[Chronique] Death Game : dépendre des autres pour survivre

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Quinze criminels qui ont été emprisonnés pour des crimes graves au 8e pénitencier de Kanto ont été choisis comme sujets de test pour une certaine expérience. Ceux qui réussissent l’expérience seront récompensés par un « pardon total ». Kusunoki, un ancien détective de la police, a accepté de se joindre à l’expérience afin de réussir à prouver qu’il a été jadis emprisonné sur la base d’une fausse accusation de meurtre.

Vega Dupuis nous offre une belle sortie côté Seinen : Death Game.

Dans le monde du manga, il y a des thèmes récurrents. Ca peut amener des points de vues différents voir même, des idées scénaristiques drastiquement opposés d’un récit à l’autre. Dans ce lot de sujets ou de styles, les récits se passant en prison ou mettant en avant des condamnés sont particulièrement présents. Ce genre de sujet ouvre les questionnements internes sur les sens de la morale et la justice. C’est exactement le cas avec le titre Death Game. Friand de ce genre d’histoires à la moralité douteuse, ajoutant une dose de survival game assez gore, le premier tome se révèle déjà comme un suspens dont nous avons toutes sortes de questions, et dont les réponses viendront avec le développement des personnages, qu’ils soient condamnés ou du “côté de la justice”. En effet, les habitués du genre vont souvent garder un doute sur le déroulement de l’histoire et réfléchir à la justice présente dans l’œuvre.

Survival Game, mais pas que

Des titres parlant de survival game, il y en a énormément sur le marché.
La ou Death Game va tirer son épingle du jeu, c’est le sujet principal abordé, et les situations autour.
Imaginez-vous ceci : un policier, amoureux et marié, se réveillant un matin avec un couteau ensanglanté, sa femme allongée à côté de lui avec pas moins de vingt coups de couteaux. Evidemment en manque de preuve de son innocence, il prend pour peine la perpétuité. Le ton de la série est donné.

Le plus louche commence dès le moment ou cet ex-flic est convoqué dans le bureau du directeur de la prison, qui lui propose un programme : vivre trois mois avec quinze autres détenus dans une maison, et pour unique mission, faire une bonne action qui mérite des remerciements sincères. Les mauvaises actions vont évidemment avoir de lourdes conséquences. Il suffit que la mission ne soit pas accomplie, ou qu’un des détenus commette un crime quelconque (une gifle à un innocent voir même, un petit larcin dans une boutique de quartier) pour que le groupe obtienne la sanction : une simple mise à mort d’un des malfrats sélectionné au hasard.
Trop facile me direz-vous. Je comprends oui et j’ai pensé pareil. Il y a un vice que nous apprenons rapidement. Lorsqu’un des condamnés fait du tort ou fait une bonne action à l’un des autres membres, il n’y ni sanction, ni validation de la mission. De là, nous pouvons nous imaginer les pires atrocités qui vont survenir dans les prochains volumes.

En résumé, les détenus vont devoir compter les uns sur les autres afin de rester en vie pendant ces trois longs mois, sans faire de vagues, sous peine de mourir de manière aléatoire, tout en se méfiant de ce qu’il peut se passer au sein du groupe. Le tempo est donné dès le premier tome, et j’ai grande hâte de découvrir la suite.

Est-ce que notre ex-flic va réussir à découvrir la vérité sur la mort de sa femme, l’accusation qui lui a été portée, et la raison de toute cette histoire sans lui-même perdre le restant d’humanité qu’il lui reste, ou va t’il sombrer et finir par craquer, en voyant que la justice pour laquelle il a choisi de lutter n’est pas ce qu’il croyait réellement ?

Le tome 1 est disponible, avec une date de sortie déjà annoncée pour le tome 2 : le 14 juin.

L’article à pu être écrit grâce à la réception du manga par l’éditeur. Je n’ai rien signé avec eux et je suis resté libre d’écrire comme je le souhaite.