Gremlins 2

[Spooky Season #12] Gremlins 2 – NES : Un film, un jeu, deux chef d’oeuvres

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Gremlins 2 : La Nouvelle Génération sort en salle en août 1990 sous la direction de Joe Dante, offrant une suite plus déjantée et méta que l’original de 1984. On y retrouve Billy Peltzer (Zach Galligan) et Gizmo plongés dans l’agitation futuriste du gratte-ciel high-tech de Daniel Clamp, où les Mogwaïs se transforment en hordes de gremlins chaotiques et hilarants.

Le film déploie une satire féroce du consumérisme et des médias, truffée de clins d’œil irrévérencieux, de gags visuels et d’effets spéciaux jamais vus dans le premier volet. Entre folie pure et humour noir, Joe Dante joue avec les codes du monstre et de la comédie, offrant un blockbuster à la fois loufoque et techniquement bluffant pour son époque.

Au-delà de son aspect popcorn, Gremlins 2 se distingue par sa liberté narrative : on passe de la génétique débridée aux parodies de talk-shows, le tout rythmé par la musique entêtante de Jerry Goldsmith. Cette introduction explosive pose les bases d’une aventure où la petite créature mignonne devient le héros involontaire d’un grand défouloir visuel et sonore.

Gremlins 2 sur NES débarque en décembre 1990, développé et publié par Sunsoft en parallèle d’une version Game Boy, pour accompagner la sortie du film The New Batch. Cette adaptation 8 bits confère à Gizmo un rôle plus héroïque qu’à l’écran, tout en préservant l’humour noir et l’esprit chaotique des gremlins

Le jeu s’ouvre sur les ateliers hi-tech de la Clamp Tower, théâtre principal de la folie mutant dépeinte dans le long-métrage. Au fil de quatre stages, on traverse des couloirs métalliques, des égouts grouillants et une salle des machines dévastée, confronté à des apparitions fidèles de mogwaïs voraces. Chaque recoin suinte l’atmosphère du film sans jamais sombrer dans l’affichage confus : on retrouve la personnalité des créatures et l’urgence de leur extermination avec un sens du détail remarquable pour la console Nintendo.

Aux commandes de Gizmo, le joueur bénéficie d’un déplacement diagonalisé fluide et d’un tir à huit directions, atout rare sur NES qui ouvre la voie à des combats millimétrés contre les vagues de gremlins. Le système de barre de vie repose sur des cœurs récupérables, tandis que des power-ups comme les ballons d’eau ou la potion de guérison viennent ponctuer l’action. Un mot de passe après chaque niveau assure une progression sans frustration, d’autant que les boss gigantesques requièrent une bonne dose de stratégie et d’adresse pour être terrassés

Sunsoft repousse les limites de la puce 8 bits en intégrant de courtes cinématiques entre les phases de jeu, séquences qui restituent les plans mythiques du film tout en jonglant avec les contraintes mémoire de la NES. Les graphismes se distinguent par une palette de couleurs contrastée, où les verts acides des gremlins percent sur des décors industriels sombres, et où les animations bénéficient d’une fluidité qui tranche avec la moyenne des adaptations cinématographiques de l’époque

À l’instar de Batman : The Video Game, Sunsoft confie la composition à Naoki Kodaka, ici à son meilleur niveau. Les thèmes mélodiques alternent entre pistes rythmées pour les phases d’adrénaline et boucles plus lugubres lors des environnements clos, signant une atmosphère sonore à la fois entraînante et inquiétante. Chaque segment musical sert de moteur pour maintenir l’intensité du jeu jusqu’au dénouement.

Gremlins 2 sur NES illustre parfaitement la capacité de Sunsoft à transcender la simple licence pour offrir une expérience taillée sur mesure aux capacités techniques de la console. Fidèle au film, doté d’un gameplay affûté et d’une ambiance sonore immersive, il reste une valeur sûre pour tout amateur de rétro et de frissons nostalgiques. À dépoussiérer absolument dans votre collection passion.

En prime, pour prolonger l’exploration, on pourra comparer cette version NES à l’adaptation Game Boy, où l’optimisation des sprites diffère radicalement, ou plonger dans le speedrun du titre, où chaque seconde gagnée témoigne du talent requis pour maîtriser ses contrôles diagonaux. Enfin, pensez à (re)découvrir d’autres perles de Sunsoft, comme Journey to Silius, et préparer votre playlist rétro pour Halloween prochain !

Le retrogaming est ma passion principale, mais il ne faut pas tomber dans la tristesse du "c'était mieux avant" ! Les jeux aujourd'hui sont hyper variés, et proposent parfois des choses assez incroyables. Gardons l'esprit ouvert, loin des gueguerres et des clivages stupides et stériles, et n'oublions pas que le jeu est un loisir qui doit nous rassembler ! J'aime particulièrement les RPG, les jeux d'action et d'aventure, et j'apprécie particulièrement les titres avec une histoire riche et les univers déjantés ou atypiques.

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