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[Test] Contra: Opération Galuga : c’est du caviar ?

Ou est-ce qu'on signe ?
Contra Operation Galuga
Temps de lecture estimé :5 Minutes, 27 Secondes

Un exemple de jeu revisité qui fait honneur à la saga. Certains devraient s’en inspirer !

Plus

  • Fidèle à l’essence des Contra
  • Fluide
  • Maniable
  • Joli et coloré
  • Le contenu déblocable
  • Les défis (la quantité)

Moins

  • Multijoueur local uniquement
  • Les défis (la difficulté)

Reprenant ce qui fait l’essence de la saga Contra, Operation Galuga fait forte impression, avec un gameplay efficace, une action bien dosée et une rejouabilité excellente. Malheureusement dépourvu de jeu en ligne et avec un clivage violent de la difficulté en mode défi, ces quelques détails ternissent à peine le lustre de cet épisode qui fait honneur à la saga.


On ne va pas tourner autour du pot, ce nouvel épisode de la licence Contra fait partie des meilleurs de la saga. Déjà on est loin de la purge de l’oubliable (et oublié) Rogue Corps, qui n’avait de Contra que le nom. Un peu d’histoire pour nous rafraîchir la mémoire : cette série de jeux créée par Konami sortie sur bornes d’arcade en 1987, puis a été adapté sur les machines de l’époque, PC, NES, ZX Spectrum et on en passe. Fun fact : chez nous le jeu était nommé Gryzor ou Probotector selon les versions, remplaçant par cette occasion les mercenaires musclés par des robots pour ne pas heurter la sensibilité des hippies.

Les jeux se sont enchaînés au fil des années et des consoles, avec plus ou moins de succès. Le temps passant, l’intérêt pour ce genre de titre purement arcade faiblit, avant de terminer le nez dans la fange en 2019 avec Rogue Corps. Pourtant cette année-là, on avait eu droit à un Contra Anniversary Collection qui faisait bien plaisir, nous ne garderons en mémoire que ce dernier compendium à la mémoire de nos souvenirs teintés d’amertume (insérez ici une musique triste)

MAIS ! Sorti de nulle part, surgit un Contra sauvage, avec WayForward aux manettes, qui s’était déjà occupé de Contra 4 sur Nintendo DS, épisode mésestimé et pourtant de superbe facture. Passons en revue ce nouvel épisode, sortez vos grosses pétoires !

Vous avez signé pour roter du sang (mais pas trop)

Commençons par l’histoire, qui se veut plutôt être un prétexte à l’action : vous jouez le rôle des membres du commando d’élite Contra, à savoir Bill Rizer et Lance Bean pour combattre le groupe terroriste Red Falcon qui règne sur l’archipel. Mais au gré de vos aventures, vous rencontrerez d’autres personnages (déblocables et jouables d’ailleurs) et vous rendrez compte que la menace va au-delà de la simple junte militaire…

Il s’agit d’une révision complète du premier Contra, totalement remaniée sur la forme et un peu sur le fond, on vous conseille en première instance de vous lancer dans le mode histoire, qui permet non seulement d’enchaîner les niveaux avec une trame narrative en fond, mais aussi de débloquer des personnages jouables, on vous laisse la surprise. Petit bémol, parfois les scènes de narration cassent un peu le rythme entre deux phases d’action, mais ce n’est pas ce qui nous embête le plus.

En effet, ce mode est jouable à deux joueurs, mais en local uniquement, et ça c’est un choix qui fait mal car le jeu se prête tout à fait à du coop en ligne… Il faudra environ deux bonnes heures pour le terminer, sans sauter les dialogues, ça paraît peu mais dans ce genre de jeu, c’est la rejouabilité qui prime. Et pour le coup, il y a de quoi faire !

Niveaux variés, boss, phases à pied ou en véhicule : vous allez voir du pays à travers les différents tableaux proposés, qu’il faudra apprendre à maîtriser pour les joueurs souhaitant faire les meilleurs temps ou se challenger et s’améliorer à chaque fois. Et vous aurez l’occasion de pratiquer votre maîtrise dans les autres mode de jeu avec les différents personnages jouables ! Dont les Probotector, et c’est assez cool :

L’art-cade

Outre le mode histoire, vous aurez accès au mode arcade, jouable de 1 à 4 joueurs (en local, grrr…) et permet d’enchaîner les niveaux sans narration, afin de se concentrer sur le défouraillage en masse, seul ou entre amis sur le canapé.

Que vous gagniez ou perdiez, vous gagnerez des points en fin de partie, permettant d’acheter notamment divers bonus pour vos personnages en boutique, ce qui donne un côté roguelike au jeu, un peu comme dans Hard Corps. Un très bon point pour les joueurs qui ont un peu de mal à finir le jeu dans les conditions d’origine. On reviendra d’ailleurs un peu plus loin sur la difficulté.

Enfin, le mode Défi vous met face à des challenges très rudes, avec des conditions de temps, d’armes imposées ou courses d’obstacles. C’est un mode qui vous fera certainement rager, mais qui proposera aux plus acharnés des moments assez forts !

Sensations brut(al)es

Le gameplay est excellent, simple et intuitif, la prise en main se fait immédiatement. On peut sauter et tirer, classique, mais de petites mécaniques complémentaires permettent de faire quelques petite cabrioles fort utiles : le double saut et le dash. Pratique pour les esquives, ou pour les speedrunners en herbe, ces actions donnent encore plus d’énergie au titre.

tout répond au doigt et à l’oeil, et en cas d’échec, vous ne pourrez vous en prendre qu’à vous-même ! L’action reste fluide malgré le bordel ambiant, et le tout est assez agréable à regarder, même si vous prenez le temps de vous arrêter pour regarder le paysage, avec des couleurs sympas, des modélisations fidèles à ce qu’on imagine d’un jeu Contra, et la direction artistique des personnages est assez cool.

Petite astuce d’ailleurs : si vous jouez avec la croix directionnelle, vous viserez de façon fixe, un peu à l’ancienne, mais avec le stick analogique, vous viserez de façon plus fluide, à vous de choisir ce qui vous plait le plus !

Au niveau des armes, on retrouve l’arsenal habituel avec en vrac le tir dispersé, le rayon laser et les missiles à tête chercheuse. Il est possible d’avoir deux armes maximum et vous pouvez en changer avec une simple pression sur une touche. Quand vous obtenez deux fois la même arme, elle devient plus puissante, mais souvent au détriment de la lisibilité alors attention à bien garder un oeil sur les tirs ennemis ! A ce sujet, on voit globalement bien les balles ou laser adverses, mais certains tirs sont plus difficiles à esquiver, notamment ceux qui jouent sur la profondeur et qui viennent de l’avant ou arrière plan (notamment pendant un combat de boss)

Petite nouveauté : vous pourrez sacrifier une arme en utilisant la surcharge, qui prend la place des habituelles bombes qui rasent l’écran. Avec cette surcharge, les effets varient selon l’arme sacrifiée : des tirs partout sur l’écran, un bouclier, ralentir le temps… A vous de les utiliser quand il le faut pour éviter un décès prématuré !

S’adapter pour survivre

Autre changement, la difficulté. Réglable, vous pourrez évidemment choisir de la jouer classique et mourir au moindre contact, mais vous pouvez aussi découvrir le jeu avec plus de douceur, vous permettant de vous faire taper plusieurs fois avant de crever. Cela dépend du personnage, mais aussi des bonus achetés en boutique, permettant ce genre de fantaisies. Un très bon point qui permet d’ouvrir la saga à des joueurs qui ne la connaissent pas, et d’augmenter la difficulté petit à petit.

Joli, fluide et fun, le jeu dispose en plus de tout ça d’une bande-son assez canon : en plus de la bande-son principale composée par Yuko Komiyama et Norihiko Hibino, vous pourrez débloquer plusieurs pistes alternatives, dont un « Retro Remix » de musiques Contra classiques par des artistes tels que RichaadEB, Alex Moukala, Jemy Hiiragi, Banjoguy Ollie et Eirik Suhrke ainsi que des artistes de BraveWave, dont Tim McCord (également membre d’Evanescence). Si vous avez acheté les collections classiques de KONAMI comme Contra, Castlevania ou Arcade Legends, vous aurez aussi droit aux musiques 8 bits ce ces titres. Un bonus assez cool !

Reprenant ce qui fait l’essence de la saga Contra, Operation Galuga fait forte impression, avec un gameplay efficace, une action bien dosée et une rejouabilité excellente. Malheureusement dépourvu de jeu en ligne et avec un clivage violent de la difficulté en mode défi, ces quelques détails ternissent à peine le lustre de cet épisode qui fait honneur à la saga.

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