[Test] Digimon Story: Time Stranger – Digiverse of Madness
Quelques bonnes idées et des mécaniques intéressantes malgré un démarrage laborieux
- Une aventure sympa à suivre
- La modélisation des monstres
- Les combats
- Les digivolutions
- Pas foufou visuellement
- Trop d'égouts ou de sous-sols
- Un peu long à démarrer
Digimon Story: Time Stranger ne révolutionne pas la formule, mais il l’enrichit avec une ambition palpable. Malgré une direction artistique inégale et des dialogues parfois trop didactiques, le jeu parvient à captiver grâce à son système de combat stratégique, sa bande-son immersive et son bestiaire généreux. L’univers aurait gagné à être plus vivant, avec un démarrage plus rapide et plus intéressant, mais le titre montre heureusement de belles qualités au final. Entre nostalgie et nouveauté, ce titre s’impose comme une étape importante dans la saga, à défaut d’être un chef-d’œuvre. Pour les dresseurs patients et les stratèges en herbe, l’aventure vaut le détour.
Si j’ai été happé par la vague Pokémon à l’époque, Digimon m’a moins marqué, que ce soit la série ou les jeux, peut-être à l’exception de Digimon World sur Playstation première du nom. Cela dit, c’est un souvenir distant, parfois il faut les laisser là où ils sont ! Mais l’année 2025 risque de marquer un tournant avec ce titre : Digimon Story: Time Stranger se présente en effet comme le chapitre le plus ambitieux de la saga Story. Avec son panel de personnages hauts en couleurs, ses égouts à foison et des combats plutôt tactiques, ce nouvel opus est disponible sur PC, PS5 et Xbox Series avec un souci du détail parfois inégal, mais toujours généreux en fan service.
La Digistoire
Digimon Story: Time Stranger nous embarque dans une enquête un peu spéciale à Tokyo, rebaptisée Central Town, où des failles temporelles font apparaître des monstres digitaux étrangement familiers. Vous incarnez deux membres d’ADAMAS, organisation dédiée à surveiller ces anomalies : Dan et Kanan.
La narration alterne entre scènes cinématiques convaincantes et dialogues souvent trop explicites, manquant parfois du rythme d’un bon manga animé. Les révélations tardent à arriver, mais le mystère sur l’origine des failles et le rôle de l’énigmatique Time Stranger tient suffisamment la route pour ne pas décrocher. Les personnages secondaires apportent leur lot de relief, même si on aurait aimé un peu moins de clichés scolaires et un peu plus de profondeur dans les relations humaines. Souvent les dialogues secondaires ne sont pas super intéressants, ils apportent éventuellement quelques bribes d’infos mais l’écriture est hyper plate.
On retrouve un peu le même souci au niveau visuel. D’un point de vue technique, dès les premières minutes, on note un contraste marquant : les Digimon sont superbement modélisés, chacun respectant son identité originelle, avec des détails assez cool. Malheureusement, cette rigueur ne s’applique pas au reste du monde…
![[Test] Digimon Story: Time Stranger](https://gamecover.fr/wp-content/uploads/2025/10/Digimon-Story-Time-Stranger-2025_10_06-08-58-18-1024x576.png)
En effet, les textures des rues, des bâtiments et surtout des égouts (oui, encore eux !) font souvent penser à un décor de studio en carton-pâte. Les murs métalliques lisses, les tuyaux uniformes et les éclairages blafards auraient gagné à être agrémentés de salissures, de variations chromatiques ou, soyons fous, de quelques Néon-monstres en arrière-plan. À trop vouloir être propre, Central Town manque de vie et d’atmosphère. On passe une (trop) grande partie du début de l’aventure sous terre, entre égoûts crasseux et couloirs de métro, comme si le jeu nous lançait un défi : trouver un seul recoin de détente hors des canalisations. Heureusement la tendance se calme après un moment !
Si le visuel laisse parfois à désirer, l’oreille, elle, est comblée. La bande-son, signée entre autres par Naofumi Hataya, jongle habilement entre thèmes orchestraux avec quelques fulgurances épiques et morceaux plus électroniques. Les musiques d’exploration alternent gentiment ambiances urbaines et nappes synthétiques, créant un sentiment de malaise quand on traverse un égout (bonus ironique). Il est possible de choisir des musiques pour l’exploration ou les combats, certains venant des adaptations animées. Notez qu’il faudra passer à la caisse pour certaines musiques licenciées en particulier.
Les thèmes de combat se montrent particulièrement inspirés : rythmés, mélodiques et jamais redondants, ils accompagnent chaque affrontement comme s’il s’agissait d’une scène de boss à part entière. On apprécie aussi l’effort de localisation : voix anglaises officielles avec sous-titres français précis, sans approximation. Bref, le son relève le niveau quand l’image fait grise mine.
![[Test] Digimon Story: Time Stranger](https://gamecover.fr/wp-content/uploads/2025/10/Digimon-Story-Time-Stranger-2025_10_10-22-29-29-1024x576.png)
Digibaston
Là où Digimon Story: Time Stranger marque de gros points, c’est dans son système de combat au tour par tour qui est assez complet pour garder un intérêt tout le long du titre. Avant tout, sachez qu’il est possible d’engager le combat avec les monstres qui rôdent à l’écran. Si votre équipe est plus forte, l’ennemi disparaît de suite et vous obtenez des récompenses sans passer par la case combat.
Cependant dans le cas d’un ennemi plus costaud ou d’un boss, il va falloir se battre ! Et là ça rigole plus. Vous pouvez amener trois des 6 Digimon que vous aurez mis dans votre équipe, et jusqu’à trois autres qui s’incrusteront en fonction des évènements. Sur le terrain, seuls 3 de vos Digimon peuvent combattre, et si ça tourne au vinaigre ou par stratégie, vous pourrez en invoquer un depuis le banc des remplaçants.
![[Test] Digimon Story: Time Stranger](https://gamecover.fr/wp-content/uploads/2025/10/Digimon-Story-Time-Stranger-2025_10_20-10_59_48-1024x576.png)
Chaque Digimon possède une personnalité (Introverti, Charismatique, Téméraire…) qui influence son comportement et ses statistiques en mission. Selon vos discussions avec votre bestiole, elle pourra s’orienter vers une personnalité en particulier, ce qui influencera ses stats entre autres.
Si on retrouve des classiques du genre, notamment les faiblesses et forces élémentaires, on a aussi plein d’autres éléments à prendre en considération. Par exemple l’attribut du Digimon va aussi rentrer en considération (par exemple il peut être de type Virus, Donnée, Vaccin…) et cela peut influencer le taux de dégâts final. L’interface est suffisamment claire pour vos donner toutes les indications pour optimiser chaque tour, pour peu que vous ayez une équipe assez variée !
Digestion
La progression s’articule autour de l’XP, de l’amitié et de la récolte d’objets numériques. Avec plus de 450 Digimon à trouver et à faire évoluer, la chasse aux créatures devient vite addictive. Les digivolutions se débloquent en accumulant des points de lien en combattant ou en trouvant des objets rares disséminés un peu partout. Comptez facilement 60 à 100 h pour tout débloquer, battre tous les boss et compléter l’équivalent du pokédex pour les Digimon.
Vous pourrez Digivolver vos monstres quand les conditions seront remplies, selon votre niveau d’agent et les statistiques du Digimon. Un même Digimon peut avoir différentes évolutions, vous pourrez carrément Dé-digivolver votre bestiole pour la faire revenir au stade précédent et lui donner la forme souhaitée si vous avez atteint les bonnes quantités de stats. C’est une mécanique sympa pour éviter de farmer 10 fois le même digimon pour avoir toutes ses évolutions !
Digimon Story: Time Stranger ne révolutionne pas la formule, mais il l’enrichit avec une ambition palpable. Malgré une direction artistique inégale et des dialogues parfois trop didactiques, le jeu parvient à captiver grâce à son système de combat stratégique, sa bande-son immersive et son bestiaire généreux. L’univers aurait gagné à être plus vivant, avec un démarrage plus rapide et plus intéressant, mais le titre montre heureusement de belles qualités au final. Entre nostalgie et nouveauté, ce titre s’impose comme une étape importante dans la saga, à défaut d’être un chef-d’œuvre. Pour les dresseurs patients et les stratèges en herbe, l’aventure vaut le détour.
![[Test] Digimon Story: Time Stranger](https://gamecover.fr/wp-content/uploads/2025/10/Digimon-Story-Time-Stranger-2025_10_06-21-49-44-1024x576.png)
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