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[Test] Biomutant (version optimisée Xbox Series – PS5)

Biomutant a muté vers sa version optimisée, est-ce que le résultat vaut le coup d'oeil, ou faut-il achever la bestiole ?
Biomutant

Biomutant

Temps de lecture estimé :7 Minutes, 54 Secondes

Annoncé en 2017 et sorti finalement en Mai 2021, Biomutant a fait parler de lui de bien des manières. Il fait partie de ces jeux clivants, qui feront le bonheur des uns et la désillusion des autres, tout dépend de ce que l’on attend. Le titre est de retour après une remise en beauté sur Xbox Series et Playstation 5, gardant évidemment l’essence de ce qu’il était sur le fond. L’occasion de plonger dans l’univers de Biomutant de façon optimale, sans (trop de) limitation technique pour les machines actuelles.

Biomutant

Le studio derrière Biomutant n’est pas colossal, mais a une certaine expérience dans le développement. Experience 101 est en effet composé d’anciens d’Avalanche Studios, qui ont œuvré notamment sur les Just Cause, Rage 2 ou Second Extinction ; les gaillards connaissent leur job. Sous la houlette de THQ Nordic depuis 2017, les jeux sortis depuis ont connu des succès en dents de scie, entre Rage 2 qui a été plutôt bien accueilli, Generation Zero qui a fait un flop, et Just Cause 4 qui a été très mitigé.

Annoncé comme un mélange d’action-RPG mâtiné de kung-fu dans un univers post-apocalyptique, Biomutant a pris son temps avant de sortir enfin sur PC, Xbox et Playstation plus de 4 ans après son annonce. On est loin de feue l’arlésienne Duke Nukem Forever, mais parfois il faut du temps pour que les choses se fassent. Reste à voir si on a affaire à du bon vin ou du vinaigre…

Kung-Fable Fallout of the Wild

L’arbre de vie est en danger ! Dans un monde ravagé par la pollution, mais dans lequel la nature a repris ses droits. La race humaine a laissé place à des créatures mutantes, nées de la dégradation et des souillures laissées par l’homme. Mais malgré cela, la fin du monde est proche : 4 créatures gigantesques appelées Mangemondes sont en train de détruire les racines de l’arbre Mana de vie. C’est à vous de choisir le destin de la planète : sauver ou non l’arbre monde, aider certaines tribus, ou les vaincre pour les asservir, la balance du monde est entre vos mains. Ou plutôt vos petites papattes.

Si on met de côté son univers animal, on repère immédiatement des traceurs connus dans Biomutant. Le petit traveling de caméra qui révèle le monde à la Breath of the Wild, des décors post-apocalyptiques à la Fallout, ou des choix manichéens comme dans Fable notamment. Difficile aujourd’hui de rester 100% original avec la gigatonne de titres qui sortent annuellement, mais Biomutant a quand même son lot de facettes originales.

Biomutant
Biomutant 76 ?!

C’est son côté animal mutant et son univers post-pollution humaine qui frappe. L’histoire, narrée de bout en bout, se révèle assez simple mais intéressante pour avoir envie de suivre le fil de l’aventure. Les dialogues parlés sont une sorte de babillage, entre Starfox et les Sims, que le narrateur traduit de façon assez posée. Parfois un peu trop, mais cela n’entrave pas l’humeur globale du titre. D’ailleurs, il est possible de désactiver cela dans les options.

Sur fond de fin du monde, de créatures géantes destructrices et des restes de la précédente apocalypse, le ton est malgré tout à l’humour et aux mots légers. Un parti-pris plutôt sympa, qui change des histoires (ou non-histoires) qui ont une poutre en travers des intestins en permanence (coucou Elden Ring)

Biomutant se sert de l’aspect pollution comme d’une base, mais a pour lui de ne pas faire un discours pseudo-écolo lourdingue pendant toute l’aventure. Même si le sujet est important, il appartient au passé dans la diégèse du titre, les réminiscences de ce désastre étant liées à des zones encore impactées par des effets naturels qui nécessiteront de vous adapter en conséquence.

C’est gentil d’être velu

Action-RPG oblige, il va falloir bastonner pour vous frayer un chemin dans ce monde ! Avec vos p’tits poings musclés (ou pas), ou encore des capacités spéciales.

Mais commençons par le début : la création de votre personnage. Etape importante et délicate pour les fans de RPG, il va falloir choisir l’espèce, l’apparence, les caractéristiques, les résistances et la classe de votre créature à poils. Et là c’est un festival de choix et de couleurs : 6 espèces, 6 caractéristiques, 4 résistances, 5 classes et la possibilité de choisir le type de motifs et la couleur de votre fourrure.

La partie mutation est particulièrement fun : en déplaçant le curseur vers une caractéristique, ces dernières vont changer, mais aussi l’apparence de votre machin sur pattes. A vous de choisir le mélange que vous préférez, en mettant l’accent sur l’aspect ou sur les compétences, il va falloir trouver le juste milieu.

Mutation en action

Les 5 caractéristiques sont les suivantes :

  • la Vitalité, qui influence la santé et la résistance
  • la Force, pour les dégâts de corps à corps
  • l’Intelligence, déterminant le pouvoir, la ki-énergie et la récupération d’énergie
  • le Charisme pour mieux marchander
  • la Chance pour faire plus de coups critiques et trouver du butin plus rare

S’ajoutera à cela le choix de votre résistance de prédilection aux éléments : froid, chaleur, radioactivité ou contamination, c’est vous qui voyez.

Enfin, il faudra choisir parmi 5 classes, qui ont chacune une compétence innée, et optimiseront certains points de caractéristiques. En vrac nous avons le Franc-Tireur, le Commando, le Psionik, le Saboteur et la Sentinelle. De quoi ravir les goûts de chacun !

Et une fois votre choix fait, direction l’introduction du jeu, sous forme de petit tuto.

Wung-fu Panda

Le gameplay est assez intéressant : de simples pressions sur les touches d’action vous permettront de faire de jolis combos, que ce soit au corps-à-corps, à distance, ou avec vos attaques Bio ou Psy.

Petite pause sur ce dernier aspect : vous pouvez obtenir de nouvelles compétences dites Bio ou Psy au fil du jeu. Pour cela, il faut gagner des points, dit Biogènes ou Points Psi, qui s’obtiennent lors des montées de niveau, ou en dégotant des caches particulières. Les biogènes dans des conteneurs verts brillants, et les points Psi sur des sortes d’autels à activer. Il est également possible d’en débloquer lors de certaines séquences de dialogue.

Ce sont des attaques attachées à des éléments, qui permettent de faire des dégâts ou d’optimiser vos mouvements (sauter plus haut, faire des petits dash rapides pour esquiver…) A vous de choisir ce qui correspond le mieux au personnage que vous voulez faire.

Le choix est d’ailleurs au centre du jeu, avec des lignes de dialogues avec plusieurs possibilités, qui influenceront même le déroulement de l’histoire. Cela permet de faire pencher la balance vers la Lumière ou les Ténèbres, ce qui vous permettra de débloquer certaines capacités exclusives au côté clair ou obscur.

A chaque montée de niveau, vous pourrez allouer des points vers une caractéristique. A vous de voir selon le type de personnage et sa classe. La quantité de points alloués permet de s’équiper d’objets qui nécessiteront un minimum de score dans une caractéristique.

Le genre d’arme que vous utilisez peut aussi être amélioré, en débloquant de nouvelles techniques et combos pour chaque type d’arme du jeu. Des points d’amélioration, attribués lors des montées de niveau ou autres, vous permettent de booster le Wung-Fu. Comprenez par là des techniques uniques pour chaque arme, au combat rapproché, à distance, mais aussi des esquives ou des super coups spéciaux. Tout cela donne au final des combats visuellement nerveux, mais qui paraissent assez basiques au niveau des contrôles. On notera un manque de punch au niveau des effets sonores, surtout en début de jeu, mais avec des armes plus lourdes ou certaines techniques, cela s’atténue nettement. Il est aussi possible d’esquiver pour lancer des contre-attaques, lancer des attaques de zone ou aériennes pour tenter d’être le plus efficace possible au combat. C’est là que l’optimisation des points de stats et de l’équipement sont cruciaux, car les ennemis n’hésitent pas à vous défoncer, surtout lors de rixes à une dizaine de bestiaux… La difficulté est parfois très aléatoire, les combats étant parfois hyper simples, et dans la salle d’après un ennemi mal placé va vous étaler en 3 claques.

Biomutant

Les combats contre les Mangemondes sont plus impressionnants visuellement qu’ils ne sont difficiles. Les patterns des monstres sont assez simples, les joutes en deviennent même parfois longuettes… Mais niveau visuel, on en a pour son argent.

En termes de quêtes annexes, il y a la quantité, mais la qualité est variable. De la simple quête Fedex à d’autres qui peuvent mettre en doute votre motivation initiale, on reste souvent dans le moyen. C’est dommage, car il en reste un sentiment de remplissage assez désagréable par moments. L’histoire principale est vraiment pas mal, mais la lourdeur et le manque d’intérêt de certains passages annexes ne jouent pas en faveur de Biomutant. Pareil pour les puzzles, pas difficiles, mais parfois mal pensés ou juste inutiles. Ils sont à base de roues à tourner, pour faire coïncider les bonnes couleurs, du coup ça reste relativement simple en majorité. Enfin quelques actions nécessiteront de faire un petit QTE avec votre manette, et ce genre de pratique aurait dû disparaître depuis 10 ans au moins…

Biomutant
Ça va, on va pas se péter les neurones avec ce puzzle

Castor Rama

L’artisanat a une place prépondérante dans le jeu : vous allez dégoter un peu partout des pièces détachées pour armes, armures ou autres. De rareté variable et avec des caractéristiques propres, vous pourrez les assembler pour vous aider à avancer dans votre périple. Il s’agira aussi de trouver des objets pour bricoler d’autres trucs utiles lors de vos voyages, mais nous n’allons pas spoiler. Toujours est-il que cette quête permanente de l’objet le plus optimisé est un des éléments sympas de Biomutant. Une autre étant le nom de certains objets ou dénominations, dont voici un petit échantillon :

Si le fond du jeu reste classique, empruntant par-ci par-là quelques idées, sa direction artistique et son univers ont une gueule folle. Certes, niveau décors on est encore dans le mélange, mais le parti-pris du tout-animal, le babillage des dialogues, les quêtes parfois débiles et certains termes donnent un cachet sympa à Biomutant.

Les biomes sont variés, nécessitant pour certains de trouver un moyen adapté pour s’y déplacer (comme un mecha, entièrement customisable, et ça claque !) Le cycle jour-nuit permet de varier les plaisirs visuels, notamment sur cette version optimisée qui permet de choisir entre différents types de qualités. Soit la qualité max 4k/30 fps, soit la 4k adaptative mais avec un bon framerate, ou la 2k à 60 fps. Le jeu est très joli en 4k, mais en 2k on se retrouve avec une purée de pixels sur certaines textures, mais ça bouge super bien. Cela dit, l’expérience en 4k pure est tout à fait jouable et jolie, le mode photo intégré au jeu permet de donner la mesure à certains passages très soignés, qui méritent le coup d’œil.

Biomutant

Niveau sonore, les musiques sont de très belle qualité, on sent un véritable effort au niveau instrumental, mais il manque LE thème, les petites notes inoubliables qui font passer une simple musique au rang d’OST incroyable. C’est un peu à l’image du jeu, on a ce sentiment de jouer à quelque chose de bon, parfois très bon même, mais certains aspects manquent de polissage, et malgré cette belle version optimisée, le fond du jeu aurait aussi mérité un petit lifting.

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