[Test] Howl : un conte animé sous forme de puzzle game
La stratégie au service de l’encre vivante
Plus
- La stratégie est bien équilibrée
- Le style “encre vivante” est magnifique
- Un conte enchanteur
Moins
- Rapidement répétitif
- Scénario discret
- Niveaux pas assez variés
Howl est un jeu de stratégie au tour par tour développé par le studio viennois Mi’pu’mi Games et édité par Astragon Entertainment. Sorti sur PC, Nintendo Switch, PS5 et Xbox Series en novembre 2023, il nous plonge dans un univers médiéval-fantastique où une prêtresse sourde doit affronter le Hurlement, une malédiction qui transforme les humains en bêtes sauvages.
Réalisez la prophétie
L’histoire du jeu se déroule en quatre chapitres et soixante niveaux, où le joueur doit réaliser des objectifs nommés “prophéties” pour avancer. Ces objectifs consistent à éliminer tous les ennemis, atteindre la sortie ou sauver des habitants avant qu’ils ne succombent au Hurlement. Chaque déplacement du joueur entraîne celui des adversaires, ce qui demande de l’anticipation et de la tactique. Le jeu propose également des pouvoirs, des armes et la possibilité de remonter le temps pour aider le joueur dans sa quête.
Le gameplay de Howl rappelle celui des jeux d’échecs, où il faut calculer ses coups et ceux de l’ennemi. Le jeu se complexifie progressivement avec l’apparition de nouveaux monstres et de nouvelles capacités. Le jeu offre aussi un mode qui permet de visualiser les conséquences de chaque action avant de la valider, ce qui facilite la prise de décision. Howl est un jeu qui fait travailler les méninges sans être trop frustrant.
C’est très joli et captivant
Le point fort de Howl est sans conteste sa direction artistique. Le jeu utilise un style “d’encre vivante” faisant apparaître les décors au fur et à mesure que le joueur avance. Les graphismes sont simples mais élégants, avec des couleurs sobres et des effets de lumière. L’ambiance sonore est également réussie, avec des bruitages réalistes et une musique envoûtante. C’est un conte de fées sombre et poétique, avec une héroïne encapuchonnée traversant des forêts, des montagnes et des villages abandonnés.
Howl n’est pas exempt de défauts, cependant. Le jeu peut devenir répétitif au bout d’un moment, car les niveaux se ressemblent beaucoup et les objectifs ne varient pas beaucoup. Le scénario est également assez discret, et il est facile de passer à côté des informations qui sont données en début de chapitre ou lors de certains tours. Le jeu aurait gagné à avoir plus de dialogues, de cinématiques ou de rebondissements pour captiver le joueur. Howl est un jeu qui se savoure par petites sessions, plutôt que d’un seul trait.
