[Test] Dynasty Warriors Origins
Qu’il est loin le temps où les mousù régnaient en maitre à grand coup de doublage français à la sauce marseillaise! Après des années d’absence le très prometteur Dynasty Warriors Origins vient mettre un méchant coup de pied ( de lance ou de toute autre arme tranchante ou contondante au choix ) dans la fourmilière afin de redonner ses lettres de noblesse à un genre que les moins de vingts ans ne peuvent pas connaitre.
PROS
- Du fun immédiat
- Une ambiance incroyable
- Facile à prendre en main
- On en redemande !!
CONS
- Mais peut être un peu daté ?
- coté RPG trop évident
- Pas de batailles en 1 VS 1 ( ok on abuse )
Un renouveau assumé
Après des années d’errances nous pouvons le dire, oui, Dynasty Warriors Origins est de retour ! Comme tout bon mousù qui se respecte, le genre est à la portée de tous et de toutes et sert surtout de prétexte à un défouloir hors norme ; en effet notre but ici est de mettre à mal des vagues d’ennemis toujours plus nombreux ayant à leur tête un commandant dont les points de vie et la force de frappe sera évidemment plus importante et marquant alors un cran de difficulté plus élevé lorsque nous lui faisons face.
Rassurez vous nous ne parlons pas ici de souls like en terme de difficulté mais plus de possibilités de retourner le combat à votre avantage grâce à deux effets que sont les briseurs de garde ( en maintenant R1 et rond ) permettant d’interrompre le coup chargé du boss ou la parade parfaite ( en appuyant sur L1 au bon moment ) pour ne citer qu’elles. Bien évidemment s’en suivra un déluge de coups toujours plus impressionnant en associant plusieurs fois une touche identique ou en mixant différentes tout en sachant que jamais le jeu ne vous laissera découvrir les combinaison mais vous les donnera à chaque évolution de votre personnage. Le coté redondant du mousù s’en trouve alors renouvelé et jamais l’action ne perd en intensité ou addiction.



Un coté old school
Dynasty Warriors Origins possède ce grain de folie de nous fournir ici un jeu à l’ancienne ; certes les textures ne brilleront pas de leur beauté mais l’essentiel est ailleurs. J’en veux pour preuve cette mini carte ouverte rappelant l’age d’or des RPG sur Playstation 1 où notre avatar se baladait pour y déclencher les combats de manière aléatoire. Ici c’est exactement la même chose à cela prêt que les combats sont annoncés ( il suffit juste de se rendre sur les marqueurs présent ), que l’on peut y activer nos points de téléportation mais aussi récolter de manière très évidente les ressources dispersées ici et là.
On peut alors créer des gemmes nous fournissant différents bonus, aller à l’auberge où vous pourrez acheter des armes toujours plus puissantes en échanges de la devise du jeu, vous rendre dans votre chambre afin d’y lire vos lettres laissées à la fin de chaque étape marquante du jeu mais également avoir accès à un arbre de compétences qui s’étoffera au fil de vos batailles.


Amnésie
Comme souvent dans les RPG, les jeu d’aventures ou tout un tas d’autres productions, vous commencerez le jeu dans une période troublée faite de batailles et de famine où chaque camps aura sa vision du bien et du mal ; ainsi si au départ vous aiderez des villageois à se défaire d’une oppression militaire, les choses s’inverseront vite et vos alliés d’autre fois deviendront alors vos ennemis enfin dans la théorie. Vous incarnez donc un jeune homme aux yeux plus que jamais perturbant de beauté dont on ne sait rien en commençant notre aventure au cœur de l’histoire des Trois Royaumes, une période de la Chine au IIIème siècle après J.-C. que les éditeurs aiment utiliser comme toile de fond puisque marquante pour tout passionné de la Chine.
Syndrome d’une période, notre héro est donc complètement amnésique, il ne se rappelle par qui il est mais apprendra à se souvenir par le biais de cinématiques toujours pleines de questionnements ou de doutes nous poussant d’ailleurs à continuer l’aventure manette en main. L’écriture est en sens un régal puisque chaque nouveau personnage important disposera lui aussi de sa propre aura. Les séquences se balanceront entre drame, humour léger et instant onirique perdu dans le temps.




Merveilleusement calibré
S’il y a bien une chose que le jeu ne rate pas, et quand je dis ça je sous entends que Dynaty Warriors Origins arrive à se créer une atmosphère propre, je vous parle de sa première qualité, autre que le gameplay : son ambiance ! Quelle ambiance ! Les développeurs ont réussi à faire un travail remarquable ; durant les phases de cinématiques : nous avons ici la Chine dans son aspect médiéval, où la flute Shakuhachi, la cithare ou le violon viennent sublimer des moments bien précis. On se perd alors complètement dans ces sonorités d’une qualité absolue pour ensuite changer complétement de registre lors des batailles puisque nous avons à faire à des sonorité bien plus violentes faite de rock, de power métal, presque comme l’on pouvait retrouver sur des jeux de combats tels que Guilty Gears.
Alors oui, on ne va pas se mentir, les graphismes semblent malgré tout datés et l’ensemble dans sa construction aurait pu être plus abouti mais je trouve que pour un reboot ce Dynasty Warriors Origins s’en tire plutôt bien et évite par son rythme à perdre son joueur dans trop de complexité. En effet ce rythme cassé pourra nous rappeler un certain Stranger of Paradise Final Fantasy puisqu’il en emprunte le spectre : vous avez d’un coté les batailles et d’un coté l’histoire. Chaque bataille est en réalité un point de quête sur la carte et une fois terminée elle déclenche la cinématique expliquant la suite de l’aventure. Petite attention toute particulière pour la petite carte évolutive et les petites choses qui bougent dessus.


Les batailles sont de ce fait le deuxième coup de génie, puisque vous vous retrouvez sur une carte où on vous expliquera qu’il faut aller atteindre un point X afin de vaincre le « boss » de cette dernière tout en éradiquant de la surface de cette carte les cohortes de chairs à canon et leur mini boss censés vous ralentir. Dans les fait, la nuance est toute autre puisque tout est assez simple au final malgré les trois degrés de difficultés qui s’offrent à vous au lancement du jeu.

Vos alliés vous accompagnent et avec eux leurs unités, et là, nous assistons à un déluge de d’effets visuels où nous n’arriverons peut être plus à comprendre ce qu’il se passe à l’écran tant on se retrouve au cœur de l’action. On voit des centaines d’unités se faire fracasser, se faire ouvrir en deux par les différentes vagues arrivant de la droite ou de la gauche bref on est plus que jamais prit comme témoin d’une violence assumée qui se termine inéluctablement par la mort du Général, et fait rigolo, même si la séquence est terminée, les soldats restant continueront de se battre ou à contrario se mettront à genou pour vous supplier de les laisser en vie. Personnellement ça me fait beaucoup rire même si cela n’a aucun impact sur la finalité de la chose, voilà!




Quintessence
Dynasty Warriors Origins est une véritable claque ! Beaucoup lui reprocheront surement son coté daté ou la manière dont est amenée l’histoire mais ne nous voilons pas la face, ce que fait Dynasty Warriors Origins il le fait de manière généreuse : il procure un plaisir immédiat, vous donne envie de suivre l’histoire, ne vous perd pas avec sa mini carte ( ni même sa grande ) ni même dans ce que vous avez à faire. La lisibilité est parfaite ( hors champs de batailles ), l’ambiance sonore est surement la plus percutante depuis longtemps, les voix japonaises sont immersives ( NE PRENEZ PAS L’ANGLAIS ) et jamais le manque d’une VF ne se fait sentir. Nous tenons la tout simplement le renouveau du mousù à la sauce Dynasty Warriors ni plus ni moins ! Alors … Foncez !
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