apprécie particulièrement les titres avec une histoire riche et les univers déjantés ou atypiques.

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