Nombreux sont les RPG à sortir du lot, aussi lorsque qu’une nouvelle team de développeur répondant au nom de Midgar Studio sort en 2018 un financement participatif, c’était sans compter sur notre enthousiasme débordant, surtout lorsque l’on sait que cette équipe est amoureuse comme au premiers jours de la saga Final Fantasy. Fan de RPG depuis ma plus tendre enfance, je me suis donc attelé à la tâche et vais essayer tout au long de mon test de vous expliquer pourquoi ce jeu même sans être un jeu référence ( entendez par là triple A ) mérite toute votre attention sur Playstation 4 et Playstation 5!
La passion d’un genre
Basé dans le sud de la France, à Nîmes plus précisément, Midgar Studio a décidé de vous proposer le meilleur contenu possible en s’armant de patience mais surtout en s’entourant des plus grands ou plutôt du plus grand ; en effet la première grosse arme du jeu réside dans sa musique qui, aussi importante soit elle, a été composée par le génial Yasunori Mitsuda à qui l’on doit des compositions mythes tels que Xénoblade Chronicles ou Chrono Trigger. Les inspirations du studio ne s’arrêtent pas là puisque qu’au delà de ce choix, les environnements vous rappellerons sans effort la profondeur et la diversité que vous pouvez trouver dans xénoblade chronicles et c’est en cela un travail titanesque qui s’ouvre alors à nous ! Passion toujours et en y regardant de plus près, bon nombre de clins d’œil seront présents et la patte Final Fantasy X pour ne citer qu’elle est présente dès le départ avec la complicité qu’entretiennent Daryon et Selene et ne sera pas sans rappeler dans une certaine mesure le duo formé en son temps par Tidus et Yuna. Bien évidemment d’autres constats s’engrainent au fur et à mesures et nous allons essayer tant bien que mal d’en énumérer.
L’actualité en phase
Le jeu vous mets dès le départ dans le feu de l’action en vous présentant différents protagonistes à la verve bien marquée ; en effet les dialogues se voudront, quelque soit le personnage, assez marqués et très réalistes, un peu comme si vous parliez de manière simple avec vos amis tout en y ajoutant divers mots familiers rendant l’ensemble des plus savoureux. On apprends ainsi que notre futur héro Daryon, jeune homme au cheveux courts en bataille, maitrisant l’épée à deux mains ( ça ne vous rappelle personne ? ) est rejoint par Sil, jeune fille rousse au tempérament de feu prête à tout pour un rendez vous avec vous, qu’elle a d’ailleurs déjà obtenue par le biais d’un pari gagné mais également par Ordo l’un de vos compagnons d’arme avec qui vous commencerez votre premier entrainement vous aidant à comprendre les mécaniques d’un genre ayant fait ses preuves. Vous apprenez que vous êtes un soldat vivant dans une époque ou une épidémie fait rage : la corrosion ( transformant toute vie l’attrapant en atrocité prête à vous bondir dessus en plus ou moins de temps qu’il ne faut pour le dire – et évidemment cette menace est a éradiquer sous peine de propagation – qui a parlé de zombie ? ), dont est atteinte votre mère, information apprise via une lettre de votre sœur vous arrachant le cœur mais qui ne sera que le début d’un périple des plus épiques. Cette maladie semble être la résultante du courroux de nos anciens alliés : les Archélites, des extra-terrestres que l’on pensait bienveillants qui ont fini par changer d’avis en semant le chaos sur notre chère Heryon. Le space opéra peut donc s’installer et vous risquez de vous sentir accroché à votre siège tant la force du studio réussira à créer de l’empathie pour chacun des protagonistes dont nous ne vous dirons rien de plus mais qui, nous vous l’assurons, vous lancera dans une trame des plus sombres malgré les couleurs choisies au gré de vos destinations.
L’efficacité de la nostalgie
D’un point de vue gameplay, nous sommes en terrain connu ; nous avons à faire à un RPG old school au tour par tour mais ayant ses subtilités. Un peu comme un action-RPG, vous pouvez passer à coté des ennemis se déplaçant ici et là, puis grâce à la touche R2, lancer une attaque chargée qui débouchera sur le combat vous donnant l’avantage. Une fois en combat vous pouvez choisir de cibler par chacun de vos personnage l’ennemi subissant vos assauts par le biais d’un lien rappelant ce qui se faisait sur un certain Final Fantasy XII. En actionnant R2, votre premier panel de coups vous permets différentes possibilités : passer le tour/se défendre avec triangle, fuir avec rond, se déplacer ( soit même ou ses équipiers sur “l’échiquier”)avec carré, attaquer avec la croix. Puis avec L2 vous aurez l’occasion de lancer vos sorts par exemple. La très bonne idée du studio pour dynamiser l’ensemble réside dans la barre ATB, comprenez par là qu’une barre se remplie et qu’une fois remplie vous donne l’occasion d’attaquer. Cette dernière se remplie de façon plus ou moins rapide vous laissant le temps de savoir ce que vous aller faire lors de votre “tour”. De plus nous vous parlions d’un échiquier, sachez que vos ennemis ne resteront pas sagement à vous attendre et pourrons, lorsqu’ils le décideront, lancer des sorts sur des zones bien définies, il vous faudra alors bouger vos unités pour leur éviter une mort précoce en choisissant le déplacement avec la touche carré cité plus haut.
Le RPG ou rien
De la première seconde à la dernière ce voyage aux confins de ce qui se faisait de meilleur il y a quelques années, de “Tales Of” en passant par Final Fantasy, tout vous sera fait de manière rassurante. Les standards du genre ne manquent pas, des quêtes annexes, en passant par le menu de personnage où tout un tas d’informations garnissent un cahier des charges bien rempli : votre équipement, un sphèrier des plus plaisant, un bestiaire se gonflant au fil de vos combats ( une fois encore de nombreuses inspirations sont présentes et FFIV n’y coupent une nouvelle fois pas ) ou la stratégie à établir tout est fait pour qu’il n’y ai pas de place au doute le moment venu. Les autres vendeurs de potions et fabricants d’armes sont évidemment de la partie vous permettant de vous tenir à jour en vous relookant entièrement de la tête aux pieds et comme ci cela ne suffisait pas, vous pourrez ramasser tout un tas de plantes, d’objets placés en surbrillance nécessaire à la fabrication d’équipement dont les plans vous seront fournis. Un système de cristal est également de la partie, il vous faudra les assembler à votre arme pour la faire monter en puissance en précisant toutefois qu’en plus de votre propre levelling vos armes gagnent également en niveaux. Les habitude encore et toujours avec les petites bulles de dialogues pour informant par le biais d’un pictogramme facilement recannaissable qu’une personne souhaite vous parler ou bien vous donner une quete. En se faisant cela vous ouvre une boite de dialogue sur fond bleu ( coïncidence? )avec le buste de votre personnage comme savait si bien le faire Enix dont Valkyrie Profile est le digne représentant ( avant la fusion entre Squaresoft et Enix ).
Une technique “juste”
Si nous devions enfin trouver un point faible à cette ode au RPG, au dépaysement, cela se ferait sur une technique manquant parfois de précision mais dont le manque n’empêche en rien la magie d’une œuvre qui se laisse parcourir avec plaisir. Alors oui nous nous retrouvons avec un léger floue sur l’image à certains moments, oui certaine textures manquent de finition et pourrait nous faire dire que graphiquement le jeu souffre d’un retard sur les ténors du genre mais le tableau reste des plus flatteurs, les changements d’heures sont vraiment une excellente idée et le ciel se pare de sa plus belle robe d’étoiles une fois la nuit tombée. Attention toutefois, outre la nuit, c’est le temps dans son ensemble qui régira quels monstres ou PNJ vous croiserez ce qui insuffle à ce monde une âme à n’en pas douter. Le level design est inspirant et nous donne l’occasion de s’attarder sur les zones afin d’y abattre chaque monstres présent pour plus d’expérience ; monstres qui se baladant seront tous rapidement identifiable dans leur difficulté : vert pour facile, orange pour bon niveau et rouge pour danger. Les menu sont aussi simple que complet, les voix disponibles sont l’anglais et le japonais mais rassurez vous la traduction française est inégalement sous titrée et de manière très propre, ne nuisant pas sur l’expérience du joueur. Quelques petits bugs sont toutefois à noter au lancement de la partie sauvegardée par exemple ou l’affichage des éléments semblent compliqués certaines fois mais là encore pas suffisant pour être impactant. Différents mode de difficulté sont disponible et vous promettent un challenge de choix à partir du mode difficile comme toujours.
L’heure du verdict
Même s’il est déjà sorti sur PC depuis un petit moment, cette version PS4/PS5 reste une excellente option d’achat pour tout amoureux de RPG. Aussi proche d’un Xénoblade Chronicles par sa dramaturgie et ses panoramas lumineux s’affichant la nuit tombée que d’un Final fantasy pour son système de combat Edge of Eternity est a n’en pas douter une déclaration d’amour à un genre qui aura depuis de nombreuses années été le fer de lance d’une génération toute entière avec l’arrivée de la Playstation première du nom. Malgré ses défauts l’ensemble tourne de manière très satisfaisante ( pas de ralentissement ) et la manette semble avoir été l’objet de toutes les attentes tant son efficacité en jeu est indéniable. Merci messieurs et mesdames du Midgar Studio pour nous avoir offert ce moment de magie, grâce à vous nous savons maintenant que même en France le JRPG à encore de fervents défenseurs !