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[Chronique] Génération Yakuza : Vincent Jourdaa fait honneur à la saga

Une saga légendaire à découvrir absolument !
Temps de lecture estimé :5 Minutes, 0 Secondes

Voilà déjà bientôt 20 ans que l’histoire des jeux Yakuza a commencé, partant d’une idée qui n’a failli pas voir le jour, fruit de l’heureuse validation du Project J de Toshihiro Nagoshi par SEGA, alors moribonde financièrement. Ainsi fut créée une des sagas les plus incroyables, à la fois profonde, touchante, puissante en termes de narration et d’action, dont la générosité de chaque épisode marquera les joueurs qui ont eu la curiosité de se lancer. Vincent Jourdaa nous fait un grand tour du propriétaire dans son livre Génération Yakuza, édité chez Omaké Books, dont les 224 pages vous permettront de vous plonger dans l’histoire de cette grande épopée.

Génération Yakuza Omaké Books

A propos de l’auteur et du livre

Ecrit par Vincent Jourdaa, auteur de The Last of Us – Petites histoires et grands secrets sur la saga et la série TV et officiant pour le magazine Retro Lazer, ce livre revient sur l’intégralité de la longue histoire de la saga en s’attardant aussi bien sur le parcours de ses héros fictifs que sur celui des équipes bien réelles qui l’ont imaginé. L’apport de chaque épisode, la foule de personnages, le récit du développement et d’une longue montée en puissance à l’international, jusqu’à celles et ceux qui ont contribué à bâtir ce Japon alternatif ; rien ni personne ne sera laissé de côté. 


Bienvenue à Kamurocho

La couverture, illustrée par Jibé, nous place devant les portes du célèbre quartier de Kamurocho, représentation virtuelle du vrai quartier Kabukicho de Tokyo. Avec Kiryu Kazuma et Ichiban Kasuga au premier plan, les deux protagonistes principaux de la saga, ouvrir ce livre, c’est ouvrir un passage vers cet univers d’histoires palpitantes, de personnages charismatiques, aux lieux qui fourmillent de vie et de moments tantôt forts, tantôt plus doux, ou plus drôles.

Il faut le préciser, car certains ont encore cette image faussée en tête : Yakuza n’est absolument pas un clone de GTA. Car si on contrôle bien un personnage qui évolue dans une ville, la comparaison s’arrête là. En effet, vous ne pouvez pas bourriner n’importe qui dans la rue, vous promener dans le tout Tokyo en écrasant la maréchaussée avec un tank et vous enfuir en jet. Ici l’histoire nous cantonne à un quartier bien précis, ou plusieurs selon les jeux, et centre l’histoire au cœur du jeu, et non l’action.

J’en profite pour ouvrir ici une parenthèse personnelle, pour vous raconter comment je suis passé à côté de ces jeux pendant des années à cause de cette mauvaise perception. Car à l’époque on m’avait vendu le jeu comme un GTA-like et n’étant pas fan du genre, je n’avais pas cherché à creuser davantage, grave erreur ! Voilà ce qui se passe quand on ne pousse pas les recherches assez loin… Heureusement, la curiosité ainsi qu’un bon aiguillage m’ont poussé vers cette licence quelques années plus tard.

J’ai commencé avec Yakuza 3, souvent considéré comme le canard boiteux de la saga… C’est au détour d’un magasin du quartier République à Paris que j’ai dégoté le jeu, et contre toute attente, je suis resté sur le cul. J’avais acheté le titre en fin de semaine, et j’ai passé mon week-end devant la télé. Alors oui, j’ai pris le train en marche, ne connaissant ni les personnages ni l’univers, pourtant je me suis accroché et j’ai vraiment apprécié le voyage.

Le sous-titrage anglais ne me dérangeait pas, mais il a dû être un frein pour beaucoup de joueurs pendant des années, les sous-titres français n’étant arrivés que récemment. Son histoire riche, ses personnages flamboyants, la tonne d’activités et d’histoires secondaires, c’était un plaisir qui résonne encore aujourd’hui dans ma p’tite âme de joueur. J’étais tombé un peu plus tard sur Yakuza Dead Souls, le jeu d’action avec des zombies, et si j’avais trouvé le jeu fun, je n’avais pas compris la direction que prenait la saga. Puis le temps passe, le boulot et les activités m’éloignent un peu de cet univers. Et un jour débarque Yakuza Zero et là, c’est LE déclic, qui m’a fait enchaîner toute la saga par la suite et encore aujourd’hui, me faire attendre chaque épisode avec impatience !

La force de la passion

Après avoir terminé la lecture de Génération Yakuza, j’ai ressenti un souffle de nostalgie, de passion pour cette œuvre parfaitement retranscrite par Vincent Jourdaa. Richement documentée et illustrée, vous y trouverez la genèse du projet, des détails sur son créateur, Toshihiro Nogashi, puis chaque jeu détaillé dans l’ordre de leur sortie, avec pour chacun non seulement des détails sur l’histoire et les personnages importants de chaque épisode, mais aussi des informations sur la conception et la vision pour chaque titre, l’aspect créatif derrière chacun des jeux avec des détails sur les personnes à la source de certaines idées et concepts qui ont permis d’enrichir l’univers des Yakuza.

Alors oui je dis Yakuza, mais il est évidemment question de toute la saga, incluant les deux derniers intitulés Like a Dragon, traduction littérale du jeu d’origine en japonais : Ryu Ga Gotoku, dont le studio éponyme tient les rênes. Tous les jeux, et je dis bien TOUS sont présents, même ceux qui ne font pas partie du canon de la saga mais partagent des gènes communs (Binary Domain et Hokuto no Ken Lost Paradise) ou les spin-offs, dont le Dead Souls, mais pas que… Eh, je vais pas tout vous raconter non plus ! Sachez en tout cas que rien n’a été oublié et qu’il s’agit là d’un joli compendium bien fourni, plein d’images et joliment illustré, tout en couleurs.

Vous retrouverez également d’autres éléments qui font l’essence et le sel de la licence : des célébrités qui ont prêté leurs traits aux personnages, aux seiyuu qui ont donné leur voix à cet univers, en passant évidemment par les tatouages, la tonne d’activités secondaires ou encore les musiques, tout ce qui touche aux jeux est ici détaillé et documenté généreusement. Mais ce n’est pas tout : vous pourrez aussi découvrir comment l’aura des jeux Yakuza a rayonné au-delà de sa forme originaire pour s’adapter dans d’autres média, mais aussi l’impact du jeu sur d’autres jeux vidéo, ou encore sur le monde réel.

Conclusion

Que vous soyez fan des jeux Yakuza, ou que vous soyez curieux d’ouvrir les portes de cette saga formidable, Génération Yakuza est un livre absolument passionnant, proposant une analyse poussée et intéressante, fourmillant de détails et réalisé avec passion. Proposé à un tarif tout à fait correct, vous pourrez vous évader au Japon pour pas cher, et faire de belles découvertes, sur ces jeux qui ont beau se passer sur l’archipel nippon, mais dont les sujets, situations, personnages et l’impact résonnent de façon globale.

Deux éditions sont proposées par Omaké Books : 

la version standard (19,90 €)

l’édition collector (24,90 €) exclusive au site Omaké Books comprenant :

– Couverture alternative cartonnée tirage limité.

– Une jaquette exclusive avec argenture à chaud !

– Un marque-page recto-verso exclusif.

Cette chronique a été réalisée depuis une version commerciale du livre envoyée par l’éditeur, que nous remercions pour sa confiance !

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