[Test] Dragon Quest I HD-2D Remake – Un Plaisir Solitaire !
Se faire plaisir seul est important, mais parfois, c’est un peu frustrant !
- La direction artistique HD-2D sublime.
- La bande-son orchestrale
- les doublages qui donnent vie au récit.
- Les options de confort (vitesse x2, auto-battle).
- Parfaitement jouable sur Steam Deck.
- Le prix de 60€, difficile à justifier pour des jeux aussi anciens.
- Dragon Quest I reste très sommaire et répétitif.
- les combats solo peuvent devenir pénibles,
- l’équilibrage est mal calibré,
Dragon Quest I HD-2D Remake: En conclusion, ce remake se déguste avec nostalgie : il n’efface pas les années mais les sublime. On recommandera donc cette expérience à tout fan de J-RPG en quête d’un retour aux sources rehaussé par le savoir-faire moderne. C’est un voyage fidèle à l’esprit des originaux, plein de charme et de tendresse pour la série. Une odyssée rétro relevée qui donne une seconde jeunesse méritée aux premiers pas légendaires d’Erdrick. – MonsieurHidan

Il Y A Fort Longtemps !
En 2015, j’ai joué pour la première fois à Dragon Quest I sur mon iPad Air, et comment dire… C’était vraiment compliqué, ennuyeux et long. 10 ans plus tard, je pensais que ça n’arriverait jamais, et pourtant me revoilà sur Dragon Quest I. Mais tout a changé, et c’est génial !
Quelques mois après la sortie acclamée du remake de Dragon Quest III, Square Enix nous livre enfin les pièces manquantes du puzzle. Avec Dragon Quest I & II HD-2D Remake, l’éditeur japonais complète la légendaire « Trilogie d’Erdrick » dans un ensemble moderne. Mais derrière la beauté du moteur HD-2D, ces deux piliers du J-RPG, vieux de près de quatre décennies, ont-ils encore les épaules pour séduire les joueurs en 2025 ?
Après le très bon remake du troisième opus, Square Enix revisite les deux premiers volets de la saga pour une nouvelle génération. Visuellement, le résultat est à couper le souffle : les cinématiques et les décors sont « pleins de couleurs et de détails », avec des touches subtiles (des rats qui courent dans les grottes ou des reflets brillants sur les sols des palais, par exemple) qui donnent vie aux environnements. Les graphismes HD-2D rendent hommage aux titres d’origine tout en modernisant l’expérience, et chaque objet fouillé (pots, coffres, meubles) présente un pixel art unique. Le tout est sublimé par une bande-son orchestrale grandiose et des thèmes cultes qui offrent une ambiance à la fois épique et nostalgique. On sent l’amour du détail à chaque instant, que ce soit dans les intérieurs magnifiquement décorés ou dans les animations de sorts et de combats dynamiques.

Gameplay et confort de jeu
Le gameplay original, très rudimentaire, a été profondément enrichi. D’abord, le système de parchemins et sceaux apporte de la profondeur stratégique. On collecte désormais des parchemins disséminés dans le monde qui débloquent de nouvelles capacités pour le héros. Mieux : des sceaux mystiques liés aux fées offrent des bonus passifs inédits. Vous pouvez maintenir le bouton Y sur certains sorts/aptitudes pour déclencher une version beaucoup plus puissante de ces attaques. Ce système de pouvoirs alternatifs dynamise les combats solo en incitant à jouer avec les PV et à découvrir les effets de chaque sceau. Au final, les affrontements sont moins ternes qu’avant : on jongle buff/débuff, cibles multiples (Dragon Quest I envoyait désormais plusieurs ennemis à la fois) et usage ingénieux de ces nouveaux outils, rendant les batailles plus stratégiques.
Toutefois, le gameplay originel reste parfois difficile à digérer tel quel. Le tout premier Dragon Quest n’a qu’un seul personnage jouable et le remake n’y change rien, ce qui rend certains combats délicats. Contrairement aux autres jeux modernes, il faut encore beaucoup de grind : sans une bonne préparation, on peut mourir en trois ou quatre coups. Le rythme des combats est assez lent par défaut – beaucoup de joueurs passeront directement en mode “Ultra” pour accélérer les animations. En clair, le challenge est là, parfois un peu punitif, surtout en solo, et les donjons restent laborieux.

Modernisations et qualité de vie
Heureusement, le confort de jeu a été grandement amélioré. Un système de raccourcis (RB + flèches) permet d’utiliser des actions rapides, comme la prise d’herbe ou le sort rapide, par exemple, évitant les allers-retours fastidieux dans l’interface. L’option « Soin Groupé » est particulièrement ergonomique : en maintenant la touche Y, le jeu soigne automatiquement le Héro. Avec les combats souvent longuets, cela évite de gérer frénétiquement l’inventaire et ajoute un confort indéniable.
Autre nouveauté : le sort téléportation est désormais gratuit et utilisable partout, y compris dans les donjons souterrains. On peut se téléporter d’un simple clic vers n’importe quel village déjà visité, ce qui rend les déplacements dans le vaste monde beaucoup plus fluides. Les développeurs ont aussi enrichi l’interface de carte : on peut activer des marqueurs d’objectifs qui indiquent clairement où se rendre, et les points lumineux signalent la présence de coffres et objets cachés sur la map. Idéal pour ceux qui veulent tout explorer sans rater un seul secret.
Toutefois, ces ajouts créent quelques incohérences. Le système de sauvegarde a été remodelé : en plus des prêtres des églises de chaque ville, le jeu auto-save à chaque changement de zone ou fin de combat. Si l’on meurt et qu’on restaure l’auto-save, on perd presque rien, tandis que revenir à une sauvegarde manuelle coûte la moitié de son or. Bref, jongler entre autosave, église et « suspend save » sur console peut être source de confusion. Notons que toutes ces aides sont optionnelles : des réglages de difficulté permettent d’activer ou désactiver l’invulnérabilité, la restauration automatique des PV/PM au niveau supérieur, etc., donnant à chacun le loisir de jouer « à l’ancienne » ou non. C’est bien pensé, et ouvre le jeu à tous les profils.

Scénario et ambiance
Ces remakes ne se contentent pas de repeindre le jeu : ils élargissent significativement l’expérience. Dragon Quest I était à l’origine un RPG assez court et ouvert (comptez 6-10 heures), tandis que cette version HD-2D le transforme en aventure plus longue (une quinzaine d’heures en mode normal sans guide) avec des sous-quêtes et scènes scriptées supplémentaires. Des villages entiers (cités de fées, clans de nains, la garde royale de Tantagel…) ont été ajoutés pour étoffer l’univers, et des nouvelles séquences racontent davantage l’histoire de la résistance face au Dragonlord.
L’intrigue reste fidèle aux archétypes de la saga : on part à la recherche des d’artefacts sacrés pour vaincre le mal ancestral. Par exemple, on découvre des moments jamais vues dans l’original, les gardes royaux protégeant la princesse et surtout le rôle des fées est mis en avant pour tisser un lien fort entre les deux volets et même le troisième épisode de la trilogie de Roto. Cette refonte narrative « modernisée » fait du remaster un véritable récit cohérent, ce qui n’était pas le cas à l’époque. On sent que Yuji Horii tenait à harmoniser les trois jeux. Cela dit, tout ça reste « old school » : pas de grosse surprise scénaristique ni de quêtes annexes incroyables.
En clair, le premier Dragon Quest cède le pas à une progression plus cadrée et scénarisée. Cela dit, la présence de Princess Gwaelin (la princesse à sauver) gagne en épaisseur : elle n’est plus une demoiselle en détresse passive mais elle agit ! Ce qui ajoute de la cohérence au récit global. L’essentiel de l’arc narratif d’origine demeure (explorer Alefgard, retrouver les sceaux, vaincre Dragonlord), mais entre-temps le monde est bien plus vivant et scripté.

Un héros pour tous les sauver.
Dragon Quest I HD-2D Remake est avant tout un puissant coup de nostalgie remanié avec soin. Sur le plan visuel et sonore, c’est un régal : l’ère 8-bits a enfin droit à sa version orchestrale et pixel art aux petits oignons. Sur le plan ludique, DQ1 charme encore par son ambiance simple et nostalgique, malgré des épisodes narratifs un peu verbeux. Le confort de jeu est irréprochable : tout peut être adapté à votre style (déplacements plus rapides, carte claire, combats réglables). Les nouveaux ajouts (les sceaux qui boostent vos attaques, les rouleaux de sorts à distribuer avec parcimonie etc.) apportent du sang neuf sans trahir l’esprit. Il ne faut pas toutefois le cacher : ce jeu ne surpasse pas Dragon Quest III HD-2D ou un XI ni ne révolutionne le genre. DQ1 HD s’apparente à un épisode bonus copieux, parfois laborieux dans ses longueurs, et on aurait aimé que certains boss soient moins sévères par hasard (la difficulté, même au normal, peut surprendre). Mais si vous aimez la formule classique du JRPG old-school, vous y trouverez de quoi vous divertir pour de nombreuses heures.
En conclusion, ce remake se déguste avec nostalgie : il n’efface pas les années mais les sublime. On recommandera donc cette expérience à tout fan de J-RPG en quête d’un retour aux sources rehaussé par le savoir-faire moderne. C’est un voyage fidèle à l’esprit des originaux, plein de charme et de tendresse pour la série. Une odyssée rétro relevée qui donne une seconde jeunesse méritée aux premiers pas légendaires d’Erdrick.

| Titre | Dragon Quest I & II HD-2D Remake |
| Sortie | 30 Octobre 2025 |
| Prix | 59€99 |
| Genre | J-RPG |
| Développeur | Square Enix |
| Éditeur | Square Enix |
| Plateforme | PC (Testé) |
| Nombre de joueurs | 1 |


