[Test] Double Dragon Revive – Toujours la patate malgré son âge
Une formule renouvelée qui fait plaisir malgré quelques points fort dommages
- Une prise en mains sympa
- La durée de vie très honnête
- Des trucs à débloquer (pas de spoil !)
- Jouable en ligne !
- Des lieux variés et bien mis en scène
- La plateforme daubée
- Des boss à la difficulté aléatoire
- La sensation parfois de se faire éclater sans pouvoir réagir
Double Dragon Revive s’inscrit dans la continuité de son passé avec quelques éléments rafraîchissants. Des combats plus techniques, plus modernes, avec une patte visuelle sympa et une ambiance qui fait le boulot, on regrettera des phases de plateformes ignobles ou certains boss inégaux. Cela dit, le titre est doté d’un joli capital de rejouabilité, avec des défis pour les plus rodés, et un mode coop en ligne qui fait plaisir. Comme quoi on peut reprendre une licence connue et prendre quelques risques sans juste copier ce qui fonctionnait et faire un truc boiteux comme certains, vous aurez certainement des jeux en tête…
Je suis vieux. C’est un fait, dans le monde du gaming, je fais sûrement partie de la génération qui commence à sentir la naphtaline, ayant fait mes armes sur des jeux PC sur disquettes 5”¼ et le tout sous DOS. Sont ensuite venus les jeux sur consoles, avec d’abord l’Atari 2600 chez un copain de jeunesse, avant d’enchaîner avec la NES et tout le merdier qui a suivi, jusqu’à ce jour. D’un autre côté, ces années de gaming permettent de vous proposer quelques souvenirs et partager un peu de cette expérience au fil des tests entre diatribes et assertions variées.
Bref tout ça pour dire que dans mes premiers souvenirs de jeune joueur, il y a une place particulière pour Double Dragon, coïncidence formidable : on va tester le dernier jeu en date de cette saga de boomer. Parce qu’on ne va pas se mentir, parmi la floppée de titres qui composent cette saga, sans compter la gigatonne d’adaptations qui ne se ressemblent pas d’une machine à l’autre, on est plus dans les égouts que dans les cieux.
Dans le tas, je garde en mémoire le premier jeu, pas dans sa version arcade rutilante de 1987 mais dans sa version en 16 couleurs sur PC sortie en 1988. Après avoir poncé ce jeu, certainement le seul auquel je savais jouer à l’époque avec le clavier, il a fallu attendre quelques années avant de replonger dans la bagarre, cette fois-ci sur NES avec Double Dragon II. Vous excuserez du peu, mais depuis on n’a pas fait mieux dans la licence. La preuve : Double Dragon IV a repris littéralement les sprites du jeu et ses mécaniques en 2017. Mais ça en a l’apparence et la couleur, pour le reste c’est merdique à souhait. Sur la dernière marche du podium, je vais caler Double Dragon II mais sur GameBoy, là encore par pure nostalgie et surtout parce que le jeu fonctionne étonnamment bien sur cette machine. Enfin, en mentions honorables, un pensée pour Double Dragon Gaiden et Neon qui font le job. N’hésitez pas à nous faire part de vos souvenirs de cette saga en commentaire !



Et nous voilà aujourd’hui devant Double Dragon Revive, avec Yuke’s aux commandes qui connaît sa partition en termes de patates de forain, ayant à son actif moult jeux de catch de la WWE, ou encore les Rumble Roses. Reste à voir s’ils passent la double épreuve de réaliser un bon beat’em up et également un bon Double Dragon.
Faire revivre la légende
Et là vous allez me dire : c’est quoi un bon Double Dragon ? C’est vrai qu’avec tous les beat’em up sortis depuis, avec des retours réussis comme pour Streets of Rage ou TMNT, il va falloir envoyer du lourd et pas juste ressortir ce qui a déjà été fait avant. Déjà pour faire un bon Double Dragon, on se bagarre dans les rues, on monte à des échelles (donnant un verticalité pas commune pour l’époque) on se savate à coups de batte ou de barils, on tombe sur des gros balèzes, avec par moments des petites phases de plateformes nulles. Bonne nouvelle, on retrouve tout ça ! Même la plateforme nulle, pas de bol. Mais maintenant on veut aussi des évolutions ! Du combo, du juggle, de la technique et pas juste taper sur deux touches façon daron des 80’s.
Et ça tombe bien, parce que Yuke’s a fait les choses correctement, on peut bien entendu savater les ennemis avec des appuis répétés sur des touches, faire le ménage avec un coup puissant, utiliser un coup spécial à charger grâce à une jauge, dédié à chaque personnage, sauter, mais aussi bloquer et esquiver. Le blocage, on l’avait déjà dans Super Double Dragon, rien de nouveau. Mais là où ça devient sympa, c’est qu’on peut faire des défenses parfaites et défoncer les ennemis juste derrière, petit côté agréable si on a un peu de doigté. Idem pour les juggles : vous pourrez cogner à nouveau sur un ennemi après une collision avec un mur ou autre obstacle, pour continuer votre combo. On retrouve d’ailleurs cette rengaine du cumul de combos qui se perd quand on se fait taper, une mécanique qui plaira aux amateurs de défis ! Vous pourrez aussi choper les adversaires ou les savater quand ils sont au sol, n’hésitez pas : la violence EST la solution.

Avec au départ deux personnages au choix, on note que les deux ont de légères différences dans les coups, ça change un peu des simples clones et ça fait plaisir. Le gameplay est agréable dans les combats, avec une prise en main immédiate mais une maîtrise pas si évidente, bien que nécessaire afin de vous la péter en terminant les 8 niveaux proposés dans le jeu. Chacun se termine par un boss à buter, avec malheureusement une difficulté en dents de scie à ce niveau. Enfin, c’est loin d’être infaisable, mais la difficulté globale du niveau contraste parfois avec certains boss qui sont parfois lourdingues, ou qui vous éclatent façon gangbang avec toute une troupe d’ennemis sans pouvoir vraiment réagir, c’est pas terrible. Après avec de l’entraînement ça passe, les patterns sont pas non plus illisibles mais on se perd parfois dans la masse de personnages à l’écran et c’est cette lisibilité qui fait défaut selon les moments.
Sauf que…
Mais LE point noir du jeu, celui qui m’a fait rouler des yeux tout en étant une sorte d’hommage qu’il aurait mieux valu oublier (coucou Double Dragon II justement) c’est les passages de plateformes. Totalement ratés et surtout plombant le rythme de certains niveaux, c’est juste un puits à décès avec des sauts imprécis et une localisation dans l’espace assez indigeste. Regardez bien votre ombre en sautant, petit conseil…

Mais tout n’est pas si sombre dans ce titre rassurez-vous ! Certains coups d’éclat font plaisir, avec notamment des mécaniques aériennes qui donnent de l’amplitude verticale qui fait plaisir. Il est possible (et conseillé) de faire de prendre appui sur un mur pour sauter à nouveau et balancer une grosse attaque au sol qui fait le ménage. L’autre possibilité, c’est de vous accrocher à des panneaux ou barres en hauteur, pour prendre un peu d’altitude avant de retomber avec force au sol et disperser les malandrins. Ce qui donne au final tout un panel de coups, une variété bienvenue qui permet d’adapter votre technique selon le level design. Si les lieux sont globalement assez classiques, on apprécie la mise en scène de chaque tableau qui est plutôt bien travaillée, tout comme le chara design et les cinématiques proposées avec des artworks.
Double baston
La musique est globalement composée de remix d’anciennes musiques phares de la saga, punchy et qui collent parfaitement à l’action, rien à redire, au moins on retrouve la patte audio. Mais pas que ! On retrouve bien évidemment Billy, Jimmy et Marian, mais aussi tout un assortiment de personnages globalement bien badass dans un univers qu’on découvre ou retrouve avec un certain plaisir. L’histoire est un prétexte à l’action, on passera sur ce sujet, ce n’est pas l’intérêt du titre, ni de la saga d’ailleurs.
Dans la version Playstation 5 qu’on a pu tester, rien à redire sur le framerate : c’était toujours bien propre et fluide malgré le bordel à l’écran. La palette visuelle est un peu terne, mais colle avec l’univers qu’elle met en place ; ça change de Double Dragon Gaiden qui faisait dans le pixel art bien coloré ou Double Dragon Neon qui se la jouait fluo. Le parti pris du tout en 3D marque ce passage à la génération actuelle, qui plaira ou pas, personnellement j’estime qu’on retrouve le nécessaire, avec des ennemis un peu stéréotypés et des boss visuellement assez classiques, on reste dans l’esprit de la franchise alors ça passe.
Notez qu’il est possible de jouer en coop en ligne, un très bon point trop rare dans les beat’em up malheureusement, et bien entendu, vous pouvez jouer à deux en coopération locale. Pour ma première run j’ai mis 5 heures en normal pour finir le jeu, mais avec les choses à débloquer, les 3 modes de difficulté, certains défis ou les trophées/succès à débloquer, vous allez pouvoir vous faire plaisir et sûrement taper les 30 heures facile.

Double Dragon Revive s’inscrit dans la continuité de son passé avec quelques éléments rafraîchissants. Des combats plus techniques, plus modernes, avec une patte visuelle sympa et une ambiance qui fait le boulot, on regrettera des phases de plateformes ignobles ou certains boss inégaux. Cela dit, le titre est doté d’un joli capital de rejouabilité, avec des défis pour les plus rodés, et un mode coop en ligne qui fait plaisir. Comme quoi on peut reprendre une licence connue et prendre quelques risques sans juste copier ce qui fonctionnait et faire un truc boiteux comme certains, vous aurez certainement des jeux en tête…





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