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  • Le respect du matériau d’origine
  • Le doublage
  • Les musiques
  • Techniquement très sympa
  • Les petites variations de gameplay
  • La variété des régions
  • L’histoire digne des films
  • La durée de vie

Moins

  • Combats à mains nues rigides
  • Certaines textures faciales moins poussées par moments
  • La synchro labiale en français

Avant Propos d’Eiko

Nous avions déjà réalisé le test du jeu sur Xbox mais souhaitions apporter un regard neuf sur le jeu dans sa version PS5. Si tout son contenu est absoluement identique j’en retire tout de même quelques petites touches que je souhaitais notifier.

Au-delà d’être une adaptation soignée et réussie, Indiana Jones et le Cercle Ancien est aussi un très bon jeu d’aventure, qui a su utiliser les marqueurs à sa disposition pour en faire des éléments de gameplay pertinents. On pourrait reprocher la rigidité des combats à mains nues, ou certaines textures sur les visages parfois aléatoires niveau qualité, mais la liste de points positifs écrase largement ces écueils. Pendant une vingtaine d’heures, vous serez dans la peau d’Indiana Jones, dans une aventure mémorable qui saura vous faire voyager et dont certains moments vous marqueront certainement, tout comme les films.


De ses premières images à celles qui ont conclu l’histoire d’Indiana Jones et le Cercle Ancien, l’aventure a été tout à fait passionnante. Ne serait-ce que pour son personnage, entre héros mythique du cinéma, icône de pop-culture et source d’inspiration pour bien d’autres médias, Indiana Jones fait partie de ces personnages qui ne laissent pas indifférent, et dont la sortie du nouveau jeu est source à la fois d’intérêt comme d’inquiétudes. Si les machines et la technologie modernes permettent bien des fantaisies dans la création de mondes liés à de telles sagas, reste à voir si leur essence et leurs marqueurs ont été conservés, mais aussi si la créativité a su aller au-delà des simples gimmicks de la saga. On fait un gros point sur tout ce bordel

Inspirer et s’inspirer

Partir de zéro dans la création d’une licence est risqué, car il faut trouver et créer des marqueurs qui rendront le titre facilement identifiable et il faut prendre assez de distance avec la concurrence pour ne pas tomber sous une forme de plagiat, cela laisse cependant une bonne marge dans la créativité. Dans l’autre sens, l’exercice est également périlleux, car lesdits marqueurs existent et il faut à la fois conserver ce qui fait l’essence de cette source mais ajouter des éléments qui donneront à cet opus une saveur unique.

Dans Indiana Jones et le Cercle Ancien, on a affaire à un symbole de l’aventure, reconnaissable par les connaisseurs à sa seule silhouette, ou juste quatre notes de son thème mythique, disons sept au pire. Quand on pense au héros campé par Harrison Ford, on a en tête les films, déjà eux appréciés de façon très variable. Alors quand on part sur le terrain du jeu vidéo, on peut avoir en souvenir certaines adaptations, de qualité aléatoire malgré quelques réussites. On gardera notamment l’histoire originale de Fate of Atlantis sur PC, ou l’anthologie plutôt sympa et orientée action du Trilogy sorti sur Super Nintendo.

On pensera aussi à ces jeux qui résonnent avec la célèbre saga du personnage créé par George Lucas, que ce soit Tomb Raider ou Uncharted dans leur esprit d’aventure, ou à la tonne de références dans les jeux ou films, bref : il faut pas déconner avec Indy. Alors oui on peut retrouver dans ce personnage des parallèles avec d’autres héros du même genre comme Allan Quatermain ou même Tintin, mais on ne peut que constater que le personnage d’Indiana Jones a bien quelque chose d’unique, savant mélange entre sa dégaine, son attitude, ses relations, son évolution à travers les différentes époques et ce ratio entre archéologie, aventure et mysticisme propre à chaque aventure du bonhomme.

Un gameplay adapté ?

On va commencer avec le loup dans la bergerie : le style de gameplay. Lors des premières vidéos du jeu de Machinegames, le côté FPS du titre en a secoué plus d’un, certainement à juste titre car les jeux d’aventure sont souvent, voire même très majoritairement joués à la troisième personne, et non depuis la perspective du personnage. S’il faut évidemment adhérer à ce type de jeu, on ne peut que saluer le travail effectué car il s’agit bien d’un jeu d’aventure à la première personne, et non d’un shooter bête et méchant.

Dans le genre film adapté en FPS, on avait eu le très réussi The Chronicles of Riddick : Escape from Butcher Bay qui avait adapté avec succès le personnage joué par Vin Diesel, que ce soit dans le respect du personnage et de l’univers, proposant une adaptation intéressante et une bonne balance entre infiltration et action. Fait intéressant, Jens Andersson qui a travaillé sur ce jeu a rejoint l’équipe du Cercle Ancien lors de son développement, une recrue de choix.

Niveau action, libre à vous de tirer sur tout ce qui bouge bien entendu, mais il est tout à fait possible de ne pas dégainer son arme et de la jouer discret, ou cogner avec vos ptits poings musclés. Ici vous pourrez attaquer, parer, choper les adversaires ou les pousser, les combats peuvent paraître assez secs dans leurs contrôles, mais on s’y fait assez vite. Ajoutez à cela la possibilité d’utiliser le fouet pour désarmer ou attraper les ennemis, ou encore une arme de poing, de jet ou une arme à feu, chacun trouvera ce qu’il préfère.

Proposer une vue à la première personne, au-delà du combat, permet de se mettre à hauteur d’homme et ainsi d’être immergé dans l’aventure, de voir les lieux, intérieurs, extérieurs, de chercher des indices, résoudre des énigmes ou de trouver des objets planqués un peu partout.

Si la baston fait bien partie de l’aventure, il faudra aussi utiliser vos méninges pour certains puzzles, user de dextérité pour certaines phases de plateforme et de ruse pour infiltrer certaines bases par exemple. Et en cela, Machinegames a tout à fait saisi l’essence des films, qui sont un savant mélange entre tous ces éléments. Exploration, action, mystères, le tout surmonté d’une intrigue qui vous emmène voyager autour du globe, sur terre, en mer et en altitude.

L’essence et le sens de l’aventure

Avec une belle variété de destinations et de panoramas, vous serez plongé plus d’une vingtaine d’heures dans une aventure digne des meilleurs opus de la saga cinématographique, avec sa brochette de méchants, ses situations périlleuses, fantastiques, cocasses ou contemplatives. Le tout emmené par des compositions sonores impeccables et un doublage français convaincant, avec du beau monde au micro ! Richard Darbois interprète Indy et on retrouve sa voix avec plaisir, mais aussi tout un casting très sympa et convaincant, dont on ne peut que saluer le travail et l’implication. La synchro labiale étant calée sur l’anglais, on note un manquement à ce niveau malgré tout.

Si le prologue reprend une scène d’anthologie des Aventuriers de l’Arche Perdue, permettant au passage d’appréhender les contrôles du jeu, le reste de l’aventure est inédite. Pour vous préserver de tout spoiler, nous serons discrets sur les enjeux et destinations, mais sachez qu’au-delà de voyager dans divers pays, vous allez visiter temples, cavernes, bravant les dangers de la nature mais aussi les factions adverses.

Chaque région dispose d’une grande zone à visiter , avec son lot de missions, de trésors, de personnages et de mystères. Au fil de l’aventure, vous allez trouver des notes, des inscriptions ou des trésors qui vous donneront un certain nombre de points que vous pourrez dépenser pour acquérir de nouvelles compétences ou les améliorer. Ces compétences doivent elles aussi être trouvées, sous forme de livres, disséminés un peu partout. Idem pour l’argent que vous dégoterez un peu partout, qui permettra d’acheter certains objets nécessaires à votre aventure, mais aussi des petits guides qui montreront sur la carte la position des livres par exemple, ou de certains trésors.

Vous aurez aussi l’occasion de vous déguiser si vous trouvez les bons costumes, vous en aurez un ou deux à chercher par région, permettant d’accéder plus discrètement dans certaines zones, mais attention de ne pas être repéré par les plus gradés ! Cela permettra aussi d’ouvrir des zones normalement inaccessibles.

En parlant d’accessibilité, l’utilisation du fouet, outre sa fonction offensive, permettra de vous hisser ou de descendre dans certaines zones, d’activer des mécanismes ou de tirer certains objets. Visuellement, vous aurez une petite indication pour savoir quoi faire, pratique surtout dans les décors bien chargés ou un peu sombres. Un objet encore une fois indispensable de la panoplie de notre aventurier, qui a été utilisé à bon escient. Pour tout vous dire, même son célèbre chapeau a une utilité si vous débloquez la bonne compétence, à vous de voir laquelle.

Si vous souhaitez juste suivre la mission principale, à vous de voir, mais vous pourrez aussi profiter pour découvrir plein d’activités et missions secondaires, qui permettront au final de vous améliorer au gré du jeu. La difficulté est plutôt bien adaptée, attention toutefois à ne pas vous mettre un camp entier à dos car dans les modes de difficulté plus élevés, vous allez vite vous faire éclater. Mais pas d’inquiétude si vous avez loupé une mission ou autre : vous pourrez retourner dans chacune des régions au terme de l’aventure. Ce sera même nécessaire pour pouvoir terminer toutes les missions du jeu, mais on en dira pas plus !

Test réalisé depuis une version commerciale fournie par l’éditeur, histoire du jeu terminée en 26h

Harrison à jamais avec nous !

Je vous parlais en préambule de ce que j’avais souhaité souligner de mon immersion vis à vis du jeu sorti sur Xbox. La première note est à mettre au profit de la 4K qui est mise nativement sur PS5, et alors là autant vous dire que le résultat est incroyable, alors oui, les tatillons pourrons crier au scandale quand au rendu final : les personnages semblent comme mal associés à leur environnement, le fondu est un peu capricieux, mais les éclairages ! Quelle claque ! La manière dont l’intérêt est mis en avant pour apporter une vraie ambiance. Vous savez tous ces moments où le regard d’Indy croisait la caméra et où seuls ses yeux était mis en avant ; et bien vous aurez ici la même sensation.

Il en ressort un coté cinématographique hallucinant, criant de vérité. C’est une invitation à l’évasion, l’ambiance incroyable qui en ressort nous rappellera d’une certaine façon à nos bons souvenirs d’Uncharterd. Microsoft nous offre un travail d’une incroyable qualité où la grosse nouveauté est à mettre au profit de l’aventure avec un grand A, nous avons une immersion folle grâce à une bande son qui nous ramène en enfance et que dire des voix françaises : fermez juste les yeux, nous sommes alors projetés en 1989, sur la chaine La Cinq et Les Aventuriers de l’arche perdue commence alors. Non vous ne rêvez pas nous avons ici un véritable jeu fait avec amour, pour les fans d’Indiana Jones mais surtout d’Harrison Ford et du merveilleux Richard Darboix. Peu de jeux peuvent aujourd’hui à mon sens se targuer de ces qualités ou se revendiquer de jeu d’aventure comme l’est Indiana Jones et le Cercle Ancien! Nous vivons l’aventure, nous n’incarnons pas Indy, nous sommes Indy et c’est bien là la différence. Avec quelques fonctionnalités bien pensées pour la manettes Dual Sense nous avons cette osmose bien trop rare pour ne pas la souligner.

En ouvrant son catalogue à la Playstation 5, Bethesda permet de gagner en visibilité, d’avoir une audiance qui aurait peut être pu leur être préjudiciable en ne laissant ce titre que sur XBOX. Grand bien leur en a fait en espérant que ce type de pratique mette une bonne fois pour toute un terme aux batailles de consoles et à leurs exclusivités (même temporaire) n’ayant aujourd’hui plus de sens, enfin ce n’est que mon avis.


Rédacteur :

Eiko

Fondateur de Game Cover. Amoureux de JRPG, des MMO ou des jeux de combats en tout genre. Vous me retrouverez pour des sessions lives sur twitch, des tests ainsi que certaines chroniques.

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