Illustration Dying Light The Beast

[Test] Dying Light: The Beast – Quand puissance et horreur fusionnent

Temps de lecture estimé :5 Minutes, 12 Secondes

Dans un monde où chaque toit est une échappatoire, chaque ruelle une embuscade, et chaque nuit une condamnation… Kyle Crane revient. Il est désormais… rapide; brutal et bestial. On peut dire que Techland ne fait pas dans la dentelle. Dying Light: The Beast n’est pas là pour réinventer le zombie, mais pour le pulvériser avec style. Parkour chirurgical, combats anatomiques, et une Europe post-apocalyptique qui respire la fin du monde avec une beauté morbide. Ce n’est pas juste un jeu, c’est une course contre l’extinction et nous, joueuses et joueurs au travers des yeux du protagoniste, sommes les derniers à pouvoir la gagner.


Les +
  • Des systèmes de parkour et de combat inégalés, avec des effets physiques viscéraux et gores.
  • La construction du monde est méticuleuse et immersive, avec des détails environnementaux astucieux.
  • Le cycle jour-nuit et la tension liée à la survie restent captivants et efficaces.
Les –
  • Les mécanismes furtifs semblent sous-développés et les missions qui s'appuient sur eux sont frustrantes.
  • L'histoire et les personnages restent peu mémorables, malgré quelques éclairs de qualité.
  • Certains choix de conception qui nuisent à l'immersion, comme la variété limitée des véhicules.

Commençons par le commencement…

Si vous êtes de grands admirateurs de la franchise Dying Light, chez Game Cover, nous attendions avec impatience ce troisième opus, sous-titré The Beast. Après un premier volet axé sur l’horreur viscérale et un second plus orienté vers la fantasy de puissance, Techland réussit ici à marier brillamment les deux approches pour livrer ce qui est, selon nous, probablement le meilleur épisode de la série.

Kyle revient, et il n’est pas venu pour distribuer des câlins !

Dying Light: The Beast marque le retour de Kyle Crane, le héros du premier jeu. Il s’avère que Kyle a été capturé par un certain Baron, qui a pour fétiche d’expérimenter le virus zombie sur des sujets réticents. Il s’avère que l’ADN particulier de Kyle correspond exactement à ce qu’il recherche, et il est gardé comme cobaye du Baron pendant 13 ans, ne s’échappant que lorsqu’un autre cobaye, la Bête, se libère, permettant à Kyle de s’échapper dans la confusion. Cela conduit Kyle sur le chemin de la vengeance alors qu’il retrouve ses forces, se fait des alliés dans ce nouveau monde et exploite ses capacités uniques acquises grâce au virus pour tenter de mettre fin au Baron une fois pour toutes. 

C’est une histoire simple, mais racontée avec verve et passion. Kyle, en tant que personnage principal, est extrêmement sympathique, même s’il n’est pas le type le plus gentil qui soit, et les personnages secondaires sont tous merveilleusement écrits et interprétés. L’histoire comporte quelques rebondissements que les fans de la franchise pourront anticiper, mais qui n’en sont pas moins satisfaisants, et la conclusion finale, choquante et sanglante, peuvent nous laisser sans voix, tout en ouvrant la porte à la suite. Les scénaristes se sont clairement amusés ici, et on peut se laisser succomber de plaisir à se laisser emporter par cette histoire de vengeance.

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Des missions qui font pleurer plus qu’un oignon…

En parlant d’écriture, on notera que la plus grande amélioration de The Beast par rapport au deuxième jeu réside dans la qualité des quêtes secondaires. Elles sont moins nombreuses dans ce jeu, certes, mais chacune d’entre elles est essentielle et exceptionnellement bien écrite. Ces histoires parallèles jouent énormément sur nos émotions, au point que certaines d’entre elles, vous apportent une expérience immersif et poussée de sorte à vouloir les accomplir toutes. Par exemple, l’une d’entre elles, l’histoire de deux frères irlandais, restera à jamais gravée dans notre mémoire en raison de sa magnifique exploration de l’amour fraternel dans un monde où l’amour est souvent oublié en raison de la brutalité qui règne partout. Pour être francs avec vous, nous aurions pu terminer le jeu en moins de 20 heures, mais DiagnosedWhity ayant un plaisir de « complétiste » a finalement joué pendant près de 30 heures, car il était vraiment difficile de ne pas voir absolument comment chacune de ces quêtes secondaires se déroulait.

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La nuit, c’est non. Sauf si vous aimez courir pour votre vie !

Côté gameplay, les choses sont familières, mais il est clair que les leçons ont été tirées et que des évolutions ont été apportées par rapport aux titres précédents. Le sentiment d’horreur du premier jeu est de retour, la nuit redevenant un moment véritablement effrayant pour sortir. Être poursuivi par une horde de zombies imparables et indestructibles appelés Volatiles alors que l’on se précipite vers une zone sûre enchaînant les sensations d’être excités et terrifiés comme peu de jeux peuvent le faire. Mais, malgré le retour de l’horreur, la puissance et la force offertes par le deuxième jeu sont toujours présentes, Kyle représentant une menace sérieuse tant pour les humains que pour les zombies. Il a également accès à sa bête intérieure, qui le transforme en machine à tuer, déchiquetant littéralement les morts-vivants à mains nues. Techland a vraiment su trouver le juste équilibre entre les meilleurs éléments des deux jeux précédents et les combiner ici de manière presque parfaite.

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Des villages charmants, infestés mais charmants

La carte est un endroit magnifique à explorer, avec un décor époustouflant et une charmante atmosphère européenne dans les villages et les villes que Kyle explore. Il existe une multitude de zones où le parkour, marque de fabrique de la franchise, entre en jeu, des terres agricoles ouvertes où je pouvais me déplacer avec des voitures abandonnées, ainsi qu’une foule de secrets, de cachettes et de nouvelles activités à découvrir. C’est un endroit agréable où il fait bon vivre, même s’il est dangereux, et je ne me suis jamais lassé de fouiner dans tous les recoins de la carte.

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Optimisé comme un café serré à 7h du mat’

En ce qui concerne l’aspect technique, il s’agit de l’une des versions PC les plus stables que nous ayons pu testés récemment. Bien entendu, cela diffère d’une machine à une autre selon le budget et des composants intégrés, cela dit, pendant toute la durée de la partie, le jeu n’a planté qu’une seule fois ! Le reste du jeu est pratiquement exempt de bugs et est très beau. Il est clair qu’il utilise la même technologie que Dying Light 2, ce qui a permis à Techland de publier un jeu stable, très beau et fonctionnant bien sur une large gamme de systèmes. Il a même fonctionné parfaitement en 1080p sur la ROG Ally X sans vider complètement la batterie. Une belle réussite, c’est certain.

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Corniches fantômes et jurons bien placés

Le très gros reproche à faire au jeu, c’est au niveau de l’escalade. Il y a quelques incohérences qui risquent de vous faire dire des noms d’oiseaux et plus d’une fois. Certaines surfaces semblent escaladables, mais ne le sont pas, la précision peut parfois être défaillante et il arrive trop souvent de rater une corniche qui aurait dû être à portée de main. Cela a donné lieu à des moments frustrants lors du déblocage de nouveaux refuges et dans quelques missions clés. Heureusement, ces moments étaient suffisamment espacés pour ne pas gâcher le reste de l’expérience avec le jeu, et c’est le genre de chose que Techland devrait pouvoir corriger assez rapidement, surtout compte tenu de sa réputation bien méritée en matière de support après la sortie du jeu.

Conclusion :

Dying Light : The Beast est un jeu exaltant, grotesque et techniquement impressionnant qui prouve que Techland comprend toujours ce qui rend cette série si spéciale. Le parkour est plus fluide que jamais, les combats au corps à corps sont inégalés et le souci du détail dans l’univers du jeu est stupéfiant. Il pèche par son manque de discrétion, l’histoire reste fonctionnelle plutôt qu’inoubliable et certains choix de conception semblent limités, mais ces défauts ne l’emportent pas sur le plaisir constant que procure le jeu. Ce jeu mérite sa place parmi les meilleures expériences de survie-action qui existent. Il ne sera peut-être pas élu jeu de l’année, mais il mérite absolument d’être mentionné pour ses mécanismes innovants et son côté purement divertissant.

Nous en profitons pour remercier chaleureusement Techland pour la clé du jeu fourni par leurs soins.

Retrouvez toutes les informations complémentaires de Dying Light : The Beast sur son site officiel : Dying Light: The Beast ∙ Dying Light – Offizielle Webseite

 

 

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