[Test] Exoprimal - Les dinosaures vous attendent

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A l’heure où Capcom aurait pu se reposer sur ses lauriers en proposant une énième suite de jeu et ayant bien senti le vent favorable autour d’un énième retour propice aux dinosaures, CAPCOM s’est autorisé l’espace d’un instant à se défouler dans cette nouvelle franchise qu’est Exoprimal !

Un concept simple

Sur le papier , le jeu vous proposera un mélange de jeux déjà existant ou tout du moins une multitude de mécaniques héritées de bons jeux tournant actuellement mais japonisé pour l’occasion, Le concept proche d’un Overwatch 2 à la sauce dinosaure ne manquera pas de vous faire sourire puisqu’on retrouve à peu de chose prêt les mêmes archétypes de classe.

Tout commence par la création de votre personnage et là premier constat l’éditeur fourni pour l’occasion n‘est absolument pas représentatif du travail accompli sur des franchises telles que Monster Hunter. Sur l’instant on se dit que ce n’est pas grave et que cela n’aura, espérons le pas d’impact mais c’est tout l’inverse qui se produit en voyant les personnages vous faisant face, une fois votre avatar créé vous vous retrouvez dans le vif du sujet et là encore le bas blesse. Ce dernier se contentera en effet de sourire niaisement, n’aura pas de charisme malgré vos effort alors qu’il est tout de même censé faire parti de l’élite ( les peintures de guerres chères aux vétérans du Vietnam ou à Arnold Schwarzenegger n’y changeant rien )

Alors qu’il est de coutume de dissocier PVE et PVP, Exoprimal choisi lui de faire avancer son intrigue légère à grand coup d’affrontement PVP dont la présence de PVE n’est ainsi dire qu’un subterfuge. Compliqué lorsque l’on sait qu’il vous faudra, pour continuer votre histoire en moyenne faire cinq parties pour le moins strictement identiques ; si ce n’est que vous gagniez ou perdiez en fonction des forces en présence et là aussi le jeu ne se savourera qu’en équipe distillant un minimum de teamplay : en effet la survie jurassique, seul mode de jeu réellement présent vous fera vous affronter en équipe de cinq où vous devrez déverser votre rage sur une multitude de “dinos” tous plus vrais que nature ( le point fort du titre selon moi ) en plus de devoir remplir différents objectifs simple de compréhension : capturer des zones, protéger un convoi pour finir dans un deathmatch déterminant l’issue de la partie lancée.

Je vous le disait plus avant les dinosaures sont modélisés avec un amour inconditionnel du réalisme mais tombent à mon sens tellement vite qu’ils ne seront au final pas si impactant mais c’était sans compter sur les arrivées impromptues de spécimens bien plus coriaces à l’image du tricératops ou du redouté T-REX cher à la licence Jurassic Park, Afin de venir à bout de ces légendes vivantes vous devrez enfiler vos plus belles combinaisons ou exosquelettes mis à dispositions et reflétant le style de jeu que vous pouvez préférer : tank, DPS ( assaut ) et soigneurs ou soutiens sont ainsi au rendez vous et même si vous n’en attendiez pas autant les références pleuvent : Roadblock le tank armé de son bouclier vous rappellera surement Reinardt ( Overwatch ), Murasame vous fera penser à Raiden ( Metalgear Rising : Revenge ) et Barrage vous évoquera un certain Vanquish pour ne citer que ce dernier.

Le jeu aurait pu être une réussite mais et en ayant largement épuisé le premier saison pass, nous ne pouvons que remarquer le coté redondant du jeu ne lui faisant clairement pas honneur ou alors si mais sur de courte sessions, puisque même l’histoire ne vous tiendra malheureusement pas éveillée tant les choix paraissent surprenant. Votre escouade est pour ainsi dire composée de personnages trop largement stéréotypés ( l’Agence tout risque n’a qu’a bien se tenir ) et tranchant peut être un peut trop avec la dramaturgie mise en place : vous incarnez Ace de l’unité des Hammerheads et êtes confronté à une intelligence artificielle vous obligent à prendre part à des joutes destructrices où seule votre survie sera le point d’orgue mais qui s’avérera bien plus complexe au fur et a mesure que vous avancerez dans votre périple à la recherche de vérité.

Un ensemble convaincant mais …

Graphiquement le jeu s ‘en tire avec les honneurs on pourra lui reprocher plein de chose mais pas son coté léché ne laissant pas de place à l’approximatif ! Même avec une horde d’ennemi vous faisant face le jeu ne souffre d’aucun ralentissement tout se fait de manière intuitive et c’est bien là notre problème car même si nous refaisons inlassablement les mêmes choses, tout nous pousse à y revenir puisque la mécanique est parfaitement huilée. Nait alors un sentiment de “reviens-y” qui n’est pas des plus désagréables mais qui nous fait quand même nous sentir coupable de ne pas l’aimer comme nous le devrions.

Mécaniquement parlant le jeu est simple à son lancement : vous choisissez un exosquelette mais rien ne vous empêche d’en changer à loisir, soit pour changer l’issue d’une situation mal embarquée soit pour vous faire plaisir en tranchant ou en tirant sur tout ce qui se présentera à vous ! Les commandes sont un modèle du genre et ne vous demanderont pas d’effort afin de comprendre chaque subtilité de gameplay pour le peu que nous appelions cela ainsi puisque rappelons le ici seule la surenchère de coups d’épée et de chargeurs vidés seront vos préoccupation principales et cela vous procurera une satisfaction sans précédant. Les indications à l’écran sont également à souligner et apporte une aide en jeu vraiment agréable pour des parties rythmées et relativement courtes mais suffisantes.

C’est une fois que les parties se terminent que le jeu retombe dans ses travers ; les menus sont en effet d’un autre temps, simple et efficace pourtant mais désespérément austère alors que l’univers aurait pu donner plus de largesse dans l’habillage de ces derniers. Enfin et comme toujours, ce n’est pas nouveau, la présence du saison pass qui à notre sens ne se justifie pas tant les gains manquent d’originalité aurait pu être simplement évité.

Notre conclusion pour Exoprimal

Nous sommes très mitigés par cet Exoprimal, à la fois jouissif dans son approche mais tellement vide de contenus, Nous espérons qu’il bénéficiera d’ajouts lui rendant hommage car une fois encore le jeu est très loin d’être mauvais, la balle est dans le camp de CAPCOM qui vient d’annoncer un Showcase pour le 21 Septembre 2023, qui espérons le aura de quoi remplir ce sympathique Exoprimal malheureusement plus proche d’une béta ou d’un modèle free 2 play que d’une licence finie.