[Test] Beat’em Up Collection (QUByte Classics) – Etranges pépites
7 jeux pour les curieux, mais pas indispensables. On notera cependant l’habillage général plutôt complet et pas mal foutu.
- Des titres originaux
- Les astuces et cheats
- Le respect des jeux d'origine
- Le remapping des touches
- Les options vidéos
- Manque de coop en ligne
- Manque de traduction française des menus
- Certains jeux pas dingues
En refermant cette compilation, on garde le sentiment d’un joli voyage dans l’histoire du beat’em up, porté par une sélection qui a le mérite de sortir des sentiers battus. Entre quelques pépites oubliées et d’autres titres plus anecdotiques, l’ensemble compose un panorama original qui plaira autant aux curieux qu’aux collectionneurs de sensations 16‑bits. Dommage que l’absence de textes en français vienne freiner l’immersion de certains joueurs, et que l’on doive se contenter d’une expérience strictement hors‑ligne alors que le genre se prête si bien au multijoueur à distance.
QUByte continue de piocher dans le coffre à jouets du rétro pour nous livrer une compilation de beat’em up venus tout droit des années 90. Ici, pas de triple A clinquant, mais une poignée de titres qui sentent bon la borne d’arcade et la manette 6 boutons jaunie par le temps. Comme toujours, on est là pour se replonger dans une époque où la subtilité tenait en trois coups et un coup spécial qui vous pompait de la vie.
Dès le lancement du jeu, certains auront noté le logo de Bleem, qui fera tiquer les anciens ou les curieux. Si cela ne vous dit rien, Bleem! était un émulateur PlayStation commercial sorti à la fin des années 90, qui permettait de lancer ses jeux PS1 sur PC (et même sur Dreamcast). Une petite révolution à l’époque, car il améliorait la résolution et la fluidité des titres, au grand dam de Sony qui a tenté de l’enterrer juridiquement. Pourquoi en parler ici ? Parce que PIKO, spécialisé dans le retrogaming notamment, a racheté Bleem! et compte relancer plein de jeux et de merch retro avec bleem.net à l’occasion. Ils ont à leur actif plus de 200 licences, reste à voir si le jeu en vaudra la chandelle quand leur activité sera effective.

Un combo de deux jeux présents dans cette compilation était déjà sortie sur Xbox, avec Legends et Iron commando, mais ici on se retrouve avec 7 jeux provenant de divers supports : First Samurai, Second Samurai, Gourmet Warriors, Iron Commando, Legend, Sword of Sodan, et The Tale of Clouds and Winds
- First Samurai (1991, Amiga / SNES) Plongée mystico‑médiévale au Japon féodal, où l’on incarne un guerrier déterminé à venger son maître. Entre combat à l’épée et plateformes exigeantes, chaque niveau vous demande de collecter quatre artefacts avant d’affronter son boss. Une aventure atypique mêlant arts martiaux et voyage temporel.
- Second Samurai (1993 Amiga / 1994 Mega Drive) Suite directe et plus ambitieuse, jouable en coopération à deux. On y pourchasse le Roi Démon à travers la préhistoire, le Japon et un futur hostile. Niveaux plus vastes, secrets cachés et rythme plus soutenu que son aîné.
- Gourmet Warriors (Gurume Sentai Barayarō, 1995 Super Famicom) Un OVNI post‑apocalyptique où trois héros « sentai » étripent des ennemis loufoques dans une cité décadente… tout en récoltant des ingrédients pour cuisiner et regagner de l’énergie. Le tout ponctué de poses théâtrales inutiles donc indispensables.
- Iron Commando (1995, Super Famicom) Production Arcade Zone à l’ambiance série B délicieusement kitsch. Jack et Chang Li traversent dix niveaux variés – du centre‑ville au train lancé à pleine vitesse – en distribuant pains et coups de bâton. Armes à collecter et coop à deux au programme.
- Legend (1994, SNES) Beat’em up médiéval‑fantastique dans la lignée de Golden Axe. Les guerriers Kaor et Igor se fraient un chemin à l’arme blanche pour renverser le maléfique Beldor. Boss massifs, décors variés et action brutale à deux joueurs.
- Sword of Sodan (1988 Amiga / 1990 Mega Drive) Sombre épopée à l’échelle XXL : sprites géants, univers oppressant et système de potions à combiner. Porté sur Mega Drive avec une maniabilité plus raide et une difficulté redoutable, ce titre reste une curiosité technique.
- The Tale of Clouds and Winds (Water Margin, 1996 Mega Drive) Inspiré du roman chinois Au bord de l’eau, ce beat’em up coloré propose trois héros aux styles uniques, magie destructrice et coopération à deux. Un mélange d’exotisme et de classicisme qui séduira les amateurs de pixel art.
La compilation Beat’Em Up Collection de QUByte n’est pas juste un simple pack de sept jeux rétro, elle intègre plusieurs fonctionnalités modernes pour rendre l’expérience plus souple et personnalisable.
Le menu principal présente chaque jeu avec son visuel et un descriptif succinct, permettant de se lancer rapidement dans la partie. On peut également consulter, directement depuis l’interface, des manuels numérisés qui reprennent parfois les livrets d’origine, un détail appréciable pour les amateurs d’archives vidéoludiques. L’ergonomie reste volontairement simple, avec des icônes claires pour naviguer entre les jeux, les réglages et les filtres.

Côté image, QUByte propose plusieurs filtres CRT qui reproduisent le grain et les scanlines des écrans cathodiques, ainsi que des options de ratio allant du 4:3 fidèle au plein écran, en passant par le mode « pixel perfect ». Pour combler l’espace sur les écrans larges, des arrière‑plans décoratifs peuvent être appliqués, apportant un habillage soigné à l’action. Ces choix permettent de moduler l’esthétique entre authenticité brute et confort visuel contemporain.
Sur le plan du gameplay, la compilation intègre des fonctions bienvenues comme le rembobinage instantané pour corriger une erreur, et la possibilité de sauvegarder ou charger une partie à tout moment. Les amateurs de facilités pourront activer des cheats directement via le menu : vies infinies, invincibilité ou encore sélection de niveau font partie de l’arsenal. Certains titres autorisent même l’ajustement du nombre de vies de départ ou du niveau de difficulté, offrant ainsi un point d’entrée plus accessible aux novices.
Enfin, la personnalisation des commandes n’est pas oubliée. Chaque action peut être attribuée à la touche ou au bouton de votre choix, qu’il s’agisse de manettes Xbox Series, Xbox One ou d’autres périphériques compatibles. Les configurations créées sont sauvegardées et associées individuellement à chaque jeu, garantissant que vos préférences soient respectées sans avoir à les reconfigurer. Le tout compose une compilation qui, tout en respectant l’esprit des beat’em up 8/16‑bits, mise sur des ajustements modernes pour séduire aussi bien les vétérans que les curieux. Chaque jeu dispose d’un petit manuel avec des astuces, malheureusement tout en anglais, mais disposant d’images, d’astuces et expliquant le lore de chaque titre, c’est plutôt sympa !


En refermant cette compilation, on garde le sentiment d’un joli voyage dans l’histoire du beat’em up, porté par une sélection qui a le mérite de sortir des sentiers battus. Entre quelques pépites oubliées et d’autres titres plus anecdotiques, l’ensemble compose un panorama original qui plaira autant aux curieux qu’aux collectionneurs de sensations 16‑bits. Dommage que l’absence de textes en français vienne freiner l’immersion de certains joueurs, et que l’on doive se contenter d’une expérience strictement hors‑ligne alors que le genre se prête si bien au multijoueur à distance.
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