[Test & vidéo] HunterXHunter NenXImpact
Un bon jeu de baston qui fera plaisir aux fans de HxH malgré quelques manquements.
- Combat de base accessible
- Globalement fluide
- La traduction française
- Les différents modes de jeu
- Le roster de base sympa
- Les cinématiques en diapo
- Certains pics de difficulté à appréhender
- Le cel shading pas forcément dingue
- Manque quelques personnages qui arriveront en DLC
Au final, Hunter × Hunter Nen Impact sur PS5 séduit par son respect de la licence et son système de combat finement ciselé. Si la répétitivité pointe parfois le bout de son nez et que le contenu pourrait être plus généreux, l’urgence et la tension de chaque duel valent le détour. Un indispensable pour les passionnés de baston et les fans de l’univers de Togashi et de baston énervée !
Hunter × Hunter : Nen X Impact sur PS5 est une expérience qui débute tambour battant, dès le lancement du jeu. Passé la petite cinématique d’ouverture au demeurant sympathique, c’est en ouvrant le menu principal, j’ai ressenti cette petite étincelle qui anime tout fan de Togashi : enfin, on va pouvoir se mettre sur la tronche dans un jeu de baston Hunter X Hunter réalisé par des maîtres du genre !
L’instant vieux de pépé Kamper
La première incursion vidéoludique signée Hunter × Hunter a débarqué le 1ᵉʳ juin 2000 sur WonderSwan, sous la houlette de Bandai. On y retrouve déjà l’essence du manga, avec un gameplay RPG simple et une patte graphique qui s’inspire directement du trait de Togashi. Fort du succès de cette amorce, trois déclinaisons ont vu le jour sur WonderSwan Color : Sorezore no Ketsui (avril 2001), Michibikareshi Mono (août 2001) et le très attendu Greed Island (avril 2003), qui transposent chacun un arc narratif avec plus ou moins de réussite et un système de combat renforcé

Sur Game Boy, Konami a exploré deux facettes de l’univers Hunter × Hunter : le 15 juin 2000, Hunter no Keifu s’aventure dans la stratégie tour par tour, avant que Kindan no Hihō ne fonde son approche sur l’action en avril 2001. Trois ans plus tard, le 24 avril 2003, Bandai ramène la saga sur Game Boy Advance avec Minna Tomodachi Daisakusen, un RPG qui étoffe les quêtes secondaires et élargit le roster des Hunters jouables, tout en conservant ce charme pixel rétro si précieux aux nostalgiques.
La PlayStation n’est pas en reste puisque, dès octobre 2000, Maboroshi no Greed Island propose une exploration semi-ouverte de l’île mystique, avant qu’Ubawareta Aura Stone ne s’aventure lui aussi dans le RPG, le 27 septembre 2001. Ces deux titres misent sur une narration plus développée et des cinématiques animées à la « cel shading », tentant d’immerger le joueur dans les duels d’aura du manga avec un matériel souvent limité par la mémoire de la console d’époque
Sur PlayStation 2, Ryumyaku no Saidan (août 2001) se distingue en abandonnant le tour par tour pour un action-aventure plus nerveux, où l’on enchaîne les combos et explore des environnements en 3D. Si la technique reste parfois datée, le titre parvient à restituer l’atmosphère haletante des explorations à haut risque chères aux Hunters, tout en offrant quelques séquences uniques inspirées de l’arc de Yorknew City

Avec l’essor de la DS, Hunter × Hunter s’invite dans l’univers Jump avec Jump Super Stars (août 2005) et sa suite Jump Ultimate Stars (novembre 2006), deux bastons en 2D où Gon, Killua et Kurapika croisent le fer avec tout l’équipage Weekly Shōnen Jump. Enfin, sur PSP, Wonder Adventure (septembre 2012) s’essaie au style action-aventure libre, proposant un open world modeste et quelques combats de boss spectaculaires. Un parcours vidéoludique qui, malgré ses inégalités, reste un formidable voyage nostalgique pour tout fan de Togashi
Place à l’action !
Le scénario reprend tous les arcs sortis en anime, mais ne propose d’en faire que certains combats. On croise Kurapika en quête de justice, Gon avide de défis, Killua tiraillé entre loyauté et désir de liberté. Les cinématiques ne sont malheureusement que des diapositives de l’anime, on aurait apprécié des extraits au moins pour plus d’immersion… Le moteur du jeu est cecpendant plus convaincant, les personnages sont réalisés dans cel shading correct mais pas incroyable, mais respirent toutefois la fidélité à l’œuvre originale, sans pour autant sacrifier la lisibilité.
Dès les premières minutes, le tutoriel prend soin de respecter la courbe de progression : on apprend à se déplacer, à esquiver et à enchaîner attaques légères et lourdes avant de plonger dans les spécificités du Nen. Les mini-missions interactives présentent chaque aspect de l’attaque ou la défense sans assommer le joueur sous un flot de termes techniques. J’ai particulièrement apprécié l’équilibre entre accessibilité et courbe d’apprentissage : il ne faut pas longtemps pour sentir la profondeur du système, mais on évite la surcharge et le découragement face à un mur de difficulté infranchissable. Cela dit, il faut quand même passer par la case apprentissage de combos pour espérer maîtriser ses Hunters préférés !
Le cœur du jeu, c’est évidemment le combat. Ici, chaque affrontement se joue au millimètre : trois jauges de Nen à surveiller, des techniques spéciales à placer au bon moment, et ce fameux contre-technique qui peut transformer une situation désespérée en retournement magistral. Les combos sont nerveux, les modules de défense exigent d’étudier les patterns adverses, et on prend vite goût à anticiper les mouvements pour placer un combo ultime. Sans tomber dans le pur button-mashing, Nen Impact offre une gymnastique mentale aussi bien qu’un déluge de coups. Il est possible d’activer des combos simplifiés également, mais qui sont très facilement repérables par l’IA dans des modes de difficulté plus élevés, ou par des joueurs plus expérimentés.

Impact visuel
Visuellement, c’est correct pour de la PS5 mais sans être incroyable : couleurs vives, effets de particules surpuissants et zooms dynamiques lors des « Nen Burst » donnent une sensation de puissance presque tangible, mais on regrette parfois la trop grande simplicité des aplats du cel shading des personnages. Les arènes, qu’il s’agisse d’un temple ancien ou d’une forêt mystérieuse, regorgent eux de détails, et les animations restent fluides même quand l’action bat son plein. L’Interface Utilisateur est simple mais affiche l’essentiel, chose marrante : les noms des personnages ne sont pas affichés, on imagine pour une question de localisation.
Sur le plan technique, le jeu tourne en quasi-permanence à 60 FPS, avec des rares chutes de framerate. Les temps de chargement sont discrets, l’anti-aliasing fait le travail sans flou douteux, et la bande-son, oscillant entre thèmes épiques et bruitages percutants, ajoute à l’atmosphère survoltée.
Côté offre de contenu, Nen Impact ne se limite pas au mode Histoire. On trouve une arène solo pour se frotter à des défis chronométrés, un mode coopératif en ligne pour affronter des boss à deux, et un multijoueur compétitif digne de ce nom, avec classements et matchs amicaux. D’autres modes sont aussi à disposition, comme la Tour Céleste qui est une sorte de mode survie plutôt longue et pas forcément passionnante, qui permet de débloquer les combats en colisée. Malgré tout, le roster se fait désirer : quelques figures emblématiques manquent à l’appel, et l’intérêt décroît lorsque l’on a bouclé la trentaine de combats scriptés du mode narratif.
Au final, Hunter × Hunter Nen Impact sur PS5 séduit par son respect de la licence et son système de combat finement ciselé. Si la répétitivité pointe parfois le bout de son nez et que le contenu pourrait être plus généreux, l’urgence et la tension de chaque duel valent le détour. Un indispensable pour les passionnés de baston et les fans de l’univers de Togashi et de baston énervée !
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