[Test] - Arc Raiders : l’appel du raid galactique

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Lorsque fût arrivée Battlefield REDSEC (ndlr : le battle royale gratuit d’Electronics Arts) se déroulant dans l’univers de sa saga la plus célèbre, a été annoncée de manière quelque peu surprenante, nombre de joueurs étions à craindre pour le sort d’ARC Raiders. Bien que le titre d’Embark diffère à bien des égards, l’arrivée d’un concurrent gratuit et d’un tel poids dans le secteur des jeux de tir en ligne à un moment aussi délicat que le lancement n’était certainement pas une bonne nouvelle.

Notre inquiétude, au sein de la rédaction, était toutefois injustifiée. Avec le temps et du recul, les qualités d’ARC Raiders sont immédiatement apparues, et les difficultés rencontrées par les serveurs du jeu pris d’assaut par les joueurs en sont la preuve la plus directe qui soit. Voyons donc pourquoi nous entendrons très probablement parler d’ARC Raiders dans la course au titre de jeu de l’année. Sait-on jamais…

La narration est un élément central qui peut s'étendre…
Boucle de gameplay extrêmement variée.
Techniquement solide depuis son lancement et avec une feuille de route déjà définie.

… peut-être que les indications sont un peu approximatives en raison de la structure des missions.

Au programme :

Extraction : ou comment courir vite avec un sac trop lourd ?

Commençons donc par les bases, c’est-à-dire les mécanismes. Tout d’abord, il faut savoir que ARC Raiders est un jeu de tir PvEvP d’extraction. Pour les novices du genre, traduit en langage courant, il s’agit d’un jeu de tir à la troisième personne dont l’objectif est d’atteindre l’un des points de sortie de la carte dans le temps imparti, tout en affrontant à la fois des ennemis environnementaux contrôlés par le CPU et d’autres explorateurs humains.

Dans le contexte narratif du jeu, en effet, nous sommes appelés à incarner un Raider, c’est-à-dire l’un de ces rares personnages qui s’aventurent à la surface dans le but de récolter un bon butin et de survivre aux machines ARC, pour ensuite ramener leur butin dans les bas-fonds, où l’humanité s’est réfugiée à la suite d’un événement apocalyptique qui a considérablement rapproché l’extinction de l’humanité.

Bienvenue à Speranza : le « Carrefour Market » post-apocalyptique

Le sous-sol (ndlr : nommé dans le jeu Speranza qui n’est autre qu’une ville souterraine représentatif du HUB du jeu) abrite toutes les activités utiles pour améliorer les chances de survie à la surface. Des magasins, bien sûr, où l’on peut acheter le nécessaire. Mais aussi un atelier où transformer l’énorme quantité de bric-à-brac qui se trouve à l’extérieur en quelque chose d’utile. C’est sans aucun doute une bonne idée, en outre, de prendre du temps pour soi, en mettant à profit l’expérience acquise sur le terrain pour améliorer certaines compétences de base : courir un peu plus vite, par exemple, tout en restant accroupi, peut vraiment faire la différence, pour rester sur les bases.

Mais dans ce monde souterrain, il y a aussi beaucoup de PNJ qui ont besoin de quelque chose du monde d’en haut, et rien ne motive plus un Raider qu’une mission à accomplir en échange d’une récompense. Avant de refaire surface, cependant, il faut prendre quelques minutes pour réfléchir : mourir là-haut signifie perdre tout ce que l’on emporte avec soi, à l’exception du peu d’espace sécurisé disponible, et les menaces mortelles humaines et robotiques abondent à la lumière du jour. Le joueur doit toujours se remettre en question en se demandant « faut-il donc emporter des armes puissantes pour cette mission ? « ; « Ne serait-il pas préférable de mieux les conserver pour quand nous pourrons compter sur une équipe plus soudée ? »; « Vaut-il mieux emporter des bandages et d’autres instruments de secours ou laisser de la place dans le sac à dos en comptant sur les trouvailles sur la carte ? »

Robots tueurs : Siri en mode Terminator

Pour répondre à toutes ces questions dans le paragraphe précédemment énoncé, il faut toutefois savoir ce qui nous attend là-haut et surtout dans quelle zone nous comptons aller chercher notre butin. ARC Raiders se déroule dans un futur sud de l’Italie, entre des villes caractéristiques semi enfouies sous des tempêtes de sable, d’imposants barrages et un lieu dit « spatioport » futuriste désormais abandonné à la désolation d’Acerra. Les zones explorables sont vastes et souvent composées de zones très différentes les unes des autres. Des espaces ouverts où il est préférable de se déplacer avec une extrême prudence alternent avec des agglomérations urbaines, avec de nombreux bâtiments explorables dans tous les sens qui composent des itinéraires alternatifs à travers le décor.

Les grandes structures, par exemple comme le barrage déjà mentionné ou l’hôpital de la ville), qui représentent une sorte d’arbre de cocagne pour les Raiders, qui sont sûrs d’y trouver toujours quelque chose d’utile, que ce soit pour la mission en cours ou de manière générale. Et bien sûr, ces endroits s’avèrent également les plus dangereux, principalement en raison de la présence très probable d’êtres humains : mieux vaut toujours garder les oreilles ouvertes (ndlr : dont nous vous conseillons de jouer au casque pour l’immersion) et si vous entendez des bruits de pas, il vous faut décider rapidement quoi faire. Mais nous en parlerons un peu plus tard dans ce test.

L’obstacle le plus probable sur votre chemin est en effet les machines ARC. Des sortes de contrôleurs mortels du territoire, de petite ou grande taille, blindés ou non, capables d’alerter très rapidement leurs collègues robotiques à proximité. Seul au tout début du jeu, il est impensable de survivre à un affrontement, mais même lorsque l’équipement et les compétences s’améliorent, il est souvent préférable d’éviter d’affronter les ARC en solo. Heureusement, vous pouvez compter sur deux autres coéquipiers dans chaque partie, qu’il s’agisse d’amis ou de joueurs choisis au hasard par le matchmaking (ndlr : dont le mode duo, soit un équipier supplémentaire, qui a été récemment ajouté en jeu et est disponible depuis le jeudi 13 novembre 2025) mais contre les modèles les mieux armés et blindés, même à trois, c’est souvent difficile. Mieux vaut réduire les affrontements au strict nécessaire… ou, dans certains cas, se fier à l’instinct de survie commun à l’humanité.

Trois mousquetaires… ou trois boulets ?

Dans ce que nous vous disions précédemment, l’idée selon laquelle il faudrait davantage de bras et de fusils pour augmenter les chances de récolter des butins intéressants et les ramener à la maison est souvent partagée par d’autres groupes de Raiders dispersés sur la carte (ndlr : environ une vingtaine de joueurs sur l’ensemble des parties soit, environ, 7 groupes de 3 trios), ce qui génère spontanément des dynamiques de collaboration entre des groupes d’inconnus. Bien sûr, ce serait une grave erreur de tenir cette éventualité pour acquise : les groupes les plus forts pourraient ne pas avoir besoin d’aide et représenter ainsi une menace tant pour notre butin que pour notre vie. Chaque rencontre s’avère donc être un défi tendu qui conduit souvent à des situations de jeu émergentes, spontanées et vraiment amusantes.

Tout cela, n’est bien sûr, pas le fruit du hasard mais le résultat d’un travail minutieux de peaufinage et d’équilibrage réalisé par les développeurs d’ARC Raiders, qui s’étend à chaque caractéristique, mécanisme ou élément du jeu. Le pillage, par exemple, prend du temps pendant lequel nous sommes exposés aux ennemis, mais ce temps peut être réduit en augmentant son expérience. Certaines zones particulières de la carte sont protégées par des clés, qui peuvent également se trouver sur d’autres cartes et doivent être conservées avec précaution jusqu’à ce que le moment soit venu de les utiliser.

Au fil du temps, des missions spéciales apparaissent, parfois de nuit ou dans d’autres conditions particulières, avec des butins exotiques et des demandes plus compliquées que la normale. Chaque sortie doit être planifiée, en évaluant les risques et les opportunités, en sachant que l’on peut tout perdre à quelques pas de l’extradition : vaut-il la peine de risquer ce que l’on transporte dans son sac à dos pour une dernière exploration rapide sur le chemin du retour ?

Les choses à faire ne manquent pas et Speranza, la petite ville souterraine et plaque tournante qui nous accueille, est peuplée de marchands et de personnages étranges qui ont toujours besoin de quelque chose à la surface. Au fond, on est bien heureux de répondre à leurs demandes, car chaque sortie à la lumière du soleil est une aventure imprévisible, où les dynamiques humaines et artificielles se mélangent avec des résultats jamais identiques les uns aux autres. Prenez cette dernière partie avec des pincettes, car elle est extrêmement subjective, mais ARC Raiders, avec le charme de ses décors, la profonde simplicité de ses mécanismes et l’imprévisibilité de ses interactions, peut vous donner envie de jouer en ligne, une envie qui était en sommeil, chez certains de nos rédacteurs, depuis trop longtemps.

Conclusion :

ARC Raiders place le jeu de tir d’extraction au centre de la scène en ligne, malgré les gros calibres auxquels il doit faire face. Ce n’est pas un hasard, mais le résultat de l’excellent travail réalisé par Embark : des environnements conçus avec cœur, évocateurs et très agréables à jouer ; des mécanismes précis et calibrés, qui conduisent spontanément à des dynamiques imprévisibles et amusantes ; un aspect technique exaltant, non seulement sur le plan graphique, mais aussi sur le plan sonore, véritable pilier de la tension. Comme tout jeu en ligne, il sera sujet à des changements futurs, mais pour l’instant, c’est tout simplement le jeu à jouer en cette fin d’année 2025.