Ball X Pit

[Test] Ball x Pit – Quand le roguelite rencontre Arkanoid

Temps de lecture estimé :5 Minutes, 57 Secondes
Les +
  • Gameplay addictif, simple et varié
  • Identité visuelle rétro forte et assumée
  • Sound design satisfaisant, impacts bien sentis
  • Très bonne bande-son signée Amos Roddy
  • Progression riche (boules, héros, hub)
  • Runs courts et excellente rejouabilité
  • Fait pour le portable
  • Excellent rapport qualité-prix (15 € seulement)
Les –
  • Style graphique qui ne plaira pas à tout le monde

Ball x Pit est un roguelite casse-briques développé par Kenny Sun et édité par Devolver Digital.
Kenny Sun est un développeur solo new-yorkais qui a notamment travaillé chez Harmonix (sur la série Rock Band) et Terrible Toybox (Return to Monkey Island). Il se lance en indépendant en 2015 avec des puzzle games, avant de sortir son premier roguelite en 2018.

En 2023, il sort Mr. Sun’s Hatbox, un platformer roguelite salué par la critique sur Steam. Et en 2025, toujours en solo mais soutenu cette fois par Devolver, il revient avec Ball x Pit, sorti le 15 octobre.
Un jeu qui mêle avec brio casse-briques, shoot’em up et progression roguelite, pour une expérience aussi originale qu’addictive.

Ayant goûté au genre avec le magnifique Absolum et grandi avec Arkanoid sur l’Atari de mon père, je me suis donc lancé dans mon deuxième roguelite de ma vie… avec un bon shot de nostalgie. Et ça, on aime.

Le Polygone c’est à la mode !

Avec son style volontairement rétro façon PlayStation 1, Ball x Pit assume pleinement ses graphismes anguleux et ses textures plates et carrées. C’est brut, un peu marron, parfois presque “moche”… mais totalement maîtrisé, et surtout volontaire. Et ça se ressent.

Ça ne plaira pas à tout le monde, c’est sûr. Mais personnellement, j’adore. Ça me rappelle ma jeunesse sur la première console de Sony. Et oui, je vous en ai parlé dans l’intro : la nostalgie, encore une fois.

Mention spéciale aux portraits des personnages : ils sont super chouettes, vraiment bien travaillés, avec un style presque digne d’un J-RPG, mais avec une vraie patte perso. L’ensemble donne au jeu une identité visuelle forte et originale.

Kenny a fait appel à son Roaddie.

Le sound design dans un jeu, c’est super important pour moi. Quand il est bien fait, il peut renforcer l’immersion et rendre le gameplay encore plus addictif. Et dans un casse-briques comme celui-ci, c’est clairement le cas.
Chaque impact entre une boule et un ennemi produit un bruit bien distinct, qui change selon la boule utilisée. C’est propre, précis, et ça rend chaque run hyper satisfaisant. Le tout a été réalisé par Kenny Sun lui-même, et c’est franchement très soigné.

Côté musique, Kenny a fait appel à son « Roaddie » enfin, Amos Roddy, pour les intimes. La bande-son, rétro-électronique dans l’esprit, colle parfaitement aux différents environnements du jeu. Elle accompagne sans jamais lasser, et elle donne envie de relancer un run, encore et encore.

Amos Roddy est un compositeur et producteur américain qui a aussi bossé dans le monde de la musique, notamment avec Lil Wayne. Côté jeu vidéo, il a déjà signé les OST de Kingdom: Two Crowns, Some Distant Memory, et plus récemment les deux épisodes de Citizen Sleeper. Une vraie valeur sûre de la scène indé.

Vidéo découverte de Ball X Pit sur la chaine youtube de Game Cover.

Le gameplay, c’est la base dans un Roguelite.

Bon, c’est bien de parler de la DA et du sound design, mais si on parlait du cœur du jeu ? Surtout pour un roguelite : le gameplay.

Le cœur du jeu repose sur des niveaux dans lesquels vous utilisez un héros aux aptitudes différentes et au gameplay unique. Pour avancer, vous utilisez différentes boules aux pouvoirs variés afin de briser des briques représentant les ennemis, façon Space Invaders, avant d’affronter les boss.

Chaque run vous permet de débloquer de nouvelles boules, et il y en a environ 50, ce qui permet une grande variété de combinaisons et de styles de jeu. Car oui, comme dans tout roguelite, il y a des builds à créer. Ici, c’est représenté par le choix des boules. On peut y trouver des boules de glace, de feu, de plante, de lumière et bien plus encore. Mais je vous laisse la surprise, car c’est un vrai plaisir de découvrir tout ça en jouant.

Les boss ajoutent une dimension shoot’em up verticale à la manière d’Ikaruga, où il faut esquiver des projectiles. Cela rend chaque combat plus intense et plus difficile.

Exigeant mais tellement prenant, c’est la combinaison parfaite pour un roguelite. Même en étant débutant dans le style, je l’ai compris très vite. On pourrait croire, en voyant l’écran envahi de projectiles et de boules colorées, que Ball x Pit est avant tout un shoot’em up frénétique. Mais en réalité, le cœur du gameplay repose aussi sur une logique de casse-briques. Il ne suffit pas de tout tirer dans le tas. Il faut apprendre à lire l’angle des tirs, à anticiper les rebonds, et à positionner son héros pour maximiser les dégâts.
C’est quelque chose qui n’est pas forcément évident au début, surtout si on n’a pas l’habitude de ce genre de gameplay. Mais une fois qu’on a pris le coup de main, c’est vraiment satisfaisant. Réussir à placer une boule qui rebondit cinq fois d’affilée dans une ligne d’ennemis, ou utiliser un angle parfait pour toucher un point faible, ça donne un vrai sentiment de maîtrise.
Et c’est là que Ball x Pit brille : dans cet équilibre entre chaos apparent et précision bien pensée.

De plus, entre chaque run, vous avez un hub où vous pouvez personnaliser un village, récolter des ressources et obtenir des bonus pour vos prochaines parties. Là encore, tout est présenté comme un casse-briques. Il faut bien organiser son village pour récolter un maximum de ressources à chaque passage, et ça aussi, c’est addictif.

Vous l’avez compris : c’est bien le gameplay qui nous fait revenir encore et encore sur Ball x Pit. Un vrai plaisir, parfaitement maîtrisé.


Ah oui, déjà 10 heures, le temps passe vite.

Côté durée de vie, il y a de quoi faire. Avec une trentaine d’heures de jeu facilement, chaque niveau peut être refait avec différents personnages, et les modes de difficulté comme le mode rapide et le mode rapide plus ajoutent un défi supplémentaire.

Sans oublier le temps qu’il vous faudra pour maîtriser chaque personnage. Croyez-moi, pour 15 euros (le prix conseillé du jeu), vous en aurez pour votre argent. On enchaîne les runs en oubliant ce qui se passe dans le monde et en prenant du plaisir à chaque instant.

Chaque run est unique grâce aux nombreuses combinaisons de boules et aux objets qui peuvent changer la donne, comme des vies supplémentaires ou des bonus variés.

Si vous voulez tirer le meilleur de ce type de jeu à grosse durée de vie, je vous conseille de le prendre sur une plateforme portable, comme la Switch ou le Steam Deck. C’est clairement un jeu pensé pour ça.

Sur Switch 2, le jeu tourne parfaitement. J’ai eu un petit crash après plusieurs heures de jeu, mais rien d’alarmant. Et honnêtement, on le sent : Ball x Pit est taillé pour les sessions courtes, même si j’ai enchaîné près de 10 heures d’affilée, haha.

Chaque run dure en moyenne 12 minutes, ce qui en fait un format idéal pour jouer un peu partout, dès que vous avez un petit moment devant vous.

Merci Game Cover.

Conclure un test en remerciant le site ou j’écris, c’est particulier vous allez me dire, mais c’est bien comme ça que j’ai envie de terminer ce test, merci Game cover pour la simple et bonne raison que grace à ce site, j’ai pris le temps de me lancer dans un style de jeu que je ne pensais pas pour moi, et pourtant après avoir adoré Absolum, je ne pouvais pas mieux continuer dans ce style que avec Ball X Pit, moins frustrant et exigeant qu’un Beat’em up, un peu quand meme bien entendu ça reste un roguelite, mais ici c’est encore plus satisfaisant, un véritable jeu Tik Tok parfaitement dans son temps, et si des jeux comme Absolum, Hades et tant d’autre sont sûrement des meilleurs roguelite, ici j’ai étais happé par le style, le coté casse brique fonctionne à merveille.

En résumé, Ball x Pit est une vraie réussite dans son genre. Avec son mélange de casse-briques, de roguelite et de shoot’em up, il offre une expérience fraîche et très addictive. Si vous cherchez un jeu qui sort de l’ordinaire et qui vous tiendra occupé un bon moment, c’est un titre à ne pas manquer.

Aucun doute que vous allez continuer à me lire sur des roguelites ici.

Ce test a été réalisé grâce à une clé fournie par… moi.
Et non, personne ne m’a offert le jeu : je l’ai acheté avec mon propre argent. Et j’ai bien fait, parce que soutenir les petits développeurs, ça compte.

Breton et fière de l'être, ancien commentateur de catch, fait des vidéos sur YouTube depuis 10 ans, passionné de FPS et jeux de sports, à écouter chaque semaine dans le podcast de Game Cover.

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