Skate Story

Skate Story – Brillant, bizarre et marquant

Temps de lecture estimé :13 Minutes, 36 Secondes
Les +
  • Sensations de skate parmi les meilleures du genre
  • Sound design extrêmement travaillé
  • OST marquante signée Blood Cultures
  • Direction artistique forte et unique
  • Structure de jeu variée entre exploration, défis et boss
  • Hommages assumés aux grands jeux de skate
  • Excellent rapport qualité-prix
Les –
  • Gameplay parfois trop rigide
  • Nombreux petits bugs sur Switch 2
  • Traduction française incomplète par moments
  • Histoire et discours philosophique peu engageants
  • Rythme inégal sur la durée
  • Jeu très niche qui ne parlera pas à tout le monde

Skate Story: est un jeu de skate atypique, hypnotique et profondément unique. Il propose des sensations de ride incroyables, portées par une ambiance sonore et musicale exceptionnelle. En revanche, son gameplay rigide, ses bugs techniques et son discours narratif très abstrait en font une expérience clivante, qui marquera certains joueurs et en laissera d’autres totalement indifférents. Cody

7
von 10
2025-12-17T18:25:55+0100

Un jeu de skate à part.

Skate Story est sorti le 8 décembre 2025 sur Nintendo Switch 2, PlayStation 5 et PC via Steam.
Le jeu est développé par Sam Eng, qui a travaillé pendant près de six ans sur le projet, en réalisant la majeure partie du jeu lui-même, tout en étant aidé ponctuellement sur certains aspects. L’édition est assurée par Devolver Digital.

Présenté depuis plusieurs années comme un projet à part, Skate Story s’est rapidement démarqué, notamment avec l’annonce très tôt de la participation du groupe Blood Cultures à la bande son du jeu. Dès le départ, le projet affichait une volonté claire de proposer quelque chose de différent, mêlant skate, univers étrange et forte identité musicale.

Skate Story est souvent rapproché d’une certaine forme d’art dite “arty”.
Dans le cadre du jeu vidéo, ce terme est généralement utilisé pour décrire des œuvres qui mettent fortement en avant leur démarche artistique, leur ambiance et leur intention créative, parfois au détriment de l’accessibilité ou de l’efficacité pure du gameplay.

Plus largement, dans le monde de l’art, “arty” désigne une œuvre qui met l’accent sur l’intention artistique et l’expression créative, parfois au détriment de l’accessibilité ou de l’efficacité.
Skate Story s’inscrit clairement dans cette approche : un jeu qui privilégie l’ambiance, les sensations et l’identité artistique avant de chercher à plaire au plus grand nombre.

Cette démarche est clairement assumée par le jeu, avec une identité visuelle et sonore très marquée, mais aussi un discours parfois abstrait qui peut diviser.

Une histoire perchée sur un skate.

Dans Skate Story, on incarne une créature faite de verre, condamnée à traverser les Enfers sur son skate. L’objectif principal est aussi étrange que simple sur le papier : manger les lunes. Cette quête sert de fil conducteur à l’aventure et justifie la progression à travers différents chapitres, chacun peuplé de personnages étranges et de situations souvent absurdes.

Autour de cette idée gravitent des dialogues loufoques, des rencontres parfois totalement what the fuck et une narration volontairement symbolique, presque cryptique. Le jeu cherche clairement à raconter quelque chose, à poser des questions, à utiliser le skate comme un vecteur narratif et philosophique. On sent une vraie intention derrière cette écriture, avec la volonté de proposer autre chose qu’un simple prétexte à enchaîner les niveaux.

Sur le papier, l’idée intrigue. En pratique, cet aspect narratif ne m’a jamais réellement touché. Le propos reste très abstrait, parfois confus, et le message peine à réellement se poser. À force de symboles, de métaphores et de dialogues décalés, l’histoire finit par me passer au-dessus, sans jamais réussir à créer un véritable attachement.

Après plusieurs heures de jeu, l’histoire devient secondaire, voire anecdotique. Elle accompagne l’expérience sans vraiment la porter, et ce n’est clairement pas elle qui pousse à avancer. La motivation principale reste ailleurs : dans les sensations de ride, l’ambiance générale et le plaisir de simplement glisser, plutôt que dans l’envie de comprendre ou de suivre le récit jusqu’au bout.

Une structure entre liberté et lignes droites.

Skate Story est découpé en dix chapitres, chacun reposant sur une structure bien définie.
Le jeu alterne entre de grandes zones plus ouvertes, presque open world, où l’on peut explorer librement, rider, collectionner des objets et remplir des mini objectifs, et des phases beaucoup plus linéaires, en ligne droite, où la vitesse, l’esquive et la précision prennent le dessus.

Ces mini objectifs permettent de gagner des souls, la monnaie du jeu, utilisées uniquement pour acheter des éléments de personnalisation esthétique pour son skate, comme de nouvelles planches, des trucks, des roues ou encore des stickers. Ces phases sont particulièrement agréables, car elles laissent le temps d’enchaîner les tricks et les grinds comme on le souhaite, offrant des sensations très proches de celles que l’on peut retrouver dans la série Skate, avec un vrai plaisir de ride libre et sans contrainte.

Chaque chapitre se conclut généralement par un affrontement de type boss, où il faut enchaîner des figures tout en évitant les attaques ennemies. Ces combats demandent également de réussir des combos précis et de plaquer au bon moment une fois le score requis atteint, afin de faire tomber une barre de vie du boss. Ces moments apportent un vrai changement de rythme et sont globalement bien pensés.

Certains boss proposent même un vrai challenge, sans jamais tomber dans la frustration. Le jeu permet généralement de mourir autant de fois que nécessaire lors de ces affrontements, laissant le temps d’apprendre les mécaniques sans pression excessive. À l’inverse, certaines séquences plus stressantes, parfois limitées par un timer et liées à des objectifs précis, demandent davantage de rigueur. Skate Story se montre alors plus exigeant, mais jamais réellement punitif, avec un équilibrage bien maîtrisé qui offre un vrai sentiment de progression sans décourager le joueur.

Les hubs regorgent enfin de petites missions secondaires souvent très absurdes, comme aider un pigeon à écrire un texte en récupérant des lettres, un clin d’œil évident aux lettres SKATE de Tony Hawk. Ces références font plaisir et renforcent le sentiment d’hommage aux grands jeux de skate.

Un gameplay entre lourdeur et précision.

Le gameplay de Skate Story repose avant tout sur les sensations de ride. Dès les premières minutes, on ressent le poids du skateur sur sa planche, avec une inertie marquée et une certaine rigidité qui peut surprendre au départ. Cette lourdeur n’est pourtant pas un défaut. Elle fait partie intégrante de l’identité du jeu et demande un réel temps d’adaptation pour être pleinement maîtrisée.

Le système de figures repose sur les gâchettes, qui correspondent à la position des pieds sur la planche. En combinant boutons et timing, on peut réaliser environ 70 figures différentes, mais aussi effectuer des manuals, des powerslides, des reverse ou des grinds, ainsi que des rotations comme des 180 ou des 360 degrés. Un système exigeant, qui demande précision et rythme, mais qui offre une grande liberté une fois maîtrisé.
Dans ces sensations de glisse, on sent clairement que Sam Eng est avant tout un amoureux du skate. Le feeling de ride, la façon dont la planche réagit au sol et l’importance accordée au flow traduisent une vision pensée par quelqu’un qui connaît réellement ce sport.

Ce n’est clairement pas un gameplay ultra arcade à la Tony Hawk. L’approche se rapproche bien davantage d’une simulation, avec un feeling très proche de celui de Skate dans son premier épisode, avant que la série ne prenne une direction plus arcade par la suite. Skate Story demande de l’engagement, de l’apprentissage et une vraie compréhension de ses mécaniques, mais la récompense est immédiate une fois les bases assimilées.

Le jeu propose également des Super Tricks, réalisables en combinant plusieurs touches en même temps, comme par exemple ZL + ZR + L sur Switch 2, ou via d’autres combinaisons similaires. Ces figures spéciales infligent davantage de dégâts et sont particulièrement utiles lors des affrontements contre les boss, permettant de réaliser des combos plus importants et de faire tomber leurs barres de vie plus rapidement. Malheureusement, on a tendance à les oublier assez facilement par confort ou par habitude, alors qu’elles constituent un véritable atout une fois bien intégrées au gameplay.

Plus on progresse, plus les sensations deviennent naturelles. Apprendre à tourner correctement, gérer sa vitesse, enchaîner les tricks ou placer un grind au bon moment devient rapidement grisant. À tel point que Skate Story propose certaines des meilleures sensations de skate jamais ressenties dans un jeu vidéo, avec un plaisir de ride pur, exigeant, mais profondément satisfaisant.

Un sound design exemplaire

Le sound design est l’un des plus gros points forts de Skate Story, et même l’un des piliers de toute l’expérience. Il accompagne constamment le joueur et joue un rôle essentiel dans les sensations de ride, au point de sublimer le gameplay.

Chaque contact de la planche avec le béton, chaque réception de saut, chaque choc est parfaitement retranscrit. Le moindre ollie, chaque grind ou chaque plaquage au sol produit un son précis et satisfaisant, donnant une vraie sensation de poids et de matière. Le démon de verre que l’on incarne produit littéralement des sons de verre lorsqu’il se déplace, avec un léger “gling gling” à chaque pas, renforçant en permanence l’identité du personnage et son étrangeté.

Le bruit du skate, du sol, du verre, mais aussi des environnements qui nous entourent est travaillé avec une précision remarquable. Rien ne semble laissé au hasard, et chaque son participe à l’immersion. Le sound design ne se contente pas d’habiller l’action : il la soutient, l’amplifie et la rend plus lisible.

C’est aussi grâce à ce travail sonore que les sensations de ride sont aussi réussies. Le jeu devient presque hypnotique, au point de donner envie de simplement rouler, enchaîner les tricks et profiter du moment. Le sound design joue ici un rôle central dans le plaisir de jeu et contribue largement à faire de Skate Story une expérience marquante, bien au-delà de son simple gameplay.

Une direction artistique radicale et clivante

La direction artistique de Skate Story est l’un de ses marqueurs les plus forts. Elle est radicale dans le sens où le jeu assume des choix visuels très affirmés, parfois déroutants, sans jamais chercher à plaire au plus grand nombre. Skate Story impose immédiatement son identité et ne fait aucun compromis sur sa vision artistique.

Chaque chapitre possède sa propre palette de couleurs, ses ambiances et ses partis pris esthétiques, parfois totalement perchés, qui participent à ce sentiment constant d’étrangeté. L’univers visuel oscille entre décors abstraits, environnements presque surréalistes et mises en scène volontairement décalées, donnant parfois l’impression d’évoluer dans une œuvre d’art en mouvement.

Cette étrangeté se retrouve aussi dans les personnages que l’on croise tout au long de l’aventure. Skate Story aligne une galerie de figures totalement improbables : des cônes de signalisation, des crânes de squelettes, des pigeons, des grenouilles, des pingouins et bien d’autres créatures encore. Parmi eux, Rabbie la Lapine occupe une place à part, puisqu’elle accompagne le joueur tout au long de l’aventure. Sa présence régulière renforce l’identité étrange et presque onirique du jeu, tout en servant de fil conducteur dans cet univers absurde.

Certains hubs proposent également des ambiances totalement inattendues, comme ce chapitre à l’atmosphère presque reggae, qui renforce encore le sentiment de dépaysement. Le jeu surprend régulièrement par ses choix artistiques, que ce soit dans ses couleurs, ses décors, ses personnages ou ses mises en scène, et ne cherche jamais à rentrer dans un cadre classique.

Cette radicalité peut clairement diviser. Mais une chose est sûre : Skate Story ne laisse jamais indifférent. Sa direction artistique participe pleinement à son identité et à son caractère unique, pour le meilleur comme pour le reste.

Une OST qui porte toute l’expérience

La bande son de Skate Story, composée par le groupe américain Blood Cultures, est exceptionnelle et constitue l’un des véritables piliers de l’expérience. Le groupe, connu pour son mélange de synth pop, d’électro, de rock et d’ambiances très planantes, apporte ici une identité musicale forte qui colle parfaitement à l’univers du jeu.

Un album dédié à l’OST est sorti en même temps que le jeu et il est disponible sur toutes les plateformes de streaming. Il s’agit d’une bande originale pensée comme un véritable album à part entière, que l’on peut écouter indépendamment du jeu, et qui fonctionne remarquablement bien hors contexte vidéoludique.

Attention cependant : Skate Story n’est pas un jeu de rythme. La musique n’influence ni le gameplay, ni les figures, ni le scoring. Elle sert avant tout à créer une ambiance. À de rares moments, le jeu peut toutefois accélérer légèrement en fonction de la musique, mais cela reste ponctuel et ne transforme jamais l’expérience en jeu de rythme à proprement parler.

C’est clairement cette bande son qui donne envie de continuer, d’avancer et de rester dans le jeu. Elle accompagne chaque session de ride avec une efficacité redoutable, enveloppe le joueur et renforce ce sentiment presque hypnotique de glisse et de lâcher prise. Et même si le jeu, après test, ne donne pas forcément envie à tout le monde d’aller plus loin ou de s’y investir sur la durée, l’OST de Skate Story reste avant tout une réussite musicale incroyable, capable de mélanger de nombreux styles et de marquer durablement, même en dehors du jeu.

Une aventure qui se savoure à son rythme

Le jeu a été terminé en un peu plus de 8 heures en prenant son temps, sans chercher à optimiser chaque trajectoire ou à remplir tous les objectifs secondaires. En fouillant davantage les niveaux, en complétant l’ensemble des défis et en prenant le temps de profiter des différentes zones, il est tout à fait possible d’atteindre une dizaine d’heures de jeu.

Cette durée de vie s’inscrit parfaitement dans la philosophie de Skate Story. Le jeu ne cherche jamais à s’étirer artificiellement et propose une aventure bien calibrée, qui laisse le joueur avancer à son propre rythme. Entre chaque moment très scripté, les hubs offrent de véritables respirations, permettant de prendre le temps de travailler ses tricks, d’enchaîner les figures, de tester des combos ou simplement de rider librement sans contrainte. Ces phases renforcent le plaisir de jeu et donnent une vraie sensation de liberté.

La présence d’un timer par session et d’un timer global montre clairement que Skate Story a également été pensé pour le speedrun. Ces éléments ne sont jamais imposés, mais offrent une lecture différente du jeu pour les joueurs les plus compétitifs, qui chercheront à optimiser leurs trajets, leurs combos et leurs performances.

Skate Story peut donc se vivre de deux manières très différentes : comme une expérience chill, presque contemplative, où l’on prend plaisir à glisser et à perfectionner ses tricks à son rythme, ou comme un terrain de jeu plus exigeant, taillé pour celles et ceux qui veulent repousser leurs limites et battre leurs propres records. Une approche flexible, qui s’adapte parfaitement au style de jeu de chacun.

Une technique perfectible sur Switch 2

Ce test a été réalisé sur Nintendo Switch 2, et les observations techniques qui suivent concernent uniquement cette version. Sur cette plateforme, Skate Story se montre globalement agréable à jouer et ne souffre pas de problèmes majeurs venant gâcher l’expérience.

Au cours du test, il est apparu que le jeu propose deux modes d’affichage distincts : un mode Fidélité et un mode Performance. Le mode Fidélité cherche à se rapprocher du rendu visuel proposé sur les autres plateformes, avec une image plus détaillée, mais une fluidité plus limitée, qui semble se situer autour des 30 images par seconde. Le mode Performance, sans viser un 60 fps constant, se montre en revanche nettement plus fluide dans l’ensemble.

Dans les faits, ce mode Performance apporte un vrai gain en lisibilité et en confort de jeu, notamment lors des phases de ride, des enchaînements de tricks et des affrontements contre les boss. Les sensations de glisse y sont plus agréables, les contrôles plus réactifs et l’expérience globale plus fluide. Bonne surprise cependant, malgré ce gain de fluidité, la différence visuelle entre les deux modes reste assez discrète. Le mode Performance ne dégrade pas réellement la direction artistique ni l’ambiance visuelle du jeu. Pour cette raison, je recommande clairement de jouer en mode Performance sur Switch 2, qui offre le meilleur compromis entre fluidité, lisibilité et plaisir de jeu, sans sacrifier l’identité graphique de Skate Story.

Ces performances permettent de profiter du jeu aussi bien sur télé qu’en mode portable. Cette dernière configuration se prête d’ailleurs particulièrement bien à l’expérience proposée, avec des sessions plus chill, casque sur les oreilles, où l’on prend le temps de rider et d’enchaîner les tricks.

En revanche, plusieurs bugs ont été rencontrés au cours de l’aventure. On note notamment des problèmes de collision, avec le skater qui peut parfois traverser ou s’encastrer dans certains éléments du décor. Des bugs visuels sont également apparus, allant jusqu’à nécessiter, dans de rares cas, un redémarrage du jeu pour retrouver une situation normale.

La traduction française pose aussi parfois problème, avec des phrases, voire des chapitres entiers, qui repassent en anglais sans prévenir. Dans l’ensemble, la localisation reste toutefois plutôt réussie et souvent assez marrante, avec des dialogues qui conservent bien le ton décalé et absurde du jeu. Rien de réellement bloquant donc, mais suffisamment visible pour être signalé.

Il est important de préciser que les performances peuvent varier sur PlayStation 5 et sur PC. Dans les faits, ces versions devraient logiquement proposer une expérience technique plus stable que sur Switch 2. Ces versions n’ayant pas été testées ici, elles peuvent offrir un rendu technique plus solide, avec moins de chutes de framerate et une meilleure stabilité globale.

Dans l’ensemble, aucun de ces soucis n’est rédhibitoire, et Skate Story reste parfaitement jouable du début à la fin sur Switch 2. Ces petits accrocs techniques rappellent surtout que l’on est face à un projet ambitieux, porté en grande partie par un développeur solo, et qu’ils n’entachent jamais fondamentalement le plaisir de jeu.

Une expérience qui marque

Skate Story est un jeu profondément unique, et tout ce qui est écrit ici relève avant tout de mon ressenti personnel. C’est un titre qui ne plaira pas à tout le monde et qui va clairement diviser. Certains tomberont immédiatement amoureux de son ambiance, de son OST marquante signée Blood Cultures, de son sound design exceptionnel et de ses sensations de ride. D’autres, au contraire, décrocheront face à sa rigidité, à ses bugs techniques ou à son discours narratif très abstrait.

De mon côté, j’ai été marqué par l’expérience, parfois même hypnotisé, notamment grâce à la musique, à l’ambiance générale et aux sensations de glisse. Mais plus j’avançais dans le jeu, plus ses limites se faisaient sentir. L’histoire ne m’a jamais réellement touché, le propos philosophique m’a souvent laissé à distance, et certains défauts techniques ou de rigidité finissent par peser sur la durée.

C’est précisément pour toutes ces raisons que Skate Story s’arrête, selon moi, à un 7 sur 10. Pas parce que c’est un mauvais jeu, bien au contraire, mais parce que c’est un jeu très niche, imparfait, parfois frustrant, et qui demande une vraie adhésion à son univers pour être pleinement apprécié. J’ai adoré certaines parties de l’expérience, tout en restant lucide sur ses faiblesses.

Reste que Skate Story propose un excellent rapport qualité-prix. Comptez environ 8 à 10 heures de jeu en prenant son temps, davantage si l’on cherche à tout compléter ou si l’on se lance dans le speedrun, un aspect clairement encouragé par le jeu. Pour une vingtaine d’euros, c’est une proposition honnête et généreuse.

Skate Story n’est peut-être pas un jeu que je recommanderais à tout le monde les yeux fermés, mais pour celles et ceux qui sauront se laisser porter par son ambiance, sa musique et ses sensations de ride, c’est une expérience à part. À l’image de jeux très singuliers comme Rez, Journey ou Sayonara Wild Hearts, Skate Story marque moins par ce qu’il raconte que par ce qu’il fait ressentir. Un jeu étrange, imparfait, profondément personnel, qui reste dans un coin de la tête longtemps après l’avoir terminé.


Pour celles et ceux qui préfèrent voir le skate en mouvement plutôt que de l’imaginer, une vidéo du test est également disponible, avec du gameplay, des sensations de ride et un aperçu plus concret de l’univers si particulier de Skate Story.

Ce test a été réalisé à partir d’une version fournie par l’éditeur.
Comme quoi, même en enfer, il arrive parfois que les démons soient sympas… ou alors c’était écrit dans les étoiles. Ou dans les lunes. Probablement dans les lunes.

Breton et fière de l'être, ancien commentateur de catch, fait des vidéos sur YouTube depuis 10 ans, passionné de FPS et jeux de sports, à écouter chaque semaine dans le podcast de Game Cover.

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