Assassins-Creed-Shadows

[Test] Assassin’s Creed Shadows (Switch 2) – Bon portage ou ratage ?

Temps de lecture estimé :4 Minutes, 10 Secondes

Malgré les concessions techniques et son framerate vacillant en mode portable, le résultat est tout à fait correct et Assassin’s Creed Shadows assure le spectacle sur la Switch 2. Le titre s’adresse à ceux qui veulent commencer l’aventure sur la portable de Nintendo, ou ceux qui ont des envies nomades de reprendre leur partie commencée sur un autre support.

Sur le fond, si l’aventure a su nous convaincre par son esthétique, ses personnages principaux et un rafraichissement de certaines mécaniques, il demeure un sentiment d’inachevé sur la trame de fond de cet Assassin’s Creed Shadows. Loin d’être mauvais, cet épisode a des arguments en sa faveur qui en font un titre tout à fait agréable malgré tout, notamment si le pays et l’ère proposés vous intéressent.

Pour découvrir les points positifs et négatifs du jeu d’origine et notre avis sur l’histoire, vous pouvez retrouver notre avis sur l’aventure en cliquant juste ici !


Note : les captures ont été faites avec la version dockée, sauf mention contraire.

LA question qui nous anime tous !

C’est la question qui brûle les lèvres : qu’est-ce qu’on va manger ce soir ? Et si vous avez déjà la réponse, en voici une autre : est-ce que cette version Switch 2 d’Assassin’s Creed Shadows assure le spectacle sur la petite dernière de Nintendo ? Eh bien, pas totalement. Déjà de façon globale, le jeu a sacrifié quelques éléments visuels pour pouvoir tourner sur cette console, exit donc les empreintes de pas dans la neige, les effets de vagues, ressac ou l’écume sur l’eau ou les grands champs d’herbes et plantes diverses. On note aussi du clipping si on bouge vite la caméra ou lors des déplacements à vive allure à cheval, c’est un peu plus flagrant quand on joue en mode docké qu’en mode portable.

Voici deux captures, avec la différence entre la version dockée et portable, c’est assez simple de les identifier…

A ce propos, le framerate est un peu plus capricieux quand vous passez en mode nomade : si Assassin’s Creed Shadows tourne dans les 30 images par seconde sur la télé, on est un peu plus en dents de scie une fois la console entre les mains. Est-ce que c’est gênant pour les combats ou les phases délicates ? Pas vraiment. Cela dit, on perd un peu du plaisir de l’exploration et du côté un peu contemplatif de certaines vues avec les saccades de caméra par exemple ou les quelques sauts d’images des animations.

Un sacrifice nécessaire

Après on va remettre le clocher au milieu du village : le matériel embarqué dans la Switch 2 n’est pas celui d’une PS5 ou d’une Xbox Series X. On ne va pas revenir sur le ratio prix/matériel sinon on va y passer des plombes et le sujet n’est pas là. Bref, par rapport à ce que la machine a dans le bide, on est quand même sur un portage tout à fait correct. On va pas vous refaire le topo sur Cyberpunk ou Star Wars Outlaws : on est face aux même points forts et faibles : oui, c’est moins bien que les copines de chez Xbox et Sony, mais non, c’est loin d’être vilain et injouable. On est plus proche du rendu d’une Xbox Series S par exemple.

Tout comme les jeux précités, Ubisoft a eu recours au DLSS pour l’upscale, et le rafraichissement variable pour tenter de sauver les meubles en mode portable. Et au final, le jeu tourne sur la console avec une installation de 62Go. C’est un bon pépère bien dodu qui va bouffer pas mal d’espace sur la mémoire de la console, mais qui reste à peu près 2 fois moins touffu que les autres consoles. Niveau optimisation d’espace c’est pas vilain. On recommande cependant d’avoir une mémoire externe sur la Switch 2 si vous avez les moyens. On note aussi que le tarif du jeu est un peu plus doux que ses consœurs, avec un prix public de 59€ (hors promo ou tarif de grande surface au moment d’écrire ces lignes)

Du coup c’est naze ?

Tout ça étant posé, malgré tout ce qui a été dit en termes d’écueils, tenant compte des caractéristiques de la machine, eh ben c’est pas mal du tout. J’ose. Rappelons quand même que c’est sur cette console que tourne Légendes Pokémon Z-A, ça met les choses en perspective sur ce que peut faire la console. Parce que si on peut blâmer à la légère le rendu de Shadows sur la Switch 2, il faut aussi se rendre compte que c’est pas non plus le titre le plus facile à adapter sur cette machine étant donnée sa configuration hybride.

Sur grand écran, c’est presque un tour de force car le jeu est parfaitement jouable, que ce soit dans l’action ou l’exploration. Etant donnée la taille du monde, c’est loin d’être évident. En mode portable, même si je note l’effort et la prouesse, à mon sens ce n’est pas un jeu fait pour jouer sur petit écran. Déjà parce que l’expérience est moins bonne que sur la télé techniquement, mais on perd aussi la qualité de certains plans, certaines scènes, certains effets et c’est dommage. Après ça reste la sensibilité de chacun, mais je trouve que c’est comme regarder un film genre Avatar ou le Seigneur des Anneaux sur mobile, c’est du gâchis.

Pour le reste, on a bien entendu le même jeu que les versions sorties en mars 2025, là on est sur d’autres débats, vous pouvez toujours aller voir notre test complet en cliquant juste ici ! Un truc sympa, c’est la possibilité de se connecter au profil Ubisoft pour reprendre l’aventure si vous l’aviez commencée sur un autre support. En termes de prise en mains, c’est tout bon, avec juste la touche – qui permet d’afficher la map qui est pas forcément pratique mais si vous avez une manette pro ou d’une autre marque, je vous conseille instamment de l’utiliser pour davantage de confort.

Malgré les concessions techniques et son framerate vacillant en mode portable, le résultat est tout à fait correct et Assassin’s Creed Shadows assure le spectacle sur la Switch 2. Le titre s’adresse à ceux qui veulent commencer l’aventure sur la portable de Nintendo, ou ceux qui ont des envies nomades de reprendre leur partie commencée sur un autre support.

Le retrogaming est ma passion principale, mais il ne faut pas tomber dans la tristesse du "c'était mieux avant" ! Les jeux aujourd'hui sont hyper variés, et proposent parfois des choses assez incroyables. Gardons l'esprit ouvert, loin des gueguerres et des clivages stupides et stériles, et n'oublions pas que le jeu est un loisir qui doit nous rassembler ! J'aime particulièrement les RPG, les jeux d'action et d'aventure, et j'apprécie particulièrement les titres avec une histoire riche et les univers déjantés ou atypiques.

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