[Spooky Season #24] Aliens : dans les salles d’arcade, personne ne vous entendra crier !
On avait déjà parlé d’Alien dans un aspect un peu plus global dans un de nos précédents articles, mais ici on parle d’Aliens, le second épisode et plus particulièrement d’un jeu sorti en salles d’arcade, par Konami par dessus le marché ! Qu’est-ce qui pourrait mal se passer ?
Aliens – le film
Certainement mon épisode préféré de la saga ! James Cameron prend la claustrophobie par la gorge et la transforme en instrument de précision : couloirs qui serrent, plans qui claquent, et une mécanique dramatique où l’instinct maternel se heurte au rouleau compresseur militaire. La tension n’est pas un artifice mais une méthodologie, chaque mouvement de caméra fouille les corps et les peurs, chaque explosion révèle des brèches humaines. On sort du film lessivé et conquis, comme si le spectacle avait décidé de penser autant qu’il frappe.
Le film fonctionne comme une partition violente : montage sec, cadence implacable, moments où l’émotion se terre derrière les bruits de mitrailleuses et les xénomorphes cessent d’être de simples monstres pour devenir des leviers narratifs qui exposent lâchetés, compensations viriles et héroïsmes blessés. La mise en scène est à la fois machine et confession, et derrière l’armure de blockbuster, Cameron laisse affleurer une tendresse noire pour ses survivants.
Aliens – la borne d’arcade Konami
Konami prend le mythe et le mixe pour le réduire à son essence : écran saturé, vagues qui n’attendent pas, tirs frénétiques où l’hésitation se paye en crédits. Le jeu n’a pas vocation à raconter : il est là pour frapper le joueur au plexus, à convertir la peur en réflexes et la menace en tableau de scores.
Dans la salle d’arcade, l’horreur devient rituel social. On s’aligne, on braque, on crie, on compare les chiffres au tableau, la peur se partage et se mesure. Konami offre un artefact rugueux, calibré pour la chasse au record, qui sacrifie la nuance narrative sur l’autel de la violence.
Découvrons ensemble ce titre pour le moins… étonnant !



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