[Critique] Prey – une suite à la hauteur?
1987: Predator sort en salles. Ce film de science-fiction réalisé par John McTiernan donnera naissance à une créature devenue une icône de la pop culture. Après trois suites (si l’on ne prend pas en compte les deux spin-offs Alien vs Predator), il est temps pour le chasseur extraterrestre de reprendre du service.
Un retour en streaming
A l’instar des précédents opus, Prey n’est pas sorti dans les salles obscures mais directement sur la plateforme de streaming Hulu aux États-Unis et Disney+ Star dans le reste du monde le 5 août 2022.
Initialement connu sous le nom de Skulls au lancement du projet en 2016 par la 20th Century Fox (qui a depuis été rachetée par Disney), le film a été réalisé par Dan Trachtenberg (10 Cloverfield Lane), produit par Jhane Myers et tourné à Calgary au Canada.
Petite anecdote intéressante: le film devait initialement être tournée en comanche, la langue de la tribu du film (un projet qui tenait à coeur à Jhane Myers, qui a des origines comanches). Cette idée n’a finalement pas vue le jour mais vous pouvez accéder à une piste audio et des sous-titres intégralement en comanche via l’onglet bonus.
Synopsis
Prey se déroule en 1719 et suit le périple de la jeune Naru (interprétée par Amber Midthunder). Très proche de son frère Taabe (Dakota Beavers) qui deviendra un jour chef de la tribu, elle cherche à se distinguer auprès de ses pairs et devenir une guerrière ce qui n’est pas possible selon les lois ancestrales de son peuple.
Mais durant sa traque, elle se rendra compte qu’un prédateur extraterrestre chasse également dans la forêt. Alors qu’ils chassent pour vivre, il leur faudra cette fois-ci échapper à cette menace venue d’ailleurs dont ils sont les proies…
T’as pas une gueule de porte-bonheur !
Tout comme dans le premier opus, Prey prend le temps de poser son intrigue. Nous découvrons peu à peu les us et coutumes du peuple amérindien, les épreuves que traverse Naru dans sa quête d’émancipation tandis que le Predator fait quelques brèves apparitions occupé à traquer différentes proies de la faune environnante tout en découvrant de nouveaux adversaires.
Ce dernier (interprété par Dane DiLiegro, un ancien joueur de basket-ball professionnel) revient en pleine forme et se dévoile progressivement pour notre plus grand plaisir. Afin de rester fidèle à l’époque à laquelle se déroule le film, ce dernier aborde un tout autre type d’armure avec un masque à l’allure plus primitive tout comme son arsenal qui reste cependant assez diversifié.
Malgré une première partie plus paisible, Prey exploite avec brio ses 100 minutes. La seconde moitié du film nous offre des scènes à l’ambiance oppressante et des affrontements dignes de ce nom ou membres coupés et effusions de sang déferlent tout en montrant l’étendue de la force de ce nouvel ennemi. Thomahawk et mousquet font front commun face à cet arsenal technologique pouvant réduire à néant chaque protagoniste mais comme disait Dutch dans le premier volet (réplique que nos retrouverons d’ailleurs dans Prey): S’il peut saigner, on peut le tuer!
Conclusion
Sans chercher à rivaliser avec le film de McTiernan, Prey offre aux fans le retour aux sources tant attendu là ou de nombreuses sites ont échoué. Dan Trachtenberg nous montre son talent une fois de plus avec une réalisation impeccable et un jeu d’acteur à la hauteur de nos attentes. Prey est sans conteste la meilleure suite de Predator (depuis le second opus de 1990) qui séduira à coup sur les amoureux de la saga tout en permettant aux nouveaux spectateurs de découvrir cet univers qui vient d’acquérir un tout nouveau terrain de chasse…
