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[Chronique] Dans les arcanes de Hokuto No Ken

Dans les arcanes de Hokuto No Ken revient avec un délice non dissimulé sur ce qui fit le succès chez nous de Ken le survivant que bon nombre d'entre nous ont pu apprécier en son temps grâce au Club Dorothée
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Nouveau livre paru chez Third Editions, Dans les arcanes de Hokuto No Ken revient avec un délice non dissimulé sur ce qui fit le succès chez nous de Ken le survivant que bon nombre d’entre nous ont pu apprécier en son temps grâce au Club Dorothée. Évidemment largement édulcoré ce dernier nous proposait un genre à part où univers post apocalyptique s’harmonisait agréablement avec arts martiaux. Nous y faisions la connaissance du protagoniste principal Kenshiro dont les cicatrices au nombre de sept allaient bouleverser une ère !

Comme toujours le livre s’ouvre sur une illustration, cette habitude est devenue pour nous une véritable marque de fabrique que nous prenons le temps d’analyser ; ainsi la version classique du livre fait, pour une fois dans la simplicité mais surtout dans l’efficacité puisque comme les souvenirs de notre enfance nous ayant laisser cette trace indélébile, cette dernière revient en un claquement de doigts avec cette œuvre où le buste bardé de cicatrices et marqué de ses muscles saillants laissent entrevoir un Kenshiro prêt à en découdre au moment où celui ci ci s’énerve déchirant ses vêtements au passage.

Si vous avez vu l’animé en son temps ( ou plus récemment ) cette déduction se fait grâce à cette vision de l’artiste qui n’oublie pas ces détails plus qu’important : les deux poings de “Ken” sont fermés et quelques lanières semblent occuper le haut de l’illustration.

Deux versions sont comme toujours proposées et une fois encore la version classique l’emporte pour nous. La version “First Print” étant tout autant sympathique y apparait quand à elle plus sombre avec un Ken revenant de l’enfer pouvant nous rappeler le générique Français qui nous disait en son temps :

“Ken ! Survivant de l’enfer, Ken ! Souvent croise le fer”

Tout y est par ailleurs parfait puisqu’au delà de l’hémoglobine présente sur l’affiche notre héro semble exténué, marqué et c’est aussi ça qui faisait l’essence même du titre !

L’ouvrage se découpe en différentes partie amenant avec elles tout autant de précisions que d’informations alléchantes qui sauront nous faire apprécier un peu plus chaque passage de ce livre relativement court mais généreux en contenu. Les auteurs Paul Gaussem et Guillaume Lopez ne s’y trompent pas en nous berçant dans la construction de cette histoire ou le drame laisse aussi énormément de place aux cas de conscience.

Ce qui reste d’ailleurs intéressant en voyant le découpage de ce livre c’est que celui ci propose des contenus assez bien “imbriqués ” les uns dans les autres ; ainsi pour la partie UN : Création, les histoires des deux auteurs originaux de l’œuvre viennent nous expliquer de manière très simple la complémentarité de deux géniteurs qui transpirent au travers de l’univers ainsi établi ( qu’il s’agisse de pauvreté ou de situations propre à la naissance de Buronson, tout aura un impact réel nous prouvant définitivement que les inspirations ne sont pas toujours aléatoires ). Les étoiles finiront de s’aligner avec l’arrivée du Weekly Shonen Jump qui vient compléter cette partie.

La partie 2 quand à elle vient vient poser le récit dans sa globalité. Là encore le découpage se voudra appliqué partant de la création, ou plutôt de la fin d’un tout amenant avec elle un commencement. Ces pages sont autant d’explications que de notations permettant d’approfondir un propos tantôt religieux, tantôt historique ou culturelle.

Bien que très concis, vous pourrez même vous documenter en plus à coté de l’ouvrage afin de parfaire votre vision même si cela reste complétement ouvert. On pourrait ainsi penser que ces pages soient lourdes à “digérer” mais il n’en est rien puisque jamais les auteurs ne cherchent à vous confondre dans un flot d’informations qui pourraient vous faire perdre le fil.

Mieux encore, les pages se succèdent avec des paragraphes qui sont tellement bien travaillés qu’ils en deviennent facilement “évitables” pour peu que le départ ne vous intéresse pas mais attention toutefois puisque dans chaque passage un peu “long” se cache forcément une information utile ; exemple à la page 88 du livre où ils arrivent à parler de Napoléon Bonaparte juste après avoir dépeint le survivant ultime avec le dernier homme ( 1805 ).

Les mots sont calés, bien placés et la lecture s’y fait avec une légèreté divine. Enfin chaque chapitre se termine avec la cicatrice de Ken comme pour marquer la fin d’une chose importante avant d’attaquer un nouveau morceau ; encore une fois cette petite attention n’est rien en soi mais possède cette petite touche de perfectionnisme que l’on aime ou que l’on se plait à retrouver au même titre que cet inévitable marque page au ton de bronze.

Vous l’aurez surement compris, la partie 2 est pour nous la plus plus intéressante puisqu’elle cherchera sans cesse à vous surprendre ; vous pensiez que Kenshiro était un héros parfait ? Et bien non on le vulgarise, on le “clochardise ” en vous expliquant pourquoi un tel propos. Indéniablement vous serez certes bousculé, mais vous le serez dans le bon sens du terme. Les thèmes de chapitres vous ouvriront autant vers des notions de géopolitique que d’arts martiaux, et c’est justement cette partie qui nous a fortement intéressée mais également nous aura permis d’élever notre culture avec la dynastie des Han ou le Hokuto Soke pour ne “barbariser” que ceux là.

On sent à cet instant toute la richesse d’un univers qu’il a fallu décortiquer pour en faire l’ouvrage que représente “Dans les arcanes de Hokuto No Ken” et croyez moi ce ne dû pas être une mince affaire. Enfin plus on avancera et plus on nous présentera les différents personnages aidant Ken dans sa quête, qu’il s’agisse de Toki ou de Raoh à titre d’exemple.

La troisième et “dernière” partie vient quand à elle casser les codes vus précédemment : différents points sont abordés dans le livre et amené savamment grâce à l’apparition d’une typologie nouvelle.

Le plus surprenant reste à venir * SPOIL* vous y retrouverez une interview riche qui vient a elle seule finir l’enrobage d’un ouvrage plus que complet.

Le recueil vient enfin terminer son histoire avec les univers étendus allant du jeu vidéo aux aux animés en passant par les réécritures. Les auteurs termines avec des remerciement et un petit mot que nous vous laisseront le loisir de découvrir.

Les auteurs

Paul Gaussem est passionné depuis sa plus tendre enfance par les films d’arts martiaux, l’animation japonaise et le cinéma en général, Paul Gaussem est chroniqueur et rédacteur pour divers sites et magazines (Dark Side Reviews [anciennement HK-Mania], MaG – Movie and Game, AnimeLand…), pour lesquels il écrit sur ces sujets. Permanent sur le podcast Raging Fire Club aux côtés de Max Pereira et Jonathan Asia, et membre de l’équipe La 36e Chambre du cinéphage, il intervient aussi souvent dans diverses émissions (Stop-Motion, CliqueDans la légende…).

Guillaume Lopez est le créateur de la chaîne YouTube Hokuto no Run, spécialisée dans l’analyse de la série d’animation, Guillaume Lopez est aussi, en tant que membre de l’association ANI Grenoble, l’un des organisateurs du Japan Alpes Festival, événement dédié à la pop culture japonaise. Aimant par-dessus tout partager sa passion, il a collaboré avec des magazines (Animascope) et des émissions (Retrokaz, CliqueDans la légende…), mais il intervient, présente et anime aussi des séances spéciales dans de nombreux cinémas. Japan Expo l’a également convié à plusieurs reprises en vue d’accompagner sur scène certaines stars de l’animation japonaise (Mamoru Yokota, Junichi Hayama, Takuya Wada…) lors de leurs venues en France.

Notre Conclusion

Dans les arcanes de Hokuto No Ken est un ouvrage réussi qui pourra être une lecture de choix pour tous les Aoutiens ou toutes les personnes ( quarantenaires et plus ? ) ayant été bercés par cette œuvre violente et passionnante à la fois dont la dureté restera longtemps sans égale puis ouvrira la voie à d’autre.

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