Spooky Season 2025 - épisode 17

[Spooky Season #17] The Toxic Avenger

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Après 25 ans d’absence, le justicier des poubelles est enfin de retour. L’occasion de revenir sur le remake de The Toxic Avenger réalisé par Macon Blair.

Un remake qui s’est fait attendre

Si tout comme moi, vous preniez un malin plaisir à vadrouiller dans le rayon horreur du vidéoclub, vous devez forcément vous souvenir des films estampillés Troma Entertainment. Société de production américaine, créée en 1974 par Lloyd Kaufman et spécialisée dans les films trash d’exploitation, voire dans les nanars volontaires (ou « comédies nanardesques ») désormais devenus cultes. Nombreuses sont les pépites du studio que je pourrais vous présenter… Mais l’une des plus marquantes reste pour ma part The Toxic Avenger.

Aussi beau gosse que Jason (mais il l’assume), le justicier de Tromaville aura eu droit à quatre films mais aussi une comédie musicale, une série d’animation. Absent des rayons depuis quelques années, son retour avait été annoncé en 2010. Mais ce qui devait être un remake du premier opus aura été le fruit d’une très longue gestation avant d’arriver dans les salles Américaines. Pensé plus soft comme la série d’animation Toxic Crusaders, le film était prévu avec une sortie PEGI-13. Les noms se succèdent jusqu’en 2018 où nous apprenons que Legendary Pictures a obtenu les droits d’adaptation. Lloyd Kaufman et Michael Herz participent au projet, mais c’est Macon Blair que nous retrouvons derrière la caméra pour l’occasion. Diffusé en avant-première à la Fantastic Fest 2023, le film n’est sorti que cet été de l’autre côté de l’Atlantique. Les retours ont été positifs, mais certains fans craignaient le pire. Retour en force du héros de Tromaville? Où ultime hommage avant qu’il retourne parmi les déchets?

Le doigt dans le culte

Tout débute à Saint Roma où nous découvrons Winston Gooze (Peter Dinklage), un homme vivant seul avec son beau-fils (Jacob Tremblay) depuis le décès de sa compagne. Faisant de son mieux pour le bien-être de ce dernier, il est agent d’entretien chez BTH. Une entreprise pharmaceutique gérée par Bob « Bozo » Garbinger (Kevin Bacon) dont les pratiques sont plus que douteuses. Tout bascule lorsque Winston apprend qu’il est malade et qu’il ne lui reste que quelques mois à vivre. Son cher patron ayant refusé de l’aider, il décide de braquer l’entreprise pour payer son traitement. Mais ce dernier se retrouve mêlé à une autre affaire et trouve la mort avant d’être jeté dans un bain de produits toxiques. Devenu une atroce créature, il décide alors de se venger de Garbinger tout en protégeant les habitants de la ville.

Ainsi débute la quête de notre justicier écolo dont le postulat de départ diffère radicalement de l’œuvre originale. Winston n’est pas un martyr, mais un homme désemparé et torturé mentalement qui tente de survivre et de protéger le rejeton de feu sa bien-aimée. Une véritable satire mélancolique avec un casting XXL pour le moins surprenant. La performance de Toxie est au top face à un Kevin Bacon en grand gourou industriel obsédé par son compte en banque sans se soucier des conséquences de ses actes. À ses côtés, on retrouve un Elijah Wood méconnaissable dans le rôle du frère de ce dernier qui fait office du chef de la sécurité. Le film tient toutes ses promesses sur le papier. Mais sur le fond, ça donne quoi ?

Le style original remis au goût du jour

Malgré la hype qui s’est emparée des fans, nous avions tous la même chose en tête dès le premier trailer : Macon Blair n’est pas Lloyd Kaufman ! Moins de nudité, des effets en CGI qui gâchent parfois une scène attendue,… Les petits défauts se pointent au fil du visionnage, mais on fait rapidement l’impasse. On garde tous cet amour pour les 80’s avec ces films où tout était permis ce qui n’est plus le cas de nos jours. Même si certains films ont réussi à outrepasser les limites comme la trilogie Terrifier. Blair nous offre un film plus sage, un peu plus réfléchit, mais la magie opère malgré tout.

La transformation de Winston avec palette de couleurs à la Primacolor est top. Les gags s’enchaînent tout comme les références s’enchaînent et côté gore, on a été servi. Démembrements et autres éviscérations sont encore au programme pour notre plus grand plaisir. C’est crade, on se marre lors de certaines situations et c’est ce que l’on voulait. La combinaison du slapstick et de la satire environnementale fait mouche n’hésitant pas à tacler ouvertement les anti-wokes avant de leur faire passer un sale quart d’heure. The Toxic Avenger n’essaie pas de calquer son modèle, mais de coexister à ses côtés. Mi-remake, mi-hommage, cette version moderne de Toxie ne sera pas au goût de tous, mais saura trouver son public aussi bien chez les fans de la première heure, que pour les nouveaux venus…

La légende raconte qu'il est apparu pour la première fois dans le rayon "horreur" du vidéoclub local. Grand amoureux du 7ème art , des survival horror et de la littérature sous toutes ses formes, sa plume est aussi aiguisée que le couteau de Michael Myers.

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