[Chronique] La saga Evangelion L’œuvre d’une vie
Si vous pensiez tout savoir d’Evangelion, attendez vous à être surpris!
La saga Evangelion L’œuvre d’une vie est un récit de fan pensé pour les fans. En s’appuyant sur un historique solide et condensé on arrive à mieux comprendre la création et la finalité de cette tranche de vie aussi magique qu’incroyable. Malgré la petite quinzaine d”années nécessaire à l’éclosion de ce mythe, entrecoupée d’angoisses parsemées de long métrages à s’arracher les cheveux tout en criant à la beauté du visuel, Evangelion à encore de belles années derrière lui et ce n’est pas un passage qui vacille du sourire aux larmes qui changera la donne.
Lorsque l’on invoque Evangelion L’œuvre d’une vie, certains vous dirons que que cette œuvre à su marquer leur enfance, quand d’autres générations plus récentes ne comprendront pas forcement de quoi il retourne et ça tombe plutôt bien puisque l’ouvrage est là pour nous rappeler à nos bons souvenirs sur une franchise désormais culte ! C’est pour nous, ici, un mythe de l’animation japonaise dont il est question et force est de constater que l’œuvre d’une vie peut parfois créer un véritable engouement. C’est précieusement ce qui nous intéresse puisque l’ouvrage de Virginie Nebbia paru fraichement chez Third Edition vient encenser le mythe que nous connaissons tous.
Une construction crescendo
Tout débute ici par un avant propos de l’autrice d’Evangelion L’œuvre d’une vie qui nous explique qu’ Evangelion se ressent avant de se confondre dans nos compréhensions. Chose surprenante s’il en est puisque de mémoire je ne m’étais jamais moi même posé cette question en regardant les épisodes portés par Rei Ayanami. Ma curiosité étant piquée, je me laisse alors porté par le récit de son autrice non sans surprise puisque vous le verrez ensuite, le découpage se voudra éclair !
Une graine qui germe
Comme bien souvent avec l’animation, tout est question de souvenirs, de germe posée ici sans pour autant que l’on s’en rende compte et c’est une nouvelle fois le cas avec l’auteur Hideaki Anno qui en détaillant des nuages et des explosions se verra proposer monter en puissance et donnera corps à la suite de nombreuses collaborations, non sans pour autant n’avoir vécu auparavant une vie bien plus simple faite d’atelier d’art ou de couture, à son œuvre tout en s’inspirant des phénomènes d’une l’époque. L’ouvrage revient en effet sur l’adolescence d’Anno, de sa découverte de Kamen Rider à sa découverte des shojo manga en passant par l’université et ses rencontres marquantes. Alors que l’on pourrait penser que l’ouvrage ne fera la part belle qu’à Evangelion, il n’en est rien puisque dès le départ le cheminement vous fera avant tout voyager au cœur d’autres créations telles que Nadia et le secret de l’eau bleue considéré par son auteur comme étant une parenthèse immobile. Viendra ensuite la naissance d’Evangelion grâce notamment aux différentes inspirations et rencontres dont une, axée par exemple autour de Sailor Moon. L’ ouvrage démontre alors les joies mais surtout les échecs cuisants, explorant sans cesse un univers métaphorique.
Un développement en quatre temps
Quatre c’est le nombre de chapitres nécessaire au découpage d’ Evangelion L’œuvre d’une vie de Virginie Nebbia. Très inégaux entre eux en nombre de pages, ces derniers sont entrecoupés d’un intermezzo à la particularité visuelle ; en effet une page entièrement noire vient découper le livre mais il en va de même pour chaque chapitre. Très surprenant au premier abord ce choix donne au livre une véritable identité mais ne pousse pas autant que les autres ouvrages l’identité Evangélion. Il est de plus compliqué de mettre en lumière un marqueur aussi fort qu’Evangélion surtout quand tout ou presque semble avoir été écrit à son sujet. Pour autant, Viginie Nebbia s’en tire avec les honneur en relatant des fait parfois heureux mais également complexe dans une envie de créer limitée par l’argent ou les studios. On sent dans chacun de ses écrits une envie de partager et c’est tout à son honneur surtout quand on se rends compte que cette dernière, au delà de la proposition faite en terme de documentations, semble aguerrie en démontrant sans cesse sa connaissance du sujet. Jamais on ne perd le fil de son développement et jamais cette dernière ne s’égare dans des descriptions futiles s’il en est.
Le violet iconique
Evangelion L’œuvre d’une vie se présente dans deux versions bien différentes : d’un coté la version classique ( que nous avons eu grâce à Third Editons ) au marque page rouge vif rappelant la combinaison d’Asuka Langley Soryu et sa couverture empreinte d’une illustration du quartier général de la NERV dont le coté pyramidale ne trompe pas mais également le dos violet résumant l’ouvrage et rappelant sans ambiguïté aucune la couleur propre au mécha Eva-01 de Shinji Ikari. De l’autre l’illustration de Felix Abel Klaer présentant un ange répondant au nom de Lilith ( trop souvent et à tord considéré(e) comme le deuxième ange ) traversé de la nom moins réputée Lance de Longinus.
La NERV jusqu’au bout des ongles
La saga Evangélion L’œuvre d’une vie est un récit de fan pensé pour les fans. En s’appuyant sur un historique solide et condensé on arrive à mieux comprendre la création et la finalité de cette tranche de vie aussi magique qu’incroyable. Malgré la petite quinzaine d”années nécessaire à l’éclosion de ce mythe, entrecoupée d’angoisses parsemées de long métrages à s’arracher les cheveux tout en criant à la beauté du visuel, Evangélion à encore de belles années derrière lui et ce n’est pas un passage qui vacille du sourire aux larmes qui changera la donne.
A propos de l’auteur : Adepte de pseudonymes multiples, Vivi aime rester mystérieuse. Elle participe à l’aventure Console Syndrome en écrivant des articles divers et variés sur feu le site du même nom. Toujours curieuse de jeux obscurs ou oubliés, un brin monomaniaque, elle préfère largement rédiger de nouveaux papiers pour Third Editions à écrire sa bio ! Ben oui, c’est plus intéressant !
