Test Fantasian Neo Dimension

[Test] Fantasian Neo Dimension : Neo Déception

Temps de lecture estimé :4 Minutes, 25 Secondes

Un titre qui ne brille pas par son originalité, ses personnages, son scénario… Ni par grand chose en fait.

5.8 TOTAL SCORE

Fantasian Neo Dimension

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fantasian neo dimension box art
Gameplay 6
Histoire 5
Graphismes 6
Musique et sons 5
Durée de vie 7
Points positifs
  • Le concept du Dimengeon
  • Courber ses attaques
  • L’approche stratégique du combat
  • La variété des panoramas
Points Négatifs
  • L’histoire pas dingue
  • Des personnages clichés
  • Techniquement faible
  • Textes en anglais uniquement
  • Les mouvements qui partent en vrille à chaque mouvement de caméra
  • La difficulté qui pète des plombs à partir d’un moment
  • Une bande-son pas inspirée
Bottomline

Fantasian Neo Dimension est un titre parfaitement oubliable, dont les enjeux comme les personnages sont insipides, à l’image de sa direction sonore, sans parler des contrôles foireux avec les changements d’angles de caméra.

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L’annonce de l’adaptation de Fantasian Neo Dimension sur consoles était une belle opportunité de découvrir ce JRPG concu par Mistwalker, le studio fondé par le papa des Final Fantasy, Hironobu Sakaguchi. Précédemment sorti sur Apple Arcade, le titre a ici subi quelques modifications pour son passage aux grands écrans sur le plan visuel ainsi que d’autres retouches, on fait le point.

Déjà-vu ?

Leo, héros amnésique de notre histoire, doit découvrir l’origine de l’infection du monde par les mechterias, sortes de proliférations mécaniques qui commencent à recouvrir petit à petit chaque recoin des différents royaumes qui peuplent cet univers. Il ne sera pas seul dans sa quête, avec à ses côtés notamment Kina, archétype du personnage courageux mais à la jeunesse obscure, Cheryl qui est une princesse au tempérament de feu ou encore Zinikr, le pirate bourrin au grand cœur.

Pas mal d’archétypes assez classiques pour les neuf personnages jouables dans le jeu, qui ne surprendront pas grand monde, à l’image de l’histoire du jeu qui est au final assez fadasse, comme un goût de déjà vu, avec des idées reprises çà et là. Pas mauvais, certes, mais pas exceptionnel. Ah oui, détail important : le titre n’est pas traduit en français, ce qui mettra de côté les fans du genre qui ont du mal avec la langue de Shakespeare.

Dans son esthétique, Fantasian Neo Dimension propose des tableaux en caméra fixe, un peu comme les Final Fantasy 7 à 9 par exemple, mais avec une transition de caméra entre chaque écran, alors que sur les jeux précités, on bougeait d’une zone à l’autre avec un fondu au noir. Ce choix est intéressant esthétiquement, mais le souci vient des contrôles : vous dirigez votre personnage avec le stick gauche, et à chaque changement de caméra, il faudra orienter le stick différemment car les contrôles partent en vrille. Ou alors il faut lâcher le stick et le réorienter vers la bonne direction, c’est pas très pratique et cela casse un peu le rythme de l’exploration.

Prépare le doliprane, ça ne fait que commencer !

La beauté, c’est subjectif

On appréciera ou pas les choix faits sur le chara design ou le rendu des différents tableaux, dont la résolution fait parfois peine, mais on ne peut que saluer le travail fait sur les 150 dioramas qui peuplent le jeu. Notamment d’un point de vue du design, avec des côtés parfois minéraux et organiques intéressants, entre deux redites de villages typés fantasy ou recoins déjà vus et revus. Ca fait du bien parfois d’avoir un peu d’air frais !

Pareil pour le bestiaire, avec des créatures sympas et quelques idées de boss pas déconnantes. Ajoutez à cela une dose de puzzles, de trésors cachés dans les décors ou des mécanismes à activer pour trouver différents chemins, l’exploration est plutôt sympa si on met de côté ces affreux contrôles.

On recommande d’ailleurs de flâner et de chercher un peu partout pour tenter de dégoter des objets qui pourraient vous servir en combat. C’est pas forcément hyper fun mais ce sera pratique, car vous allez avoir besoin de tout ce que le jeu vous proposera en termes de matos pour espérer en venir à bout.

Vous pourrez (et devrez) aussi farmer les monstres, plutôt que de les combattre les uns après les autres, vous pouvez les regrouper dans un accessoire nommé Dimengeon, LA bonne idée du jeu. Ainsi, vous pourrez combattre un certain nombre d’ennemis, 30 au maximum, d’un seul coup. C’est très pratique et cela permet de traverse aussi certaines zones sans se taper des combats aléatoires à tous les deux pas. Attention cependant, quand la machine est pleine, il faut combattre obligatoirement !

Roter du sang, à l’ancienne

Les combats au tour par tour sont assez classiques, mais disposent d’une mécanique assez pratique, permettant de courber vos sorts ou certaines attaques perçantes pour toucher plusieurs ennemis. Cela donne un côté stratégique sympa, nécessitant d’utiliser savamment les capacités de chaque personnage, les faiblesses des ennemis et la puissance de vos armes ou sorts.

Le fun est là, du moins jusqu’à un certain cap dans le jeu, dont la difficulté pète soudainement un plomb, même en difficulté normale. Outre la durée des combats qui peut devenir parfois très barbante, les ennemis n’hésiteront pas à vous pourrir à la moindre erreur de calcul. Alors oui pour le challenge c’est rigolo, mais pour les joueurs qui veulent découvrir l’histoire c’est très mal dosé. On pense à Lost Odyssey, le bijou absolu de Mistwalker, qui était corsé mais nettement mieux dosé et réglé à ce niveau. Et au niveau des personnages. Et de l’histoire. Et de la musique… Mais je divague !

Comme on le disait un peu avant, si on prend plaisir sur la première « grosse » partie du jeu, tout d’un coup la difficulté va grimper sans jamais vraiment vous laisser de répit ensuite. La difficulté, c’est un défi propre à chacun, mais le souci vient de l’envie d’en savoir plus dans une histoire aux enjeux pas vraiment dingues, avec les deux personnages les plus intéressants qui auront dévoilé leur atout avant ce pic, avant de se retrouver face à un agglomérat d’évènements souvent inintéressants, parfois risibles mais jamais vraiment accrocheur, sauf si c’est votre tout premier JRPG, auquel cas on compatit.

 Le seul plaisir du jeu repose sur ses concepts de courbure d’attaques et du Dimengeon, le reste ne brillant pas, ou bien peu. A l’image d’ailleurs des compositions fort peu inspirées du grand Nobou Uematsu, qui livre ici une des setlists les plus faibles, qu’on peut même remplacer par les musiques d’autres jeux qui eux, étaient corrects à ce niveau. Aveu d’échec ou juste un triste constat, en tout cas le plaisir n’est pas là pour vos oreilles.

Pas au mieux de sa forme malheureusement

Fantasian Neo Dimension est un titre parfaitement oubliable, dont les enjeux comme les personnages sont insipides, à l’image de sa direction sonore, sans parler des contrôles foireux avec les changements d’angles de caméra. On retiendra éventuellement ses combats ou le concept du Dimengeon mais pour le reste, vous pouvez passer votre chemin sans vous retourner, ou pour les très gros fans attendre une promotion.

Test réalisé depuis une version commerciale fournie par l’éditeur

Le retrogaming est ma passion principale, mais il ne faut pas tomber dans la tristesse du "c'était mieux avant" ! Les jeux aujourd'hui sont hyper variés, et proposent parfois des choses assez incroyables. Gardons l'esprit ouvert, loin des gueguerres et des clivages stupides et stériles, et n'oublions pas que le jeu est un loisir qui doit nous rassembler ! J'aime particulièrement les RPG, les jeux d'action et d'aventure, et j'apprécie particulièrement les titres avec une histoire riche et les univers déjantés ou atypiques.

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