[Test] Shantae Advance : Risky Revolution – Un coup de (demi) génie ?

Un trésor qui méritait d’être déterré

Shantae Advance : Risky Revolution a bien fait de revenir d’entre les morts ! Son pixel art reste parfaitement agréable à l’oeil, son gameplay de plateforme est solide, et le twist dimensionnel ajoute une couche de réflexion bienvenue. Malgré quelques passages frustrants et un rythme qui faiblit vers la fin, la renaissance de cette demi-génie mérite qu’on s’y attarde. Ce Risky Revolution exhumé fait honneur à son héritage et prouve que certains trésors oubliés méritent qu’on leur redonne vie.

Shantae Advance : Risky Revolution, c’est un peu le trésor perdu de la Game Boy Advance que WayForward et Limited Run Games ont enfin ressuscité plus de vingt ans après son annulation. Cette édition moderne propose la version complète du second épisode originel, un pont narratif entre Shantae sur Game Boy Color et Risky’s Revenge. L’heure est venue de plonger dans ce joyau rétro-revisité pour voir s’il tient la route.

Le chapitre retrouvé d’une demi-génie

Dès l’intro, on retrouve la patte WayForward : un pixel art coloré, des animations souples et la bande-son chiptune qui vous colle instantanément le sourire. L’histoire reprend juste après le premier opus, avec Shantae et Risky Boots propulsées dans une faille dimensionnelle. Les enjeux restent légers, l’humour est de mise, et les clins d’œil aux anciens épisodes s’enchaînent sans jamais perdre les néophytes.

La progression suit une structure Metroidvania classique : exploration de Sequin Land, mini-donjons pour récolter des amulettes, déblocage de transformations puis retour dans les zones déjà visitées pour accéder à de nouveaux chemins. L’équilibre entre découverte et combat est bien dosé, même si la frustration pointe parfois quand on réalise qu’il faut rebrousser chemin sans pour autant connaître sa cible immédiate.

Une aventure en deux plans

La grande idée de Risky Revolution, c’est l’interaction entre premier et arrière-plan. En activant des interrupteurs, vous déplacez littéralement la topographie d’une zone, libérant passages et plateformes. Les portes dimensionnelles sont intelligemment placées, et cette mécanique offre plusieurs séquences de plateforme bien pensées. Elle confère au titre une originalité appréciable, même si elle peut occasionner des allers-retours agaçants quand on cherche un interrupteur ou un objectif précis.

Côté gameplay pur, Shantae brille toujours par sa fluidité. Le maniement de la demi-génie est précis : sa chevelure devient fouet, punch ou grappin selon la position. Les six transformations (crabe, singe, éléphant, araignée, sirène et harpie) sont toutes utiles et s’intègrent dans le level design. Hélas, on aurait aimé des situations plus originales pour certaines d’entre elles, qui restent cantonnées à une poignée d’obstacles récurrents.

Subtilité et frustration

Les combats sont dynamiques, mais manquent parfois de punch. Les joutes contre les boss sont globalement satisfaisantes, même si quelques affrontements finaux manquent de renouvellement dans leurs patterns. La difficulté reste mesurée, convenant autant aux amateurs de challenge qu’aux joueurs cherchant une balade nostalgique.

La progression impose parfois de débloquer une capacité pour revenir débloquer un chemin fermé, mécanique classique mais ici renforcée par la topologie changeante. C’est malin, mais timing et mémoire de zone deviennent essentiels. Les temps de chargement, courts mais trop fréquents, brisent un peu l’immersion. De plus, certaines séquences d’exploration tardent à se conclure, laissant une impression de balbutiement en fin d’aventure.

Shantae Advance : Risky Revolution a bien fait de revenir d’entre les morts ! Son pixel art reste parfaitement agréable à l’oeil, son gameplay de plateforme est solide, et le twist dimensionnel ajoute une couche de réflexion bienvenue. Malgré quelques passages frustrants et un rythme qui faiblit vers la fin, la renaissance de cette demi-génie mérite qu’on s’y attarde. Ce Risky Revolution exhumé fait honneur à son héritage et prouve que certains trésors oubliés méritent qu’on leur redonne vie.