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[Chronique] Allers et retours du Hobbit. Des mots aux images 

Temps de lecture estimé :5 Minutes, 48 Secondes

De 2001 à 2003, Peter Jackson a révolutionné l’industrie du cinéma en adaptant l’oeuvre majeure de J.R.R Tolkien : Le Seigneur des Anneaux. Nombreux sont les fans dont Vivien Lejeune. Après Aux origines du Seigneur des Anneaux. De Tolkien à Jackson, il est temps de repartir en Terre du Milieu avec l’un de nos auteurs fétiches avec Allers et retours du Hobbit. Des mots aux images paru chez Third Editions le 22 août.

Trois éditions pour les gouverner tous

Les afficionados (dont nous faisons parti) le savent mais petit rappel pour les trois Hobbits qui dormaient au fond de l’auberge, l’ouvrage est disponible en trois éditions. Simple lecteur ou collectionneur, pas d’excuses pour récupérer votre précieux:

Quel que soit votre choix, l’ouvrage comporte 209 pages. Notre chronique a été réalisée à partir de l’édition classique fournie par Third Editions que nous remercions. Vous pouvez ci-dessous contempler la magnifique couverture de Gabriel Amalric nous ramenant sur la terre des nains gardée par le redoutable Smaug. Gabriel a également oeuvré pour l’illustration de la version first-print mettant à l’honneur le redoutable dragon.

Cette dernière comprend:

  • Le livre Allers et retours du Hobbit. Des mots aux images
  • Une couverture exclusive de Gabriel Amalric
  • Une jaquette réversible reprenant la couverture de l’édition classique
  • Un ex-libris de Gabriel Amalric
  • Le livre en version numérique

Pour rappel, l’édition first-print est disponible exclusivement sur le site de Third Editions.

Dix ans après le triomphe du Seigneur des Anneaux, le réalisateur oscarisé Peter Jackson retourne en Terre du Milieu afin de porter à l’écran Le Hobbit. La mise en chantier de cette nouvelle trilogie se révèle alors particulièrement chaotique. De procès en menaces, de retards en résignations, ces films oscillent longtemps entre revers et espoirs renouvelés, avant de rencontrer un succès populaire bien plus nuancé que celui de leurs prédécesseurs.

Comment ce « petit livre pour enfants » sorti en 1937 et d’à peine trois cents pages a-t-il pu inspirer au cinéaste néo-zélandais une nouvelle fresque cinématographique aux ambitions aussi épiques et démesurées que celles du Seigneur des Anneaux ? Quand et pourquoi a-t-il éprouvé le besoin de le réinventer à ce point? Par et avec quels moyens ? En remontant jusqu’aux mots de Tolkien pour mieux comprendre les images de Jackson, Vivien Lejeune retrace l’histoire du Hobbit depuis sa genèse au coin du feu de cheminée d’une petite maison d’Oxford à la fin des années 1920 jusqu’à l’avant-première mondiale du film à Wellington. Il interroge, à travers elle, la notion même d’adaptation.

Description de l’ouvrage par Third Editions

Un voyage inattendu

Avant d’entamer notre périple qui débute par un avant propos rédigé par l’auteur et gollum en personne, attardons-nous sur le sommaire. Un poil plus court que son ainé (209 pages ici contre 264 auparavant), l’ouvrage est découpé en deux livres offrant entre temps interlude et prémabule avant de nous amener à la conclusion et aux traditionnels remerciements.

On appréciera également les illustrations de chaque chapitre reprenant l’écriture elfique tout comme les nombreuses représentations de l’anneau unique disséminées à travers l’ouvrage.

La désolation de Smaug

En découvrant la première partie du livre, nous (re)découvrons les origines du Hobbit et les différentes sources d’inspiration qui forgeront Bilbo Sacquet et ses compères. Une oeuvre que J.R.R Tolkien regrettera en partie car elle n’est pas aussi aboutie qu’il l’aurait souhaité.

Oeuvre désormais culte, elle sera passée entre les mains de nombreux éditeurs. De la version deluxe aux versions cheap, il a été constaté parfois quelques fantaisies comme l’absence de cartes ou à contrario la présence d’illustrations insolites comme un lion. A croire que l’oeuvre aura souffert d’une comparaison au monde de Narnia, oeuvre qualitative prenant également place dans un univers fantasy mais qui restera à destination des plus jeunes.

On y découvre également bon nombre d’anecdotes et d’informations sur les premières adaptations qui auront été tentées bien avant la trilogie de Peter Jackson. La première adaptation date du 30 juin 1967 et a été réalisée par un certain William Lawrence Snyder. Elle semble avoir été un joyeux bazar que je vous laisse découvrir. Depuis, d’autres auront tenté de donner vie à cette grande aventure. En voici quelques exemples:

  • Une adaptation radiophonique en huit épisodes par la BBC en 1968
  • Une autre adaptation sur la station NPR en 1979 en 24 épidodes
  • Un film d’animation en 1977

Malheureusement, chaque tentative se soldera par un échec cuisant ne parvenant à retranscrire l’oeuvre de Tolkien jusqu’en 2001 ou Peter Jackson change la donne avec La communauté de l’anneau.

S’il faut retenir une chose de ces coups d’essai peinant à rasembler les foules et les spécialistes de l’auteur, c’est que pour dignement adapter Tolkien, et à travers lui toute la majesté de sa Terre du Milieu, il est nécessaire d’y consacrer à la fois coeur, énergie, temps et moyens. Exactement ce que Peter Jackson est parvenu à accomplir entre 2001 et 2003, puis entre 2012 et 2014.

Extrait de Allers et retours du Hobbit. Des mots aux images

La bataille des cinq armées

Après le succès de la première trilogie, Peter Jackson s’attelle à réaliser un rêve de gosse: l’adaptation de King Kong qu’il a découvert vers l’âge de 11/12 ans. Un projet qui aurait du voir le jour à la fin des 80’s mais mis au placard par Universal ne voulant partager la couette avec Mon Amie Joe et le Godzilla de Roland Emmerich. Mais quand a été imaginé l’adaptation du Hobbit?

En véritable passionné, nous découvrons le travail de recherche très minutieux de Vivien Lejeune nous apprenant qu’initialement, le réalisateur souhaitait adapter le Hobbit en un seul film, suivi de deux autres pour le Seigneur Des Anneaux en cas de succès. Petit problème lorsque l’idée germe en 1995 : les droits du Hobbit sont séparés en deux:

  • Saul Zaentz détient les droits d’adaptation et de production
  • United Artists ceux de distribution

Hors de question de se lancer dans une bataille juridique, ce qui donnera naissance aux projets que nous connaissons. Même si la seconde trilogie à bien failli se faire sans Peter Jackson!

En effet, l’argent reste le nerf de la guerre et divers contrats promettant au réalisateur et aux ayants-droits de Tolkien un pourcentage sur les recettes du film mais aussi tout ce qui touche au merchandising. La New Line semble ne pas vouloir se montrer totalement transparente. S’ensuit alors un procès entre les divers partis mais incluant aussi divers MGM, la Warner,… Ce qui sera fort heureusement réglé à l’amiable tout comme pour la famille Tolkien moyennant une indemnité compensatrice de 220 millions de dollars. La guerre est terminée mais pas la bataille médiatique puisque Robert Shaye, président de la New Line ne veut plus de Peter Jackson, bien décidé à adapter l’oeuvre sans lui et réciproquement Jackson ne veut plus reprendre la caméra. Il est donc temps de lui trouver un successeur…

Sam Raimi est alors pressenti mais c’est finalement Guillermo Del Toro qui reprendra le flambeau. Acclamé pour son Labyrinthe de Pan, le réalisateur est motivé par le projet même si sa vision de l’adaptation est à des années lumières de la trilogie originale. La colère des fans commence à gronder en Mordor, la préproduction débute mais la MGM étant en faillite, le feu vert n’est toujours pas donné. Il quitte alors le coeur lourd le projet en 2010 et contre toute attente Peter Jackson reprendra le flambeau ce qui rassure les fans après de lourdes négociations pour pouvoir réaliser le film en Nouvelle-Zélande ce qui aura aussi donné droit à une véritable arlésienne avant que le mot “action” rettentisse pour la première fois sur le plateau.

S’ensuit alors une analyse complète de la trilogie fourmillant de nombreuses anecdotes. Aléas de tournage, raison pour laquelle le troisième opus a vue le jour, libertés scénaristiques visant à faire le lien avec la trilogie originale ou à apporter plus de crédibilité au récit à l’écran,… Rien n’est écarté et même si bon nombre d’informations sont disponibles via les bonus des éditions dvd/blu ray, parcourir les pages de cet ouvrage reste passionnant d’un bout à l’autre nous ramenant d’avantage en Terre du Milieu.

Conclusion

Etant un grand fan de l’oeuvre de J.R.R Tolkien, j’étais ravi d’apprendre la sortie ce mois-ci de Allers et retours du Hobbit. Des mots aux images chez Third Editions. Après un premier ouvrage culte à mes yeux, Vivien Lejeune réussit une fois de plus avec brio à nous ramener dans ce monde qui n’a pas fini de nous émerveiller au fil des pages comme à l’écran…

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