[Chronique] La légende Xenoblade de Jérémie Priam

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Redécouvrez la saga culte du studio Monolith Soft et de son créateur emblématique Tetsuya Takahashi avec « La légende Xenoblade » de Jérémie Priam.

Présentation de l’ouvrage

Disponible dès aujourd’hui en librairies et sur le site de l’éditeur, ce magnifique ouvrage a été publié par Third Editions. Comme toujours, trois éditions dont une exclusive au site sont proposées:

L’édition First Print (nombre d’exemplaires limité) comprend :

  • Le livre La Légende Xenoblade
  • Une couverture exclusive de Sylvain Ferret
  • Une jaquette réversible reprenant la couverture de l’édition classique
  • Un ex-libris de Sylvain Ferret
  • Le livre en version numérique

Xenoblade est l’histoire d’une renaissance : celle du studio Monolith Soft et de son créateur emblématique Tetsuya Takahashi. Ce dernier a d’abord connu deux échecs successifs dans la réalisation du projet de sa vie. Dévorés par l’ambition démesurée de leurs récits mélangeant science-fiction, philosophie et religion, Xenogears et Xenosaga se sont achevés précipitamment, dans la douleur.

Takahashi a alors changé d’approche. Avec le concours de Nintendo, qui a racheté son studio, il a mis l’accent sur le plaisir de jeu ; en cela, Xenoblade marque tant l’épure et la synthèse que l’aboutissement de la grande série Xeno. Si les histoires se révèlent plus directes, moins denses et alambiquées, elles sont toujours portées par des thèmes profonds et des émotions fortes. Surtout, elles sont sublimées par des aventures épiques, où le joueur est invité à parcourir des plaines s’étendant à perte de vue, sur le corps de gigantesques divinités.

Que ce soit à travers la trilogie Xenoblade ou avec l’épisode expérimental Xenoblade Chronicles X, Takahashi et Monolith ont conquis un nouveau public tout en prouvant que le genre du J-RPG était encore capable d’impressionner et de se renouveler.

Coulisses du développement, univers, thématiques, musiques, game design : à travers cet ouvrage, l’auteur Jérémie Priam explore l’ensemble des ingrédients qui ont permis aux jeux Xenoblade de se hisser parmi le fleuron du genre et de devenir des œuvres de cœur pour des millions de joueurs.

Description de l’ouvrage

Une saga culte que l’on ne vous présente plus. Mais que nous allons ici découvrir sous un autre angle grâce à l’analyse approfondie de l’auteur.

Chronique réalisée à partir de l’édition classique fournie par Third Editions que nous remercions.

Xenoblade origins

À travers les 352 pages qui composent l’ouvrage, l’auteur nous à redécouvrir la saga via différentes thématiques. L’ensemble est réparti sur quatre parties:

  • Genèses
  • Univers et thématiques
  • Ambitions musicales
  • Décryptage – Evolutions artistiques et ludiques

Avant d’entrer dans le vif du sujet, on prend plaisir à découvrir une jolie préface de l’auteur qui revient sur sa découverte de Xenoblade durant l’été 2011. Une franchise qui a su s’imposer au fil des années dans le paysage vidéoludique, mais peu exploitée sur la sphère francophone malgré son succès.

Dès son plus jeune âge, Tetsuya Takahashi se passionne pour le manga et la science fiction. Un affect que l’on ressentira dans des titres comme Final Fantasy VI à travers les méchas. Un potentiel prometteur pour ce jeune développeur mais qui, suite à quelques différends avec l’équipe durant le développement du cultissime septième opus, se verra confier un tout autre projet. Son nom de code? Project Noah qui sortira sous le nom de Xenogears. Le début d’une grande aventure, mais suite à des ventes jugées trop faibles (900 000 exemplaires au Japon et 300 000 aux États-Unis), le jeu n’aura pas droit à une sortie en Europe. Et l’idée d’une potentielle suite est vite avortée.

Changement de cap

Il quitte Square Enix courant 1999 pour créer son propre studio avec une vingtaine de personnes. Monolith Soft voit le jour le 1er octobre en tant que filiale de Namco. Le « Project X / Xenosaga Episode 1 » est alors lancé. Premier opus d’une franchise devant comprendre six titres, avec un rythme de sortie d’un jeu par an. Suite au manque d’effectif et aux difficultés techniques liées au processeur de la PlayStation 2, son lancement au Japon en 2002 est un semi-échec. Les deux suites subiront le même sort.

Difficile pour un studio naissant de remonter la pente suite à ces nombreux coups durs. Mais le succès de Baten Kaitos réalisé pour Nintendo incitera Big N à acquérir le studio en avril 2007.

Monolith fait peau neuve

Sous l’étendard de Nintendo, le studio voit l’espoir renaître. En 2008, Soma Bringer est salué pour son gameplay, sa bande-son et la qualité de son scénario. Le lien entre les deux partenaires se renforce au fil des titres. Jusqu’à l’annonce lors de l’E3 2009 du mystérieux Monado : Beginning of the World. Que nous connaissons tous sous le nom de Xenoblade. Cette dernière séduit les joueurs. Mais se lancer dans la production d’un tel titre au moment où le J-RPG est en déclin vaut le coup?

A une époque où les joueurs cherchent à vivre des expériences plus abouties techniquement (ce qui sera le cas sur PS3 et PSP), Xenoblade débarque en 2011. Sacré prise de risque, au final payante! Puisque le jeu est accueilli comme le digne successeur de Final Fantasy XII. Le renouveau du genre qui est en train de renaître de ses cendres? Même si les ventes n’atteignent pas le million espéré, le jeu est un succès. Il connaîtra une seconde jeunesse lors de son retour sur Nintendo Switch en 2020. Ce qui permettra à la saga de briller jusqu’à la sortie de Xenoblade 3 durant l’été 2022…

Anatomie d’une référence du genre

Après cette passionnante rétrospective, l’auteur s’attaque aux différents noyaux qui composent la saga. N’ayant, à mon grand regret, jamais pris le temps de me lancer dans cette grande épopée, j’étais curieux de comprendre la recette de son succès. Au fil de la lecture de la légende Xenoblade, j’ai pris énormément de plaisir à découvrir les différentes intrigues, les nombreuses références et thématiques chères à l’auteur. Gameplay, choix scénaristiques, identité artistique, sans oublier les différentes OST,… L’ensemble est passé au crible durant les différents chapitres. Une analyse complète (parfois un peu trop poussée à mon goût). Mais qui séduira les fans de la licence, mais qui permet aussi de la découvrir sous différents angles.

Xenoblade occupe une place unique dans le monde du jeu vidéo. Son game design aux multiples facettes et son identité artistique témoignent des passions de ses créateurs, des MMORPG aux productions occidentales en monde ouvert, en passant par l’animation japonaise. Si Tetsuya Takahashi renvoie parfois l’image d’un ‘architecte’ omnipotent, mobilisant depuis son trône les équipes de Monolth pour concrétiser sa vision, les développements des épisodes successifs de Xenoblade révèlent au contraire l’évolution de son rôle, ce qui permet de tracer un parallèle avec al figure du créateur divin dans la série.

Extrait de La légende Xenoblade

Conclusion

Au fil du temps, le jeu vidéo a connu des évolutions majeures. La légende Xenoblade fait partie de ces sagas qui ont également su muer avec le temps. Visant toujours à séduire les joueurs tout en restant fidèle à ses origines et à ses convictions. À travers cet ouvrage, Jérémie Priam aura su en saisir l’essence, les codes,… Pour nous offrir une magnifique analyse de cette saga chère à nos coeurs. Un ouvrage qui ravira les fans et qui, si tout comme moi vous n’avez jamais osé sauter le pas, vous permettra de la découvrir…

La légende raconte qu'il est apparu pour la première fois dans le rayon "horreur" du vidéoclub local. Grand amoureux du 7ème art , des survival horror et de la littérature sous toutes ses formes, sa plume est aussi aiguisée que le couteau de Michael Myers.

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